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when things seem the darkest // #mims

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✧ Parchemin envoyé Mar 26 Fév - 20:27 ✧


the darkest
๑ pimprenelle deveraux et marianne duchannes ๑

It's funny how, when things seem the darkest, moments of beauty present themselves in the most unexpected places.

Marianne savait Pimprenelle occupée. C'était une sorcière à l'emploi du temps bien rempli, entre le magasin de sa famille, celle des Montrose pour laquelle elle était gouvernante, la brune avait peu de temps pour elle. Et Marianne le lui avait sans doute déjà dit, qu'elle devrait prendre plus de temps pour elle, mais s'était retrouvée face à un mur comme toujours avec Pimprenelle. Elle n'avait pas besoin des autres, la Deveraux. Elle était de ces femmes indépendantes, fortes, qui façonnent leur propre monde. Et qui dans l'inactivité ne trouvent pas de repos. Alors quand elle n'avait pas reçu de réponse à sa première lettre, Marianne ne s'était pas inquiétée. L'esprit de toute façon trop perturbé par l'hospitalisation de Basile pour y voir là une marque de malaise ou un avertissement. Parfois, Pimprenelle et elle mettaient des semaines à trouver un moment à partager. Alors bon. Mais à mesure que les nouvelles de Basile, obtenues par le biais des connaissances de sa tante, s'arrangeaient, l'inquiétude de Marianne quant au silence de Pimprenelle grandissait. Le soulagement qui naissait de savoir le Montrose sur la bonne voie était bien vite tassé par l'angoisse de ne rien recevoir en retour de ses seconde et troisième lettres.

Ça n'était pas habituel.

Ça ne lui ressemblait pas à Pimprenelle de ne pas répondre après tant d'essais, de missives envoyées. Marianne s'était demandé, quelque part, si elle n'avait pas blessé son amie en partant précipitamment du bal ? Elle l'avait laissée, après tout, préférant quitter les lieux et suivre de loin les Montrose au bras d'Emile qui avait insisté pour qu'elle ne reste pas seule. Bien sûr, elle lui avait d'abord proposé de partir du bal avec elle avant que Basile ne change la donne mais là encore ça n'avait pas suffit. Avec le recul, Marianne s'en voulait : Pimprenelle était venue à ce bal pour elle parce que la voyante n'avait pas eu le courage d'y assister sans une amie au bras. Et elle était partie comme une voleuse sans chercher à la retrouver après que Basile ait frôlé la faucheuse d'un peu trop près. La culpabilité déjà présente avait redoublé, ensuite, quand elle avait appris grâce à sa tante encore que Madame Deveraux ne reviendrait pas de son voyage outre-atlantique.

Pimprenelle avait perdu ses parents.

C'était pour ça qu'elle ne lui avait pas répondu les premières semaines : c'était clair, limpide même. Parce que Pimprenelle n'était pas du genre à s'offusquer pour si peu mais que le décès de ses parents était, lui, suffisant pour la faire taire tout ce temps. Quelle s'était sentie mal alors, Marianne, de ne pas avoir su être là pour Pimprenelle. D'avoir laissé ses lettres sans réponses ne pas la brusquer un peu plus, la pousser à s'imposer. Est-ce que cela aurait été préférable, cependant, qu'elle ne laisse pas Pimprenelle seule face à ce drame ? Elle savait son amie solitaire, après tout. Et il y a bien des personnes qui face au deuil préfèrent l'affronter seul plutôt que dans les bras du plus attentionné des amis.

Elle avait fauté, n'était pas certaine, mais ne pouvait plus attendre.

Deux mois c'était déjà bien trop long.

Quand elle avait appris la nouvelle, elle avait envoyé une lettre à Pimprenelle chaque lundi. Pour lui montrer qu'elle ne l'oubliait pas. Qu'elle était là, si elle le souhaitait. Que sa porte lui serait toujours ouverte. Qu'il suffirait de lui envoyer une goutte d'encre pour qu'elle débarque dans un craquement sourd. Marianne s'était appliquée à rester présente au travers de mots qui n'avaient jamais reçu de réponses sans que ça ne finisse par la faire abandonner. Elle lui aurait envoyé des lettres chaque jour, chaque heure si elle n'avait pas eu peur de la faire étouffer.

Alors la voilà, dans le magasin des Deveraux, aussi perdue qu'une biche dans les phares d'une voiture : ça n'était pas vraiment le genre d'endroit qu'elle fréquentait. Mais elle connaissait cette bâtisse depuis tant de temps que même perdue, elle ne se sentait pas de trop. Marianne fit signe au Deveraux derrière le comptoir qu'elle montait (bien évidemment) voir Pimprenelle et on ne l'en empêcha pas : ça n'était pas la première fois qu'elle se glissait dans le fond de la boutique vers la porte de service pour rejoindre l'escalier interminable menant aux appartements de cette famille. Après presque dix ans d'amitié, ça n'était plus quelque chose de rare. Mais autrefois, il s'agissait de Madame Deveraux qu'elle devait affronter pour rejoindre son amie, ou qui l'attendait stoïquement dans la boutique. Plus maintenant.

Devant la porte des appartements de Pimprenelle, Marianne essayait de reprendre son souffle. Pas très sportive, les six étages lui faisaient toujours autant la guerre et malgré les années elle ne s'y faisait définitivement pas. Mais ça n'était pas son souffle disparate qui l'empêche de frapper. C'est l'appréhension qui vient de naître au fond de sa poitrine : et si Pimprenelle ne voulait pas d'elle aujourd'hui ? Et si cette visite allait tout gâcher ? Et si, ce qu'elle s'apprêtait à faire, était une erreur impatiente ? Marianne inspira longuement pour faire disparaître ses peurs et frappa trois petits coups secs contre le bois avant d'attendre, l'oreille tendue, que Pimprenelle ne vienne lui ouvrir.

Les secondes les plus interminables de son existence.


fin février 1928
Marianne parle en ffcc66
Pimprenelle parle en 843d36


๑  A VAINCRE SANS PERIL ON TRIOMPHE SANS GLOIRE ๑



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✧ Parchemin envoyé Dim 3 Mar - 17:35 ✧





The darkest.

" when things seem the darkest"
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 Le temps avait passé, sans qu'elle ne s'en rende bien compte. Tout était allé si vite, les révélations avaient été plus intirguantes les unes que les autres. Pimprenelle n'avait pas eu le temps de réaliser que sa vie était sans dessus dessous que déjà le mois de Mars arrivait à grand pas. Elle aimait voir Paris se parer de nouvelles couleurs, délaissant l'hiver qu'elle aimait temps pour voir venir le temps des Fleurs. Elle avait perdu ses parents, sa mère, son père, et on lui avait annoncé que ce à quoi elle avait cru pendant presque vingt ans n'était qu'un mensonge, une plaisanterie. Viola était sa mère, Alceste de Montmorency son père, deux personnages qu'elle ne portait pas réellement dans son cœur, la première déshonorant sa vision de la femme, le second n'ayant aucun respect pour la condition de la femme. Mais, si ce qu'était le second la dégoûtait, il n'avait rien demandé, ni d'avoir une fille, ni d'avoir été lui aussi le dindon de la farce à Viola. Mais, c'était un de ces secrets de polichinelle qui n'était pas encore paru au grand jour. Ce n'était encore qu'un huit clos dramatique entre quelques protagonistes à couteaux tirés.  Elle n'en avait parlé à personne, elle ne voulait en parler à personne d'autre. Elle pourrait l'évoquer avec Marianne, mais elle ne tenait pas à la mettre au parfum même maintenant. Pimprenelle ne savait pas encore les conséquences exactes d'une pareille révélation, elle se contentait de dire au monde que ses parents étaient morts. Les Montrose avaient voulu lui donner des jours de congés. Elle avait refusé, préférant travailler plutôt que de se laisser trahir à ressentir une once de chagrin. Non, ce n'était pas du chagrin, c'était de la colère.

De la colère, Pimprenelle ne sortait pas beaucoup de chez elle. Elle travaillait, se plongeait dans ses livres et ne faisait pas grand chose d'autre. Son chez elle n'était qu'un ramassis de livre entrouvert, annoté de par et d'autre. Elle cherchait des réponses, elle cherchait des solutions. Son problème était celui d'une petite fille en quête de vengeance, évidemment que la mort de Monsieur et Madame Deveraux n'étaient pas le fait de la nature. Aucun sorcier ne meurt naturellement à la Nouvelle Orléans. A défaut de pouvoir s'y rendre, elle avait récupéré de morceaux de vêtements pour tenter d'arriver à traquer les responsables. Jusqu'ici en vain, elle ne voulait demander de l'aide à personne.  Elle savait très bien se débrouillé. Elle avait bien fini par trouver un nom, et s'hasardait au vaudou depuis quelques jours, sans grand succès, elle était bien habile en magie du sang qu'en art vaudou, mais elle n'avait jamais fini d'apprendre. Elle s'en allait lier une petite poupée de paille quand on frappe trois coups à sa porte. Assise à sa table, elle lève ses yeux noisettes vers la porte close. Eh merde. Elle n'avait pas envie qu'on lui pose une quelconque question. Elle cherche alors sous la pile de parchemin sa baguette pour que d'un coup de celle-ci, les parchemins, et son bazar obscur se rangement, lui laissant le temps de se lever, de lisser les plis de sa jupe bordeaux, d'ajuster son chemisier blanc. C'était rare de la voir avec la chevelure lâchée, ses cheveux d'un blond vénitien, signifiant qu'elle était étonnement de bonne humeur, finalement elle avait appris que cette couleur était la naturelle, celle héritée de son père. Derrière la porte, elle inspire, espérant n'avoir à faire face à aucun Deveraux, sauf peut être Célestine.

Ce n'était pas Célestine qui venait tenter de la gaver de nourriture pour s'assurer qu'elle allait bien, ni Viola qui essayait de prétendre être sa mère en tentant de rattraper des années perdues, ni Lucifer qui par la présence du saint esprit daigne s'excuser de l'avoir traité de catin, ni Gwendoline qui venait encore pleurnicher d'avoir envoûté son frère avec une magie qui la dépassait.  Non, c’est Marianne. Marianne qu’elle n’avait pas revu depuis le bal. Pimprenelle n’était pas du genre à en vouloir à qui que ce soit pour une absence, Pimprenelle n’était qu’une associale qui prétendait vouloir d’une vie sociale. ‘Marianne ?’  Elle ne s’attendait pas à voir son amie ici, elle avait bien fait de ranger. Elle n’avait pas envie que son amie voit cette part d’ombre qui pouvait régner en elle quand elle était seule. Pimprenelle se dit qu’elle avait été une mauvaise amie, qu’elle aurait dû  prendre des nouvelles d’elle quand Basile avait été au frontière de la mort, car elle savait très bien que cela avait dû affecter son amie. ‘Le cerbère t’as laissé monter?’ Elle parle de Lucifer, avec un peu de dédain. Elle tente de reprendre la vie sociale qu’elle tente d’avoir avec un maladroit, ‘Entre, je suis contente de te voir’.  Elle avait théoriquement beaucoup de chose à lui raconter mais la plupart ne pouvaient être dites. Quelles sont les choses à faire quand on reçoit une amie que l'on a pas vu depuis quelques temps. Elle lui tient la porte, l'invitant à entrer, un sourire sur les lèvres. Pimprenelle n'était pas au fond du trou, elle n'était pas abattue, elle souriait, anormale au possible. Elle fait la bise à cette amie qui lui est chère. 'Je voulais passer te voir mais j'étais débordée. J'ai appris pour Basile, j'aurais dû venir voir comment tu allais. J'ai vu qu'il allait mieux, c'est une bonne chose.'  C'était comme si sa famille n'était pas morte, la froide Pimprenelle sans émotions qui prétendait être humaine. Avec un peu de chance, Marianne y verrait une sorte de carapace. Dans le fond, c'était de l'indifférence, mêlé à de la colère. Elle leur en voulait trop pour les pleurer.


Pimprenelle parle en Pims

Pimprenelle Deveraux

✧pour le plus grand bien✧
Pimprenelle Deveraux
Missives royales : 94
Date d'arrivée : 30/09/2018

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✧ Parchemin envoyé Mar 26 Mar - 22:07 ✧


the darkest
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Les mains jointes contre son ventre, Marianne patiente, ses doigts venant dessiner avec frénésie les détails des anses du sac à main qu'elle tient. Elle appréhende. Cela faisait tant de temps qu'elle n'avait pas vu Pimprenelle, qu'elle ne savait pas bien quoi lui dire : ou plutôt comment lui parler. Devait-elle se confondre en excuses, la prendre dans ses bras ou gronder son silence ? Devait-elle ignorer ce qu'elle avait vécu ou le pointer du doigts, quitte à remuer de vieilles plaies à peine cicatrisées ? Son index s'agitent, tapote maladivement le cuir de son sac quand des pas se font entendre et se rapprochent de la porte d'entrée sur laquelle elle avait frappé. Marianne n'aimait pas s'imposer chez les gens, on lui avait toujours appris à s'annoncer, à répondre à une invitation ou à en proposer une : mais à ne jamais faire intrusion chez quelqu'un sur un coup de tête. C'était mal vu, mal poli, intrusif et... définitivement quelque chose à ne pas faire. Elle-même avait finit par ne pas aimer recevoir de la visite sans préavis, il fallait qu'elle s'organise, qu'elle fasse ranger, qu'elle se prépare. Sans doute était-elle un brin trop maniaque sur les bords : une façon pour elle de garder le contrôle dans une vie qui ne cessait de la prendre par surprise. Victime de celle-ci plus que profitant des beaux jours, plus encore ces derniers temps.

La porte finit par s'ouvrir.

Et Marianne force un sourire pour la personne qui se trouve derrière celle-ci, le coeur qui fait des bons d'un mètre et l'estomac aussi noué qu'avant un examen. Marianne ? ce à quoi l'intéressée répond comme une idiote un Oui ! pressé, presque enjoué de voir son amie debout et devant elle après tout ce temps. Pimprenelle allait bien, du moins, physiquement. Assez pour se tenir là devant elle, les cheveux de la couleur du bonheur comme la voyante aimait dire. Ce qui était, en soi, très étonnant. Elle était devenue orpheline en l'espace d'une nuit, nuit qu'elle avait passé à boire (et vomir) dans les souvenirs de Marianne. Le cerbère t’as laissé monter? Marianne en rit, levant les yeux en l'air, ses épaules crispées se détendent un peu de voir Pimprenelle avoir le courage de plaisanter : un autre signe qu'elle allait bien, mais aussi une autre raison de s'inquiéter. C'était étrange. Deux mois lui avait-il suffit pour faire son deuil ? La seule fois où Marianne avait perdu une personne qu'elle connaissait, il s'agissait d'Archibald, le fiancé de sa soeur. Elle avait vu les ravages du deuil frapper cette dernière sans savoir quoi faire. Et Odette n'avait jamais été comme ça suite à la disparition du père de Gaspard. Bien au contraire. Entre, je suis contente de te voir. Et Pimprenelle l'invite à rentrer, lui tenant la porte pour lui faire la bise sur son passage : un moment pendant lequel Marianne aimerait la prendre dans ses bras.

Pimprenelle n'était pas quelqu'un de fondamentalement normal. Souvent, même, on s'était moqué d'elle d'être ainsi... unique. Spéciale. Et c'était sans doute cette sensation d'étrangeté qui avait poussé les deux femmes à devenir amies : toutes deux des anomalies par leurs dons, Pimprenelle en plus par sa façon de vivre et de voir les choses. Alors qu'elle ne soit en rien comme les autres au moment de perdre ses parents ne devrait pas étonner Marianne. Au contraire. Pourtant la voyante ne peut s'empêcher, derrière son sourire, de s'inquiéter à mesure qu'elle observe son amie. Elle était si... joviale. Devrait-elle s'en réjouir ? Marianne ne sait pas sur quel pied danser, le comportement de Pimprenelle à l'opposé de celui auquel elle s'était préparé. Et en même temps, la voir un sourire aux lèvres la rassure. Le blond vénitien aussi. Et le fait qu'elle ne l'ait pas jetée dehors également.  

Mais elle n'arrivait pas à se réjouir pour elle.

Pimprenelle était un mur, elle avait l'armure la plus épaisse qu'il ait été donné de voir à Marianne. Alors son sourire, ses cheveux, sa plaisanterie, elle les assimile comme un spectacle destiné à tourner sa venue vers un autre sujet que celui évident. Après toutes ses lettres, elle lui avait déjà tout dit. Mais elle n'avait jamais reçu une réponse : le silence de Pimprenelle en avait été éloquent. Je voulais passer te voir mais j'étais débordée. J'ai appris pour Basile, j'aurais dû venir voir comment tu allais. J'ai vu qu'il allait mieux, c'est une bonne chose. Alors que Marianne s'avance pour se défaire de son manteau et de son sac sur une chaise, comme si elle était chez elle (c'était loin d'être la première fois qu'elle venait ici après tout) elle marque un temps d'arrêt. Basile ? Que faisait-il dans la bouche, ou l'esprit, de Pimprenelle en ces temps si... houleux ? N'avait-elle pas autre chose à lui dire ? Marianne est surprise, totalement prise de court, car elle était loin de s'imaginer parler de lui avec Pimprenelle aujourd'hui. Elle-même ne pensait pas à lui. N'y pensait plus. S'y forçait pour s'habituer à la distance qu'elle avait décidé de prendre, à la page qu'elle avait décidé de tourner. Pour de bon. Le chapitre du Montrose était fermé pour Marianne, elle s'y était résignée malgré ses confidences à l'hôpital : ils s'étaient fait trop de mal mutuellement pour que continuer à croire à une seconde chance soit judicieux. Marianne se retourne vers Pimprenelle, un peu hésitante. Basile ? qu'elle demande d'abord, abasourdie, alors qu'elle a très bien entendu. Euh, oui. Oui. Il va mieux, c'est bien.  continue-t-elle l'air de rien, reprenant plus les mots de son amie que rajoutant quelque chose à cette conversation qui lui paraissait tellement surréaliste. Il est sorti de l'hôpital, mais il doit se reposer encore longtemps chez lui et... Pourtant, aussi étrange cette conversation soit-elle, Marianne ne peut s'empêcher de continuer. Bien plus informée sur le Montrose qu'elle ne devrait l'être, elle qui ne lui envoie ni lettre, ni rien. Elle qui n'est pas revenue à son chevet et qui n'y compte pas. Malgré tout, elle continue de demander des nouvelles à sa tante qui fait le nécessaire pour faire parler ses amies, les amies de ses amies, un réseau de sorcières bourgeoises bien contentes de pouvoir piailler sur un sujet si dramatique. Mais, tu n'as pas à t'excuser ! dit-elle un peu plus fort, soudainement, comme si les mots lui brûlaient la langue parce que c'est tellement évident qu'elle ne le devrait pas. C'était le monde à l'envers. C'est moi qui devrait, je ne suis pas venue plus tôt te voir. Je... Je n'ai pas compris, puis c'était trop tard. J'aurais du venir dès que ma tante m'a dit que... Elle n'a pas besoin de finir sa phrase pour que Pimprenelle la comprenne. Le silence qui s'en suit le fait pour elle. Je suis désolée Pimprenelle. Pour ses parents. Surtout. Puis pour n'être pas venue plus tôt, un peu. Comment tu vas ? Tu as dit que tu étais débordée ? finit-elle par lui demander en espérant trouver un moyen de se faufiler sous la carapace de la Deveraux.


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✧ Parchemin envoyé Lun 8 Avr - 23:47 ✧





The darkest.

" when things seem the darkest"
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L'art de ne rien laisser transparaître. On lui avait enseigné cela toute sa vie, elle n'allait pas remettre en cause cette éducation maintenant, même si la personne qui lui avait enseigné tout cela avait perdu sa quasi toute sa crédibilité. Elle avait le don de laisser ses cheveux laisser transparaître ses émotions pour elle, elle n'arrivait pas toujours à avoir la main sur ce don qui ne cessait de lui jouer des tours. Ses cheveux en cet instant ne trahissait rien, si ce n’était qu’elle se sentait bien. Apaisée, alors qu’un être normalement constitué - abasourdi par une nouvelle comme celle de la maternité de Viola - aurait même  pleurer les êtres qui l’avait élevés, n’importe qui aurait été triste. Mais pas elle, pas Pimprenelle. Elle n'avait qu'un coeur qui était endoloris, des émotions qu'elle empactait précieusement comme si elles ne pouvaient que lui être néfaste. Ne rien ressentir, ne rien laisser transparaître. Elle ne pleurait jamais Pimprenelle, pas la journée du moins. Il n'y avait que ses cauchemars qui arrivaient à lui tirer des sanglots sans qu'elle ne parvienne à s'en souvenir.

Ne pas avoir de cœur, ou du moins le cacher le plus profondément possible faisait d'elle ce qui était une bien piètre amie. Elle avait l'impression de l'être avec Marianne, elle avait complètement oublié d'aller la voir, elle savait ô combien Basile était important pour elle, bien que la voyante ne veuille pas toujours l'admettre. Cependant, elle a ce ton surprise quand elle demande,  'Basile ?'  Elle tenait à lui, Pimprenelle ne savait bien, elle n'avait aucune idée de où ces deux là en était, mais les histoires de cœur étaient bien trop pour la sorcière au cœur obscur. 'Euh, oui. Oui. Il va mieux, c'est bien.' Elle semblait ne pas s'en soucier réellement. Pourtant la dernière fois qu'elles avaient parlé du sorcier, elle se souvenait l'avoir vu réellement touchée. C'était compliqué entre ceux deux là, ce n'était pas facile de s'ouvrir, Pimprenelle le savait bien, elle même n'avait jamais voulu s'ouvrir à ce genre de sentiment. Trop superficiel, une perte de temps. Mais si c'était important pour elle, si Basile était important pour elle, alors Pimprenelle se devait d'avoir poser la question.  'Il est sorti de l'hôpital, mais il doit se reposer encore longtemps chez lui et... ' Elle sourit Pimprenelle et ajoute, 'Tu devrais aller le voir, je l'ai croisé errant dans les jardins du domaine comme une âme en peine.' Lâche-t-elle l'air de rien, comme si rien de grave ne c'était produit dans sa vie, comme si elle n'avait pas perdu ses 'parents', comme si les ragots et les discussions de filles étaient importantes à ses yeux. Ca ne lui ressemblait pas, pourtant, avec Marianne elle réussissait à être cette jeune fille presque normale.

Soudain, Marianne ajoute,  'Mais, tu n'as pas à t'excuser !' Bien sûr que si elle devait le faire, parce qu'elle n'était pas venue la voir à ce moment là. Elle avait faillit à ce rôle d'amie. Pimprenelle avait été empêtrée dans des histoires de famille. ' C'est moi qui devrait, je ne suis pas venue plus tôt te voir. Je... Je n'ai pas compris, puis c'était trop tard. J'aurais du venir dès que ma tante m'a dit que... ' Oh ça. Désolé à cause de la mort de ses parents, Pimprenelle essaye momentanément de feindre une mine un peu triste sur son visgae. Bien qu'elle prétente que c'était de la comédie, une part d'elle est réellement triste. Une petite part d'elle, l'humanité, la petite fille orpheline qui gît sous la froideur. ' Je suis désolée Pimprenelle. ' Désolée, mais elle ne pouvait rien y faire. Pourquoi être désolée pour la mort de quelqu'un ? Ce n'était pas de sa faute, c'était sans doute la faute à un conflit irrésolu à la Nouvelle Orléans. 'Comment tu vas ? Tu as dit que tu étais débordée ?' C'était là une bien vaste question, malheureusement Pimprenelle ne pourrait lui dire la vérité. Elle n'avait pas envie que Marianne soit mêlé à ses sombres histoires de famille, pas envie qu'elle puisse être au courant de quelque chose qui pourrait lui causer du tort. Pimprenelle allait devoir mentir, comme souvent- elle était plutôt douée à ce jeu. 'Pourquoi t'excuserais-tu ? Tu n'es pas la sorcière qui les a tué.' Lâche-t-elle avec un sourire. 'La mort fait malheureusement partie du cycle de la vie, et c'est qui donne de la valeur à l'instant présent. Ils s'en sont allé rejoindre nos ancêtres et... Et Satan se retient-elle d'ajouter. Marianne pourra peut être croire qu'elle allait dire 'Dieu', mais elle finit sa phrase par un '... Notre Seigneur.' Sans préciser que le sien n'était pas Divin, qu'il était infernal. Marianne pourrait croire que la foi rendait le deuil plus facile. Sans doute, si Pimprenelle avait été normalement constituée.

Mais par Satan, qu'elle était mal polie. 'Ne reste pas debout, installe-toi !' dit-elle en lui montrant le canapé du doigt. D'un geste de la main, d'un brin de magie informulé sans baguette, elle dégage les quelques parchemins qui l'encombrait pour qu'elle puisse s'y installer. C'était instinctif chez elle, ça l'avait toujours été. 'Tu veux du thé ? Pimprenelle n'était pas la meilleure hôte qui soit, il était rare qu'elle reçoive qui que ce soit dans son 'antre', son chez elle qui était le théâtre de nombreuse de ses réflexions en matière de magie noire. Si Marianne laissait traîner ses yeux sur les parchemins elle verrait beaucoup d'écriture latine, beaucoup de dessin de configuration magique runiques et autre. La Magie que Pimprenelle choisissait de pratiquer n'était pas celle commune et courante. Quand son amie lui signifie qu'elle veut bien du thé, Pimprenelle cherche sa baguette sous une pile de parchemin sur la table pour préparer celui ci. Tout en parlant avec son amie, 'J'ai eu beaucoup de travail chez les Montroses, je dois m'assurer que le petit dernier soit en mesure d'intégrer l'Académie l'année prochaine sans être une brèle.' Pimprenelle était une gouvernante plutôt exogeante, qui n'aimait pas les mauvaises réponses et les faux pas.  Ce qui faisait d'ailleurs d'elle une excellente enseignante. Peut être un jour enseignante dans une école, même si elle se voyait d'avantage travailler à son compte, comme le faisait Lucifer et Viola, mais elle était tellement meilleur qu'eux, elle le savait.

Tout en préparant le thé, elle ajoute, comme un méa culpa pour avoir abandonner Marianne pendant le bal; 'Je suis désolée de m'être éclipsé de la sorte au bal, j'aurais dû te retrouver mais j'ai été...' Elle marque une pause, elle avait fait une mauvaise rencontre en la personne de Damian Chastel. 'L'alcool.' Précise-t-elle simplement, elle n'avait pas besoin d'en dire plus. Elle avait complètement oublié qu'après l'épisode du Gui, son chemin avait recroisé celui de la sorcière dans les toilettes tandis qu'elle remettait ce rouge à lèvre qui s'était fait la malle sur les lèvres d'un loup.  Elle sert à l'aide de sa baguette du thé dans une tasse après avoir positionnée celle ci dans sa soucoupe. Le service n'était pas des plus prestigieux, il était simple à l'image de Pimprenelle et de ses moyens. Elle repose sa baguette sur la table, et prend la tasse par le soucoupe pour s'approche de Marianne et la lui tendre pour qu'elle l'attrape. 'Tu veux un peu de sucre peut être ?' Demande-t-elle en attendant qu'elle la prenne de ses mains.  'Mais oui, ça va.' Précise-t-elle pour revenir à sa question. Elle allait bien, elle pensait aller bien. Mais tout allait de travers. Elle ne dormait plus la nuit sans être secoué par d'horrible sanglot, elle ne savait plus qui elle était. Rien n'allait mais elle ne pouvait pas lui parler de cette crise identitaire.


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✧ Parchemin envoyé Sam 13 Avr - 0:39 ✧


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It's funny how, when things seem the darkest, moments of beauty present themselves in the most unexpected places.

Sans les anses de son sac à serrer et triturer, Marianne finit par joindre malgré elle ses mains contre son bas ventre. Anxieuse. Sur ses gardes aussi, de faire un faux pas parce que Pimprenelle agit si bizarrement qu'elle se demande si elle n'est pas au bord de la folie quelque part. Comme si d'un moment à l'autre la métamorphomage allait craquer de rage, de désespoir, de tristesse, elle n'en savait rien. Son comportement était si étrange que tout semblait possible, et Marianne, en grande angoissée, se posait tout un tas de questions sur la suite des évènements. S'empêchait de se relaxer tant l'humeur joviale de Pimprenelle la gardait sur le fil : ne sachant sur quel pied danser, la voyante en resta debout. Penaude, presque, avec ses mains liées et ses doigts qui viennent jouer anxieusement avec ses bracelets dorés. Ses mains trahissaient toujours son malêtre, cette angoisse latente qu'on lui avait décelé très tôt, la faute avait-on dit aux visions qu'elle ne savait à l'époque pas maîtriser et qui elles aussi l'avaient poussée à rester sur ses gardes chaque heure de la journée. Le résultat avait était celui-ci : même en ayant appris à maîtriser ses visions, Marianne avait fini par développer une peur viscérale de perdre le contrôle. Et tout semblait lui échapper, tout était prétexte à lui glisser d'entre les doigts. Elle avait peur de perdre quelque chose qu'elle n'avait jamais vraiment eu. Un peu comme Basile, qu'elle avait perdu sans posséder. Mais le Montrose n'avait rien à faire dans ses pensées, même s'il y avait élu domicile depuis longtemps et avait du mal à déguerpir malgré ses efforts. Que son amie le mentionne, souligne sa solitude, n'était pas une excuse pour changer de sujet. Basile et elle n'avaient plus rien à faire ensemble, l'être leur faisait plus de mal que de bien. Et remplir par sa présence la solitude du Montrose n'était pas sa place, elle ne l'était plus depuis des années et si elle l'avait brièvement envisagé ces derniers mois, il avait été très clair que le Montrose avait tourné la page. La place était prise par quelqu'un d'autre, une jolie rousse qui allait pourtant se marier. Sans doute était-il seul pour cette raison. Mais.... Concentre-toi Marianne. Il était question de Pimprenelle. D'elle et d'elle seule. Le reste lui importait peu car rien ne lui semblait plus urgent à l'instant présent que de s'assurer que son amie allait bien. Absolument rien.

Et si Marianne peut déjà s'imaginer la réponse de Pimprenelle (elle lui dirait sans doute qu'elle n'a pas besoin de s'excuser) rien ne la prépare pour ce que son amie va lui dire. Pourquoi t'excuserais-tu ? Tu n'es pas la sorcière qui les a tué. Qui les a tué : voilà un détail qu'on avait omis de lui dire et auquel elle ne s'était absolument pas attendue. Ses mains si agitées se figent autour de ses poignets avant de tomber de chaque côté de ses hanches, complètement prise de court et certainement sous le choc d'apprendre une telle horreur. Et si la nouvelle a l'effet d'une claque, le sourire avec lequel Pimprenelle lui sert cette dernière lui fait presque froid dans le dos. Allait-elle si mal au point d'en perdre complètement toute notion de ce qu'il fallait faire, dire, ressentir ? Etait-elle perdue à ce point ? C'est sans doute à ce moment que Marianne prend conscience du mal qui ronge son amie. Son manège trop étrange ne fonctionne plus et, enfin, la voyante se décide à ne pas se réjouir de ce bien être qui habite bizarrement Pimprenelle. Au contraire, celui-ci lui fait peur pour la santé de sa si chère moitié. La mort fait malheureusement partie du cycle de la vie, et c'est qui donne de la valeur à l'instant présent. Ils s'en sont allé rejoindre nos ancêtres et... Notre Seigneur. Ce serait mentir de dire que Marianne ne s'attendait pas à ce que Pimprenelle soit si terre à terre. Si... noir ou blanc, les pieds si bien cloués au sol que la voir rêveuse lui aurait donné une raison de paniquer tant cela n'aurait pas collé à son personnage. Mais il s'agissait de ses parents bon sang. Elle avait eu la chance de grandir avec, n'était-elle pas triste ne plus jamais les voir ? Leur parler ? D'assister, impuissante, à la disparition de tout ce qu'ils avaient été, à leurs odeurs qu'elle ne sentira plus, à leurs voix qu'elle oubliera, à leurs visages figés dans le temps entre du verre et un peu de bois ? Elle-même n'avait jamais entendu la voix de sa mère, n'avait senti le parfum de son père. À nouveau, elle vivait la perte d'une chose qu'elle n'avait pas eu : Marianne était triste de ne pas avoir connu ses parents, leur absence pourtant normale n'en restait pas moins douloureuse. Alors les perdre en les ayant connu lui semble insoutenable. Pourtant Pimprenelle continue d'agir comme si tout allait bien. Et elle emploie les mots qu'on offre aux enfants pour attendrir leur peine après qu'un chat, qu'une chouette, se soit en allés de l'autre côté. La mort fait partie du cycle de la vie. C'était un fait, certes, mais un fait injuste dont il était normal de s'offusquer. D'en être frustrée jusqu'aux larmes. Marianne en reste bouche-bée (ou du moins, silencieuse, car il lui était sans doute impossible d'être plus bouche-bée qu'un peu plus tôt lorsque Pimprenelle lui avait glissé les circonstances de la disparition de ses parents l'air de rien). Si bien qu'elle finit par sursauter lorsque soudainement son amie pointe du doigt son canapé en s'exclamant presque Ne reste pas debout, installe-toi ! La Duchannes cille, mais ne bouge pas sur le moment, complètement perdue face à Pimprenelle qui fait... tout le contraire de ce à quoi elle s'attendait. Mais elle finit par suivre le mouvement que la Deveraux avait entamé non sans froncer des sourcils face à la magie informulée qu'elle avait utilisé. Pimprenelle en était capable ? Depuis quand ? Comment ? De nouvelles questions viennent l'assommer alors qu'elle prend place sur le canapé, l'esprit embrouillé par tant de détails étranges et surréalistes. Tu veux du thé ? Et Marianne cille à nouveau, cligne des yeux un peu fort s'empêchant presque de se pincer tant elle avait l'impression d'halluciner quelque part. Pimprenelle lui offrait le thé, tout sourire, sans baguette et sans larme au bout des cils. Mais quelle mouche avait piqué son amie ? Marianne acquiesce d'un signe de tête, muette encore, toujours, face à ce spectacle qui avait presque des airs de folie. J'ai eu beaucoup de travail chez les Montroses, je dois m'assurer que le petit dernier soit en mesure d'intégrer l'Académie l'année prochaine sans être une brèle. Pimprenelle lui parlait donc de Léon, comme si ce dernier était un sujet plus intéressant et urgent que la perte de ses parents. Marianne n'avait rien contre lui, même après qu'il se soit moqué d'elle à travers la porte de la chambre d'hôpital de Basile... mais elle n'avait pas spécialement envie de parler de lui aujourd'hui. Pimprenelle prenait trop de place dans son esprit, dans toute sa vie, pour que le petit Léon (qui ne l'était plus, petit) puisse être un sujet à aborder dans ce genre de situation. On ne perdait ses parents qu'une fois. Non ?

Je suis désolée de m'être éclipsé de la sorte au bal, j'aurais dû te retrouver mais j'ai été... L'alcool. Et Marianne est tentée de se relever pour s'approcher de Pimprenelle et la faire crouler sous les non, non, non qui trottent dans son esprit. Pimprenelle n'avait pas à s'excuser. Elle était la fautive. Et à y réfléchir, c'était même de la faute de Marianne si elle avait autant bu ce soir là. Elle aurait du être là. Mais il y avait eu Basile, toujours lui. Et puis Emile qui n'avait pas eu le coeur à la laisser seule. Et puis l'incident, l'hôpital, les jours suivants où elle avait contemplé la vie avec amertume. Les semaines, étranges, vides. C'était de sa faute, tout l'était, elle en était certaine. Pimprenelle n'avait pas à s'excuser. Tu veux un peu de sucre peut être ? Mais oui, ça va. Et la tornade joyeuse se termine là, dans cette tasse, avec un petit ça va qui est loin de la rassurer. Pas après tout ce manège complètement déstabilisant. Le silence répond d'abord à Pimprenelle tandis que Marianne la regarde presque absente. Devait-elle prendre la parole ? Insister ? Feindre de l'intérêt pour l'éducation du frère de Basile ? Se taire ? Finalement, quand elle se rend compte avoir attendu trop longtemps elle s'empresse de balbutier un Je... euh. Non merci, sans sucre. puis elle marque une pause, comme si elle réalisait par la même occasion l'absurdité de cette conversation. Mais, attends un peu. . Oui, attends car il faut qu'elle reprenne ses esprits. Qu'elle fasse sens de tout ce que Pimprenelle vient de lui avouer sourire aux lèvres et cheveux vénitiens. Tes parents ont été... tués ? hésite-t-elle finalement à demander. Mais, je, par qui ? Pourquoi ? C'est horrible, affreux. Comment est-ce possible ? doucement, mais surement, Marianne comprends (un peu) ce que Pimprenelle lui a dit sans lui laisser le temps de répondre. C'est à son tour de trop en dire. Et tu continues de travailler ? Tu n'as pas... pris du temps pour toi ?  Tu pourrais, je suis sûre que les Montrose comprendraient. Ils avaient tant perdu eux aussi, que le deuil ne leur était pas étranger bien au contraire. S'il y avait bien une famille qui comprendrait, c'était celle de Basile. Et le voilà de retour au milieu de ses pensées : Marianne le chasse, en reprenant la parole. En se reconcentrant sur Pimprenelle. Je, c'est beaucoup à assimiler, excuse-moi si je ne fais pas sens... qu'elle vient dire dans un rire un peu gêné qui ne lui monte pas aux yeux, trop préoccupée pour rire ou sourire sincèrement. Tu es sûre que ça va ? finit-elle par demander, plus sérieuse que jamais. Ses yeux viennent trouver ceux de Pimprenelle, plus sombres, comme pour y chercher des réponses que son amie ne lui donnerait de toute façon pas. Pourtant, Marianne espérait pouvoir l'aider. Tu peux tout me dire, tu le sais ? dit-elle en sous-entendant que si Pimprenelle voulait de l'aider -quoique ce soit- elle comprendrait. Elle essaierait de comprendre. Et en prononçant ces derniers mots, Marianne posa délicatement sa main sur le poignet de Pimprenelle : un contact rare, mais sincère. Elle voulait qu'elle comprenne qu'elle n'avait pas besoin de jouer cell qui allait bien face à elle. Mais sa prise délicate se transforme soudainement en prise plus franche, poussant Pimprenelle à faire tomber la tasse de thé.

Une vision.

Encore.

Il fait sombre. Très. Trop mais quelques chandelles projettent sur les murs une lumière vacillante comme si devant elles des ombres s'étaient mises à danser. Puis il y a des parchemins tâchés, raturés, remplis d'inscriptions et de symboles anciens. Des bocaux, des racines, un chaudron, du sang. Du sang ? Le cadavre d'un corbeau, savamment écartelé sur le sol au milieu d'un cercle dans lequel se trouve un garçon. Et une fille. Et Pimprenelle ? Le garçon s'approche d'elle et Marianne se crispe, serre un peu trop fort le poignet de son amie, le regard lointain, ailleurs. Mais le coeur qui bat vite car elle a soudainement peur, Marianne, du contexte étrange, obscur. Et du garçon qu'elle découvre être Eugène Bellerose. Le même qu'elle déteste depuis leur première rencontre.

Il l'embrasse.

Et ça la surprend peut-être trop parce que Marianne en perd le lien entre elle et sa vision, revenant à elle aussi brusquement qu'elle s'en était allée vers cet au-delà inaccessible aux autres sorciers. Eugène ? soupire-t-elle, comme fatiguée, presque inconsciemment. Un murmure qui trahit les questions qui viennent s'ajouter aux autres. L'esprit complètement embrumé, lui qui déjà ne savait pas quoi faire sens du comportement de son amie et de ses révélations troublantes.




fin février 1928
Marianne parle en ffcc66
Pimprenelle parle en 843d36


๑  A VAINCRE SANS PERIL ON TRIOMPHE SANS GLOIRE ๑



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✧ Parchemin envoyé Sam 13 Avr - 23:01 ✧





The darkest.

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La magie, ça coulait dans ses veines depuis toujours. Si Lucifer était peu à peu privé de la sienne, celle de Pimprenelle augmentait avec le temps. Un vase communicant qu'aucun n'était encore en mesure de deviner. Sa magie, c'était sa façon de tenir debout. Elle s'adonnait de plus en plus à la magie depuis qu'elle avait appris. On pouvait en juger grâce aux livres un peu partout dans l'appartement. Que Merlin en soit remercié, elle avait eu le temps de ranger dans le début de la journée avant que Marianne ne débarque chez elle. Oui, si elle était arrivée quelques heures plus tôt, elle aurait probablement vu un peu de sang partout, et elle même les mains couvertes de sang. Son amie n'avait probablement jamais vu cette facette de sa personnalité, la noirceur et la froideur. La magie coulait dans ses veines, véritablement mais c'était difficile de s'ouvrir à qui que ce soit sur le sujet, pour elle s'était son jardin secret, elle n'avait pas envie de gâcher son amitié pour une passion dévorante pour la magie noire. Marianne avait toujours été cette part de normalité dans sa vie, une relation qui n'avait rien d'obscure. Elle adorait Marianne, vraiment, elle était sans doute l'amie la plus chère qu'elle avait. Il y avait Gwen, mais ce n'était pas tout à fait pareil, elle n'incarnait pas la normalité. Gwen et Pimprenelle avait des part d'ombres chacune, différentes, et qui devenaient de moins en moins complémentaire avec le temps.

Parce qu'elle était son amie, Pimprenelle voulait bien faire. Déjà qu'elle se sentait à côté de ce rôle depuis qu'elle ne lui avait pas demandé de nouvelles. Pimprenelle était trop occupé, l'esprit ailleurs tentant de mettre de côté ses problèmes existentiels.  Elle était pourtant à côté de ses chaussures Pimprenelle, parfaitement anormale vis à vis de la situation. Elle devrait être éffondré, et elle annonce des choses à la suite des autres sans ciller ni pleurer. Elle ne pleure pas Pimprenelle, presque jamais. Elle ne s’effondre pas, jamais. Jamais de sa vie elle ne s'était effondrée. Elle s'était énervé, ce soir là même du bal quand elle avait expédié Lucifer à l'autre bout du Magasin juste parce qu'elle était à bout de nerf. Mais, elle ne craquait pas, faible et en larmes. Jamais. Elle fait bonne figure sans se douter qu'elle joue une quelconque comédie. Elle tend sa tasse sans arrière pensées, juste avec une sincérité. Pimprenelle était naturelle, toujours, jamais a jouer avec les gens. Ce n'était pas elle. Elle était parfois brute, mais toujours elle même. Marianne lui semble un peu... surprise. Il n'y a qu'à en juger par ses balbutiements. 'Je... euh. Non merci, sans sucre.'  Pimprenelle elle prenait toujours un sucre voir deux. Elle mangeait plus que de raison, ce n'était pas nouveau. Elle allait lui dire de prendre la tasse, mais elle semble... perdue. 'Mais, attends un peu.'  Attendre ? Pimprenelle n'était pas pressante. Elle était compréhensive, elle se doutait que ça faisait beaucoup de chose à assimiler d'un seul coup. 'Tes parents ont été... tués ?'  Oh ça. Pimprenelle et le reste de sa famille le savait. C'était le destin des Deveraux, en général. Des guerres de familles, de sorcières, de Coven, ça leur arrivait depuis des générations à la Nouvelle Orléans. 'Mais, je, par qui ? Pourquoi ? C'est horrible, affreux. Comment est-ce possible ?'  Si elle savait. Si elle savait la noiceur des âmes des membres de sa famille... Si elle savait les secrets, les cadavres, les sortilèges, les malédictions, les ennemis, les guerres, et les rancoeurs qui drainaient l'histoire des siens.  Mais, elle n'a pas le temps de dire quoi que ce soit, que déjà Marianne enchaine, avec une question de plus, 'Et tu continues de travailler ? Tu n'as pas... pris du temps pour toi ?  Tu pourrais, je suis sûre que les Montrose comprendraient.'  Comme si... comme si Pimprenelle pouvait se permettre de ne plus travailler, ne serait-ce qu'un temps... Elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait tout simplement pas se permettre de ne pas travailler, l'argent elle en avait besoin.'Je, c'est beaucoup à assimiler, excuse-moi si je ne fais pas sens...'  Elle ne lui en voulait pas, Pimprenelle se contenta de lui sourire. 'Tu es sûre que ça va ?' Ca allait. Il fallait que ça aille. Elle n'avait pas réellement conscience d'aller mal, elle se voilait la face sans s'en rendre compte. Ignorant les cauchemars, la boule qu'elle avait parfois dans le ventre, ignorant cette colère qui lui donnait parfois envie de tout casser. Ca va. Tout va bien se disait-elle. 'Tu peux tout me dire, tu le sais ?' dit son amie en posant sa main sur la sienne rassurante, qu'elle se voulait. Ca partait d'une bonne intention, d'une délicate attention amicale, avant se se transformer en quelque chose d'autre. Quelque chose qu'elle avait déjà vu.

Marianne le broie presque le poignet. Presque, mais ce qui frappe Pimprenelle c'est ce regard vide. Ce regarde qu'elle avait déjà eut quand elle avait eut cette vision, dans le café. Cette vision d'elle entrain de... mourir ? Ou a priori d'après ce qu'elle avait appris plus tard, qu'elle était entrain de courir dans les bois pour fuir un putain de loup garou. C'était toujours aussi... flippant. Pourtant, Pimprenelle qui n'avait pas peur de grand chose trouvait cela parfaitement terrifiant. L'idée de connaitre l'avenir devait être horrible selon elle. Elle aimait avancer au gré de ses volontés, de ses désirs, alors l'idée d'avoir un aperçu gâcait la 'fête' ou quelque chose du genre. Pimprenelle n'était pas facilement soucieuse, mais, si Marianne avait une vision en la touchant, ça la concernait. Ne pas savoir, ou savoir était une torture. Marianne lui serre tellement la main que Pimprenelle renvers la tasse de thé brulante sur le bas de sa jupe, et aussi sur ses pieds. Mais, elle ne boige pas vraiment, Pimprenelle supportait la douleur, plutôt bien, à force de s'entailler la main pour un peu de magie du sang. Quand Marianne semble reconnecter à la réalité, elle ne lâche qu'un mot qui dans le fond lui glace le sang : 'Eugène ?'  Qu'est ce que venait faire cet abruti de Bellerose là dedans ? Pimprenelle ne connaissait qu'un Eugène en réalité. Il y avait bien le cousin de Marianne, mais étrangement une part d'elle se doutait qu'elle ne parlait pas de lui, parce que Pimprenelle ne le connaissait pas, si elle l'avait croisé quelque fois dans sa vie, c'était bien tout. Pimprenelle a ce mouvement de recul pour dégager sa main de l'emprise de Marianne quand elle dit ce nom. Pour elle ce  n'était qu'un abruti avec qui elle avait eu une histoire à la fois brève et intense deux étés de suite, mais qui avait fini comme toutes les histoires de coeurs selon Pimprenelle : mal. Dans le fond, c'était pire que ça. L'inconscient savait.  Elle a une boule dans le ventre, une soudaine envie de hurler. Mais rien ne sort. Elle attrape sa baguette sur la table voisin pour nettoyer l'eau brulante qui coulait le long de sa jambe, tel un automate. Et d'un geste simple, la tasse brisé sur le sol retrouve sa forme initiale, comme si de rien n'était. On pouvait aisément réparer ce qui était brisé après tout, dommage que cela ne vaille que pour les objets.

Elle est presque mécannique Pimprenelle quand il s'agissait de parler, d'agir, en tant qu'être humain normalement constitué. Elle était capable de mettre une distance entre ces actions et ce qu'elle ressentait réellement. Qu'il s'agisse d'un talent ou d'une malédiction, l'avenir le lui dirait. Elle se baisse pour ramasser de ses mains la tasse reconstitué, 'Ce n'est rien.' dit-elle presque plus pour elle que pour Marianne.  ' Je vais t'en resservir.' Ajoute-t-elle finalement en faisant volte-face.  Elle s'arrête soudain, dos à Marianne, comme réalisant la personne qu'elle est. Parfois inhumaine, souvent fuyante. Elle avait ses secrets, sa part d'ombre. Elle savait qu'elle n'était pas une amie facile. Elle ne l'avait jamais été. Elle pose la tasse sur la table, s'arrêtant. Les doigts posés sur le rebord. 'Je suis...' Pimprenelle semblait toujours être désolée avec Marianne. Elle devait toujours l'être ? S'était comme si elle n'arrivait pas à s'ouvrir comme elle le devrait, comme si elle se mettait d'invisibles barrières qui l'empêchait d'être une amie digne de ce nom. Elle inspire, et se retourne vers elle, plutôt inquiète, 'Tu... tu te sens bien ?' Elle lui avait déjà posé cette question dans ce café. Elle n'avait ni voulu boire, ni manger, elle se sent bête de lui avoir re-proposé du thé. Mais elle ne lui demande pas quoi, pas ce qu'elle a vu. Ca concernait visiblement Bellerose, et ... elle ne voulait pas savoir. Elle se retourne vers la table, et vers du thé dans deux tasses. Mais si elle revient vers son amie, elle glisse la tasse sur la table pour ne pas la brusquer, ne pas la forcer à boire à forcer sa peau à toucher la sienne encore.  La tasse est devant elle si elle le désire. C'était aussi simple que cela. Pimprenelle n'avait pas l'habitude que les choses soient simple, que la vie le soit, que les interactions sociales le soient. Tout était complexe pour elle, parler avec des gens, se sociabiliser, c'était presque un exploit. Elle attrape sa tasse, laissant Marianne reprendre ses esprits, comme la dernière fois. C'était la seconde fois qu'elle la voyait ainsi. Elle la porte à ses lèvres pour souffler, sur le contenu brûlant, et lâche sarcastiquement : 'Eugène ?' Elle boit une gorgée et ajoute, 'Bellerose ?' Elle s'étouffe presque en le disant. A croire que le karma la rattrapait. Ca ne passait toujours pas, ça lui provoquait presque un haut le coeur. Bon sang, par Satan en quoi cette vision le concernait, et pouvait la concerner elle ? Tout ce qu'il y avait dans leur histoire c'était du passé. 'Suis-je encore entrain de mourir ?' Elle était sarcastique, presque arrogante quand elle feignait de ne rien vouloir savoir alors qu'elle voulait. C'était paradoxal, elle le détestait, et pourtant elle voulait connaitre le fin mot de cette histoire.

Elle réalise son arrogance, et ajoute, reposant la tasse qui lui brule presque les doigts sur la table. 'Désolée je suis...' A fleur de peau ? Oui, c'était le cas. C'était comme si ses nerfs était à vifs. Marianne pourrait lui en vouloir, pourtant, c'était quand elle était ainsi, arrogante, sarcastique, et sur la défensive qu'elle était elle même, et pas entrain de jouer une comédie burlesque où tout allait bien dans le meilleur des mondes.  Elle devrait lui parler, de Viola, de son père, de cette famille et de ces mensonges. Elle voulait lui en parler, mais était-ce nécessaire de l'associer à ces mensonges ? Le regard de Pimprenelle soulève mille et une question, mais aucune d'elle ne sort de ses lèvres. La réalité était qu'elle était perdue entre ce qu'on lui avait appris à être, ce qu'elle était réellement et ce qu'elle aurait pu être si on ne lui avait pas menti pendant toute sa vie. Elle n'était que Pimprenelle Deveraux, par Pimprenelle de Montmorency, si elle avait porté ce nom, son destin n'aurait pas été aussi...libre. Il aurait été entravé, elle aurait été conditionnée telle une poupée au sang pur bien élevée.  Elle ne saurait jamais. Une part d'elle voulait savoir, comprendre, réaliser. Elle lève pour la première fois depuis qu'elle a eu cette vision ses yeux vers elle pour croiser son regard. Pimprenelle savait que Marianne avait le pouvoir de la percer à jour, pourquoi avoir si peur d'être percé à jour ? Comme elle venait de le lui dire, elle était son amie, elle pouvait tout lui dire sans être jugée. 'C'est moi qui ne fais pas sens...' Dit-elle écho, aux derniers mots qu'elle avait pu dire avant sa vision. Elle détourne le regard, demandant alors : 'A quelle question veux-tu que je réponde dabord ?' comme enfin prête à parler. Elle n'avait pas spécialement envie de parler de la morte de ses parents, quelque chose de léger ferait l'affaire. 'Parce que j'ai une tonne de chose à raconter, mais si on pouvait aborder le cas des morts plus tard. Que ce soit l'hypothétique mienne, celle de mes parents, ou bien celle d'un de mes chats, je t'en serais gré.' Prête à tout déballer.  Enfin presque. Presque, elle avait besoin de temps pour parler des morts. Elle leur en voulait encore. Mais elle ne se défit pas d'un traits d'humour un peu noir comme elle le maniait parfois malgré elle. Un sourire sincère sur les lèvres, non sans une pointe de tristesse. C'était un pas, d'admettre qu'elle voulait parler, mais que ce n'était pas encore réellement le moment.



Pimprenelle parle en Pims

Pimprenelle Deveraux

✧pour le plus grand bien✧
Pimprenelle Deveraux
Missives royales : 94
Date d'arrivée : 30/09/2018

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✧ Parchemin envoyé Mer 17 Avr - 23:42 ✧


Marianne




The darkest.

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Eugène. Bellerose. Eugène Bellerose. Le Eugène Bellerose du Sénat. Cet espèce de petit crétin arrogant à souhait, qui ne se sent vivre qu'en écrasant les autres : qui y'a-t-il de plus bas alors qu'une personne n'ayant que si peu de respect pour autrui qu'il n'hésiterait pas une seconde à vendre sa propre mère pour briller un peu plus ? Rien, sans doute. Ou bien alors lui. Voilà. Oui, c'est ça : Eugène était si risible qu'il était moins que rien. Marianne n'était pas sanguine. Bien sûr, elle avait ses élans comme n'importe qui : elle avait bien envoyé un dossier au visage de Basile. Mais il l'avait mérité. Il lui arrivait parfois de le regretter avant de se souvenir des mots qu'il avait eu à son encontre ce soir là. Marianne détestait véritablement peu de personnes, mais Bellerose en faisait partie. Il était de ceux qu'elle ne pouvait pas voir, tout simplement. Et depuis qu'il avait fait son apparition au sénat, elle n'avait eu qu'une hâte : qu'il retourne dans sa satané Amérique s'il l'aimait tant que ça ! Rien ne semblait être assez bien pour lui. Ni personne d'ailleurs : elle ne l'avait jamais vraiment vu que seul, mais cela lui avait bien suffit. Il avait voulu la faire se sentir bête, idiote, misérable. Il n'avait réussi qu'à s'attirer ses foudres. Marianne connaissait sa valeur, et Eugène ne lui arrivait pas à la cheville.

Alors que faisait-il dans cette vision avec Pimprenelle ? Etait-ce le passé ou le futur ? Pourquoi était-il avec elle ? Et mis à part l'embrasser, que faisaient-ils dans cette pièce ? Pourquoi y avait-il du sang ? Un cadavre d'animal ? Bon sang, mais qu'est-ce que Pimprenelle pouvait-elle lui cacher ? Lui cachait-elle quelque chose ou était-ce le futur ? Marianne se noie sous les interrogations qui jaillissent d'un côté et de l'autre de son esprit. Et elle n'oublie pas non plus où elle se trouve et pourquoi elle s'y trouve : elle était venu s'assurer que la jeune fille allait bien, qu'après la mort de ses parents elle ne manquait de rien. Elle était venue montrer son soutien. Son amitié. Elle était venue lui montrer que quoiqu'il arrive, Marianne toquerait toujours à sa porte, même après des semaines de silence. Il en faudrait plus pour les séparer. Bien plus. Complètement déboussolée comme après chaque vision, Marianne met un petit peu de temps avant de totalement revenir à elle. Son regard se perd sur le tapis au sol, puis sur les alentours comme si elle redécouvrait l'endroit. Ici, il s'agissait de la réalité. Elle n'était plus dans sa vision. Et c'est quand elle est vraiment en accord avec cette pensée qu'elle relève les yeux vers Pimprenelle. Perdue, gênée, désolée. Ce n'est rien. Qu'est-ce qui n'était rien ? Marianne la suit du regard quand elle se baisse pour voir la tasse sur le sol, le liquide étendu. Oh. Non. Pardon. qu'elle s'excuse la bouche un peu pâteuse, toujours un peu nauséeuse quand elle revient dans le présent après un tour sur la courbe du temps. Je vais t'en resservir. Non, surtout pas. Qu'elle aimerait lui dire sans oser le faire : c'était le monde à l'envers, Pimprenelle prenait soin d'elle alors que Marianne était venue s'occuper d'elle. Lui tendre la main, quitte à la conserver dans le vide. Mais c'était important à ses yeux que Pimprenelle sache qu'elle n'était pas seule. Quoiqu'il arrive. Mais quel genre d'amie était-elle si elle la laissait tout faire sous prétexte qu'elle venait d'avoir une vision ? Marianne se sent mal, coupable presque. Et elle continue de se poser mille et une questions. Je suis... Tu... tu te sens bien ? Elle ? Marianne cille presque à la question tant elle lui paraît inattendue. C'était elle qui devrait lui poser, reposer et rereposer cette question plutôt. Pas l'inverse. Euh, oui. Oui ça va. Merci. qu'elle répond un peu prise de court, plus par réflexe que par réelle introspection. Elle n'allait pas bien, comme après chaque vision, mais loin d'elle l'envie de se faire le sujet de cette entrevue. C'était Pimprenelle la plus importante. Je suis désolée pour le thé... et pour la tasse. s'empresse-t-elle de rajouter quand les connexions se font enfin définitivement là-haut.

Si Pimprenelle lui ressert un thé, Marianne n'y touche pas. Elle regarde à peine la tasse mais gratifie son amie d'un sourire aimable, poli, sincère. L'attention la touchait, mais la voyante avait l'estomac un peu en vrac. Pas autant que cette après-midi là dans le café Célestin (une vision de cette envergure laissait ses traces) cependant. Eugène ? Bellerose ? Lui-même. Marianne aurait bien grimacé si elle n'avait pas peur, quelque part, que Pimprenelle le porte dans son coeur : elle ne voudrait pas la blesse si c'était le cas en déversant toute la haine qu'elle avait pour le garçon. Mais qu'elle devine son nom de famille indiquait qu'ils se connaissaient donc bien. Marianne fronce un brin des sourcils, songeuse et étonnée. Mais son visage se décompose aussitôt que Pimprenelle lâche un Suis-je encore entrain de mourir ? plutôt... déplacé. Elle en aurait ri, Marianne, si elle n'avait pas subi si violemment la vision ou si cette dernière était rare. Elle aurait sourit, si elle n'avait pas si honte de s'être autant trompée sur cette vision là. Et si elle n'avait pas passé des mois à lire tous les livres de Paris sur les visions du futur pour sauver son amie d'une mort... qui ne devait pas arriver. Alors à la place, Marianne ne dit rien. Ni de marbre, ni figée, elle est plutôt... neutre. Parce qu'elle n'en veut pas à Pimprenelle aussi rancunière et susceptible puisse-t-elle être : il s'agissait là de son amie, et elle l'appréciait trop pour prendre à coeur un trait d'humour auquel un sorcier lambda aurait ri mais pour lequel un voyant se serait offusqué. Pimprenelle n'a pas besoin d'elle pour se rendre compte de sa bourde, d'ailleurs. Désolée je suis... certainement pas elle-même. Du moins, pas totalement. Elle agissait si étrangement depuis que Marianne était entrée chez elle que même si elle l'avait insulté, la sorcière ne l'aurait pas mal pris. Tout était possible à présent avec la Deveraux : qu'elle se mette à chantonner, à pleurer, à jeter sa vaisselle contre un mur n'étonnerait sans doute pas Marianne. Celle-ci lui sourit doucement, avec tendresse même, d'un air de dire que tout allait bien. Tout irait bien. Il fallait y croire, et Marianne y croirait pour Pimprenelle. C'est moi qui ne fais pas sens... la voyante lâche un petit rire bref, aucune des deux ne faisait sens : elles n'étaient pas amies pour rien. A quelle question veux-tu que je réponde d'abord ? Elle en avait tellement que Marianne ne savait même pas par où commencer. Un sourire s'étire sur ses lèvres, doux, sans parvenir à trouver la question qui lui brûle le plus les lèvres. Parce que j'ai une tonne de chose à raconter, mais si on pouvait aborder le cas des morts plus tard. Que ce soit l'hypothétique mienne, celle de mes parents, ou bien celle d'un de mes chats, je t'en serais gré. C'était un grand pas en avant : Pimprenelle parlait enfin. Même si c'était pour dire qu'elle n'avait pas envie ou qu'elle n'était pas prête à parler de ses parents, elle parlait quand même. C'était un début, un petit début, mais cela eu le don de rassurer Marianne : Pimprenelle n'avait pas perdu la raison. Elle se battait avec son deuil à sa manière, mais elle se battait quand même et c'était le principal.

Par où commencer ? Comment aborder la vision sans gêner Pimprenelle ? Elle-même se sentirait terriblement mal à l'aise si on lui disait avoir vu un moment si... intime. Marianne décide alors d'omettre quelques détails. Voir tout, quitte à ne pas vraiment aborder le contenu de la vision et si Pimprenelle le lui demandait, alors elle gommerait les bords, arrondirait le tout. Il était des visions qu'il valait mieux garder pour soit : Marianne l'avait appris à ses dépends et continuait d'apprendre. En témoignait son erreur dans le café Célestin. D'accord, tout ce que tu voudras. dit-elle simplement pour commencer, posant sa main sur le genoux de Pimprenelle brièvement et délicatement. Il ne fallait pas avoir peur du contact lui avait répété son maître. Ce serait alors s'isoler, se rendre fou. Marianne appliquait ses conseils à la lettre. Plus ou moins. Je ne savais pas que tu connaissais Eugène. Comment est-ce que tu le connais ? N'omets aucun détail, tu sais que c'est important... finit-elle par lui demander dans un sourire espiègle, enfin, s'empêchant de bombarder Pimprenelle de questions alors que celles-ci se bousculaient contre ses lèvres. Elle voulait tant savoir de choses concernant ce qu'elle avait vu : et puisque les parents de Pimprenelle étaient à présent un sujet tabou jusqu'à ce que la sorcière en décide autrement, Marianne préféra tourner la conversation vers le garçon. Ah, et du coup, je veux aussi savoir qui il est pour toi. Pas juste comment est-ce qu'il est entré dans ta vie... ce serait trop simple sinon. ajouta-t-elle avant que Pimprenelle ne commence, non sans sourire en coin. Elle préférait mille fois ça que faire demi-tour, et si discuter d'un sujet si banal autour d'une tasse de thé pouvait faire du bien à Pimprenelle, alors Marianne resterait ici indéfiniment s'il le fallait.



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✧ Parchemin envoyé Ven 19 Avr - 23:06 ✧





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Parler à coeur ouvert, ce n'était pas le fort de Pimprenelle, dans sa famille, on ne lui avait jamais appris à dire ce qu'elle avait sur le coeur, ce qu'elle pensait, ce qu'elle voulait. Marianne était la seule amie qu'elle ai, la seule amie avec qui elle était en mesure de parler. Sauf que Pimprenelle avait tout à apprendre en matière d'amitié, absolument tout. A commencer par se confier, ça ne devait pas être aussi compliqué, elle avait écouter Marianne se confier à elle pendant toutes ses années. Tout ce qu'elle avait à faire, c'était parler, comme ça lui venait dans son esprit, en édulcorant quelques passages de magie noire que Marianne ne pourrait pas comprendre. Elle lui avait donc aimablement demandé ce qu'elle voulait savoir, même si elle se doutait de sa réponse, ' D'accord, tout ce que tu voudras.' Tout ? Eh bien ça en faisait des choses à dire. Elle avait rencontré Eugène il y avait deux été de cela, le premier été avait été des plus amusant pour la jeune sorcière qui ne voulait admettre que c'était ses premiers émois. Le second été avait été plus... différent. Le premier baiser la sorcière, la première proximité, la première dispute, puis finalement la séparation.'Je ne savais pas que tu connaissais Eugène. Comment est-ce que tu le connais ? N'omets aucun détail, tu sais que c'est important... ' Des détails ? Pimprenelle en avait des tas à ce sujet, mais... Des tas, mais elle n'avait pas envie de se remémorer tout cela. Sauf que pour être l'amie qu'elle devait être, elle devait dire les choses à Marianne. Eugène, cette pensée lui donnait la nausée. Vraiment. ' Ah, et du coup, je veux aussi savoir qui il est pour toi. Pas juste comment est-ce qu'il est entré dans ta vie... ce serait trop simple sinon.' Vaste question. Très vaste question. Il avait été quelque chose par le passé, il était autre chose maintenant. Il avait été le premier coup de coeur de la sorcière - elle n'avait pas été amoureuse, juste sous le charme. Pimprenelle n'était pas du genre à ressentir avec son coeur, pas vraiment. Puis, tout avait soudainement pris une autre tournure. Elle avait finit par le détester, elle n'avait fait que le haïr de tout son coeur, parce qu'il était arrogant, stupide, borné, et parce que c'était un Bellerose. Sans se douter que tout n'était pas du fait de la dispute, il y avait bien pire, un pire qu'elle avait oublié.


'Bellerose et moi c'est...' Elle cherche le mot le plus adéquate, et le seul qui lui vient à l'esprit c'est '...compliqué. Elle n'avait aucun doute sur le fait que Marianne n'aimait pas Eugène, pas du tout, elle lui en avait déjà parlé de l'américain su Sénat qui pensait mieux valoie que tout le monde. Pas de doute, on parlait bien de Bellerose. Elle n'avait aucune idée de par où commencer, devait-elle lui parler de la querelle entre leurs familles ? Elle en doutait.Il ne fallait pas noyer Marianne sous les détails, et les histoires de famille n'étaient pas importante. 'Il est originaire de la Nouvelle Orléans où ma famille et moi passons tous nos étés. Et eh ben, y'a deux étés de ça, on ... on a commencé à sortir ensemble.' C'était toujours gênant de dire qu'on était sortis avec quelqu'un. Pimprenelle avait l'impression de lui dire tardivement qu'elle était sorti avec lui, ça avait été son jardin secret à elle. 'Enfin, pas vraiment ensemble, c'est plus du flirt, enfin, le premier été ça a été du flirt.' Oui, ça avait été du flirt, jusqu'à ce qu'ils apprennent leur nom mutuel et ne veuillent plus se parler, jusqu'à l'été suivant. 'Et l'été d'après on s'est rapproché, simplement, et ... c'est un connard, voilà tout, un putain de connard.' C'était presque comme un cri du coeur, elle se souvenait de leur dispute, sans en comprendre le sens, qu'importe, il avait été très con, il l'était toujours. Elle se demandait ce qu'elle lui avait trouvé. 'C'est fini depuis l'été, avant qu'il ne vienne ici, je me demande encore ce que j'ai pu lui trouver...' Oui, c'était terminé. Elle avait un boule dans l'estomac qu'elle ne saurait expliquer. Mais, c'était bien finit, elle ne regrettait pas le moins du monde. C'était la première fois qu'elle pouvait parler d'Eugène à voix haute, elle ne pouvait en parler avec personne, Lucifer la blamait, ne parlons même pas de Viola. Il n'y avait qu'à Marianne qu'elle pourrait dire ce genre de chose, 'C'est... c'était le premier garçon que j'ai embrassé.' Ce n'était pas ce genre de chose que se disaient les filles ? Le premier garçon, oui, pas le seul non. Elle avait presque l'air gênée Pimprenelle, de n'être qu'une fille, et de ne pas être au delà de ça. Enfin, ça l'atteignait en partie, mais une partie d'elle n'avait aucune envie d'avoir un type dans sa vie. 'On ... on passait pas mal de temps ensemble, on... il a voulu m'apprendre la magie vaudou, mais c'est carément nul.' Quelle menteuse, ils faisaient de la magie, noire, voir très noir. Et la magie vadou était plutôt cool à vrai dire. Elle ne pouvait pas parler de cette magie à Marianne, c'était trop étrange pour elle, pour sûr.'C'est un égocentrique arrogant, stupide, et borné.' Elle marque une pause,  'Je pense que tu sais tout.' Oh non, elle ne savait pas tout, Pimprenelle elle même ne savait pas tout. Elle avait un nœud dans l'estomac, et elle ignorait pourquoi. Elle pensait que c'était l'angoisse de parler avec son amie, à cœur ouvert. Elle réalise qu'elle déballe tout, et demande alors, de but en blanc, ne sachant pas très bien si elle voulait connaitre la réponse à cette question, 'Mais... qu'as-tu vu ?' Elle avait du voir Eugène, elle avait du la voir elle - parce que c'était en touchant sa main qu'elle avait eu une vision. Pimprenelle ne voulait plus jamais rien à voir à faire avec lui.


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Pimprenelle Deveraux
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✧ Parchemin envoyé Lun 22 Avr - 0:41 ✧





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Tout ce à quoi Marianne pouvait penser, c'était le fait que Pimprenelle ait perdu ses parents. Cela faisait un certain temps, certes, et elle n'avait pas su être là pour son amie. Pimprenelle avait du affronter cet évènement tragique seule, entourée de son sang, mais seule tout de même. Marianne s'en voulait terriblement, sans doute même un peu trop : elle prenait la chose à coeur, comme toujours. Surtout lorsqu'il s'agissait de son amie pour qui elle ferait absolument tout. Elle irait aux États-unis avec elle si elle le lui demandait, abandonnerait son poste ici pour l'aider à aller là-bas s'il le fallait. Parce qu'un travail, ça se trouvait facilement. Une amie comme Pimprenelle, c'était bien plus rare et unique. Alors Marianne, l'estomac trop serré pour boire quoique ce soit après sa vision, feint de s'intéresser à autre chose que le décès et le deuil que Pimprenelle traverse. Elle hoche la tête, elle sourit, mais elle ne peut penser qu'à ça. Qu'au fait de ne pas avoir été là. Qu'à ses erreurs, et qu'à l'étrangeté du comportement de Pimprenelle.

Mais elle comprenait, au fond.

Qu'elle ne veuille pas parler, que ce soit trop tôt. Odette s'était murée dans sa chambre des semaines après la disparition de son amant et père de son enfant. Alors au fond, ça ne l'étonnait qu'à moitié que Pimprenelle soit si braquée à l'idée de parler. Cela viendrait avec le temps, se disait Marianne. Et quand ce sera le cas, elle lui prêtera son oreille et son épaule. Mais pour le moment, elle ne pouvait que respecter sa décision. Elle ne pouvait que se concentrer sur cette vision si... troublante. De par le fait que Pimprenelle ait embrassé Eugène, déjà, mais aussi de par les circonstances, le décor, le sang, les bougies, la carcasse de cet animal. C'était quelque chose de si... sombre. Et si Pimprenelle n'était pas la sorcière la plus lumineuse et la plus aérienne qui soit (même si Marianne parvenait à trouver de la lumière dans sa personnalité unique) cela restait tout de même vraiment très peu conventionnel. Bellerose et moi c'est... compliqué Oui, elle s'en doutait. Sinon, Pimprenelle lui en aurait déjà parlé, n'est-ce pas ? Il est originaire de la Nouvelle Orléans où ma famille et moi passons tous nos étés. Et eh ben, y'a deux étés de ça, on ... on a commencé à sortir ensemble. Marianne arque un sourcil. Sortir ensemble ? Vraiment ? Pourquoi ne lui en avait-elle pas parlé avant ! Tiraillée entre le fait que ce soit avec Eugène Bellerose et cette merveilleuse nouvelle d'amourette, Marianne hoche silencieusement la tête, un sourire en coin. Enfin, pas vraiment ensemble, c'est plus du flirt, enfin, le premier été ça a été du flirt. Et l'été d'après on s'est rapproché, simplement, et ... c'est un connard, voilà tout, un putain de connard. Marianne s'étouffe presque quand Pimprenelle se met soudainement à insulter le Bellerose. Elle se met à tousser, ayant avalé sa salive de travers, avant d'être prise d'un rire. C'est fini depuis l'été, avant qu'il ne vienne ici, je me demande encore ce que j'ai pu lui trouver... Quelque part, Marianne était rassurée que Pimprenelle ne se soit pas entichée d'un type comme Eugène Bellerose. Elle méritait tellement mieux que cet espèce de bon à rien arrogant. Tellement mieux. C'est... c'était le premier garçon que j'ai embrassé. Oh. Quel dommage. Le sien avait été Basile, à Beauxbâtons, mais elle ne pouvait pas le traiter de connard avec tant d'aisance. Elle le savait bon au fond, juste terriblement fier et orgueilleux. Et malgré tous les mots, toutes les humiliations, une partie d'elle continuait à croire à l'existence du Basile qu'elle avait aimé. Il ne pouvait pas être foncièrement mauvais, il lui avait trop prouvé trop contraire malgré lui. On ... on passait pas mal de temps ensemble, on... il a voulu m'apprendre la magie vaudou, mais c'est carrément nul. Elle voulait bien y croire, tellement qu'elle en hoche la tête de bas en haut. C'était peut-être ça qu'elle avait vu. De la magie vaudou. Pour sûr cela devait être bien plus sombre que la magie classique. N'est-ce pas ? C'est un égocentrique arrogant, stupide, et borné. Et Marianne hoche plus encore la tête, les sourcils froncés. Oui. Tout à fait. Il était exactement comme ça ! La voyante est définitivement rassurée d'avoir vu le passé, elle n'aurait pas pu supporter voir son amie entre les griffes de cet abruti fini.   Je pense que tu sais tout. Mais... qu'as-tu vu ?

C'était à son tour de parler. Et après le discours si riche en détails de Pimprenelle, Marianne ne sait même pas par où commencer. Il y avait trop de choses à assimiler. Eugène et Pimprenelle devaient se connaître depuis longtemps, alors. Ils étaient donc sortis ensemble un été avant que ça ne se termine mal, très mal même vu la rancoeur qu'elle pouvait lire dans ses insultes. Il avait été son premier baiser alors sans doute son premier amour aussi ? Et enfin : il pratiquait la magie vaudou. C'était beaucoup d'informations de la part de Pimprenelle qui d'ordinaire parlait si peu, mais c'était aussi agréable de se sentir utile, d'être l'oreille attentive plutôt que celle qui vient y pleurer ses maux de coeur. Les rôles s'inversaient et Marianne en était réjouie. Elle pouvait enfin se racheter auprès de Pimprenelle après ses années à l'écouter se plaindre. Eh bien ! Je ne me serais jamais doutée que toi et Eugène vous aviez été si... proches. dit-elle en hésitant sur le mot à employer, avant qu'elle ne rajoute d'un air un brin dégoûtée. Mais je suis contente que ça soit terminé ! Je n'aurais pas supporté te voir au bras de ce.... crétin. Il ne mérite même pas un seul de tes cheveux. Quel abruti... Et elle aussi se permettait de l'insulter, bien que plus posément que Pimprenelle. Sa haine pour lui n'était pas puisée aussi profondément que semblait l'être celle de son amie et Marianne pouvait la comprendre. Les peines de coeur étaient les pires, elle le vivait de plein fouet depuis quelques mois maintenant. Sans doute trop longtemps pour pouvoir fermer les yeux dessus. C'était pourtant sa résolution : fermer les yeux sur tout ce qu'elle pouvait ressentir. Parce que c'était plus simple de feindre de ne plus rien avoir à faire de Basile que d'assumer quelque chose qui n'était pas partagé. Pire même, qui était une cause perdue. Enfin ! Bref. Il était temps de lui dire, à peu près, ce qu'elle avait vu. Et ce, sans la brusquer pour la gêner. Ce qui était chose difficile. Elle-même n'aimerait pas qu'on la voit dans ce genre de moment si intime. Je, hm, comment dire... Je vous ai vu très proches ? D'où mes questions. Mais elle lui devait bien ça, la vérité, pour avoir fait tant d'effort et s'être confiée. Vous vous embrassiez en fait. Mais rien de plus ! Enfin, je veux dire, le contexte était un peu flou, j'imagine qu'il s'agissait de magie vaudou ou quelque chose du genre maintenant que tu en parles. Marianne sourit pour faire passer la pilule. Ça n'était rien de grave en soi. Et puis parce qu'elle se sent enfin capable d'avaler quelque chose, elle se tourne pour attraper la tasse de thé que lui avait préparé Pimprenelle un peu plus tard. L'eau est encore un peu tiède, mais elle est loin de fumer comme avant. Elle en prend une minuscule gorgée, comme pour tester son estomac. Tu ne l'as pas revu depuis ? Je sais qu'il est en France. Je l'ai croisé plusieurs fois au Sénat... Dans un soupire, elle rajouta : J'aurais aimé ne pas le croiser par contre...


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✧ Parchemin envoyé Ven 26 Avr - 0:03 ✧





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Parler de choses de filles, de n'était tellement pas pour elle. Parler de Bellerose, c'était nouveau pour elle. Mais, elle n'avait jamais pu en parler à qui que ce soit, dans sa famille, c'était tabou, et elle n'avait pas beaucoup d'autre ami. Marianne pourrait lui parler sans détour, Pimprenelle s'en fichait, elle aurait pu nier (bien sur les visions de son amie soient claires sur ce point), mais elle faisait le choix de lui confesser ce qui lui était arrivé. Elle n'avait pas honte, la sorcière n'avait pas honte de grand chose - ce n'était pas dans son temperemment. Jamais. Comme le regret, ça ne faisait pas parti de ses principes. ' Eh bien ! Je ne me serais jamais doutée que toi et Eugène vous aviez été si... proches. '  Proche, c'était le mot. Pimprenelle avait bien cru qu'elle était peut être entrain de tomber amoureuse de lui à un moment, puis, elle s'était ressaisie en se disant que l'amour ça n'était définitivement pas pour elle, et que ça lui passait au dessus. Elle se contente de ne rien dire, de l'écouter. ' Mais je suis contente que ça soit terminé ! Je n'aurais pas supporté te voir au bras de ce.... crétin. Il ne mérite même pas un seul de tes cheveux. Quel abruti... ' C'est donc à cela que passent leur temps les amies, à se soutenir l'une et l'autre en critiquant la gente masculine ? Les rôles étaient inversé, normalement c'était plutôt Pimprenelle qui critiquait Basile en général. Pimprenelle lui adresse un sourire, et surenchérit en hochant la tête quand elle le traitre d'abruti. ' Enfin ! 'Oui, passons à autre chose songe alors Pimprenelle qui n'était pas plus à l'aise que cela dans cette conversation. mais, c'est mal connaitre Marianne et sa curiosité qui peut enfin poser à Pimprenelle des questions sur sa vie sentimentale... ' Je, hm, comment dire... Je vous ai vu très proches ? D'où mes questions. ' Pimprenelle savait que c'était sans doute un baiser, il ne s'était jamais rien passé d'autre. Pimprenelle n'était pas Viola, elle n'était pas comme elle contrairement à ce que Lucifer lui avait dit. Pimprenelle n'avait jamais offer sa verte à qui que ce soit ( pas de son plein gré). 'Vous vous embrassiez en fait. Mais rien de plus ! Enfin, je veux dire, le contexte était un peu flou, j'imagine qu'il s'agissait de magie vaudou ou quelque chose du genre maintenant que tu en parles.' Oh du vaudou ? Certainement pas. 'Rassure-toi cette vision appartient à mon passé, et pas à mon avenir, je crois que ma course ensanglanté était une partie de plaisir comparé à cette ... expérience.' La délicatesse selon Pimprenelle. Il fallait bien en rire un peu de cette vision, maintenant que c'était passé. Pendant ce temps, la sorcière attrape la tasse. pimprenelle savait très bien que les visions lui retournaient l'estomac, qu'elle ne se force pas si elle ne le souhaitait pas, mais elle était assez grande pour le comprendre sans qu'elle n'ai besoin de le lui rappeler. ' Tu ne l'as pas revu depuis ? Je sais qu'il est en France. Je l'ai croisé plusieurs fois au Sénat... ' Oh ça oui, il était en France cet abruti. 'J'aurais aimé ne pas le croiser par contre... '

' Moi non j'aurais préféré ne jamais croiser sa route.' dit-elle doucement, presque dans un murmure. Elle ne l'aimait pas, mais elle ne comprenait pas pourquoi parler de lui la rendait presque malade. Pourquoi ces mots semblaient lourd d'un sens qu'elle ne déchiffrait pas encore ? Un jour viendrait, où elle ferait la lumière sur leur sombre passé commun, un jour. Pas aujourd'hui, pas demain, mais un jour. Il y a quelque chose de sombre dans son regard, puis, ça dure une demi-seconde, peut être plus avant qu'elle ne relève la tête. 'Mais loué soit S... Merlin, nous ne serons plus jamais proche, je ne me suis moi même pas supporté à son bras, aussi fugaces furent ces moments.' Elle avait faillit dire, 'loué soit Satan' mais elle n'était pas prête de livrer cette part de sa personnalité à son amie. Pimprenelle n'était pas prête à être ce qu'elle était réellement aux yeux de Marianne, préférant cacher sa part d'ombre, parce que Marianne était la seule à la regarder avec autant de douceur et d'amitié. 'Ca devait être de la magie vaudou, un peu glauque et sordide.' Comme si ça la gênait, a vrai dire ils avaient fait un peu toute sorte de magie, mais elle n'avait pas besoin de connaitre les détails, ça ne ferait que lui faire peur, Pimprenelle n'avait pas besoin de perdre une amie maintenant, même si elle ne pouvait pas tout lui dire, elle avait besoin d'elle, de sa présence  et de son soutien.'Je l'ai croisé une fois au marché, c'est un sale type.' Elle disait vrai, elle l'avait croisé ce jour là, la nausée au creux du ventre.  'J'ai aucune intention de le 'revoir', clairement.' Elle insiste sur le mot 'revoir' comme si ça voulait dire l'embrasser de nouveau, être même sortir avec lui. Quand elle y songeait, ça lui donnait mal au ventre. 'Et puis de toute façon, il embrasse mal, en plus d'être parfaitement irritant.' Lâche-t-elle l'air de rien, toujours sarcastique. Un sous entendu, il embrasse mal parce que j'ai des moyens de comparaison. Oui, mais il n'était pas nécessaire d'en parler. La sorcière porte la tasse à ses lèvres, dégustant le thé encore un brin brûlant, mais elle n'était pas sensible physiquement parlant, ni même psychologiquement d'ailleurs.



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✧ Parchemin envoyé Lun 3 Juin - 1:52 ✧





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Elle se sent encore un peu malade, en témoigne son teint pâlot et les minuscules gorgées qu'elle avale du bout des lèvres. Pas tant pour la vision, qui en soit n'avait pas été violente ou traumatisante, mais plutôt pour son contenu : si le baiser de Pimprenelle avec Eugène la mettait profondément mal à l'aise, c'était surtout le contexte et le sang qui lui avaient tourné l'estomac. Ses visions quant à Pimprenelle devenaient de plus en plus fréquentes sans qu'elle ne puisse se l'expliquer, et Marianne mettait cela sur le compte de la fatigue accumulée ces derniers mois suite à de trop nombreux rebondissements dans sa vie privée. La sorcière se disait simplement que son incapacité à contrôler ces dernières venaient de là, sans trop chercher à creuser plus loin. Elle avait d'autres chats à fouetter, en parlerait sans doute à son mentor de voyance qu'elle continuait à voir de temps en temps sous son conseil. Un voyant laissé à lui-même était une chose terrible, ces solitaires étaient la cause même des idées reçues sur les porteurs de leur don. Fous, perdus, souvent terriblement tristes et marqués par leurs visions, seuls les voyants ne faisaient pas long feu. Et Marianne redoutait de marcher sur les traces de ces derniers. Elle se fit la promesse de contacter son mentor pour lui glisser deux mots quant à ses visions qu'elle ne contrôlait pas et avala une nouvelle gorgée de thé. Celui-ci, simple mais très bon, lui faisait bien plus de bien que de mal et dans la chaleur rassurante de sa boisson, Marianne écouta attentivement son amie répondre à ses questions un brin trop curieuses. Malgré le motif de sa visite, la sorcière espérait que cette discussion ferait du bien à Pimprenelle. Parler de tout, de rien, mais surtout d’autre chose que du décès de ses parents devait sans doute remplir un peu le vide qu'ils avaient laissé derrière eux. Marianne voulait bien faire pour Pimprenelle, parce que cette dernière avait été là pour chacune de ses épreuves. Il était temps de lui renvoyer la monnaie de son gallion.


Rassure-toi cette vision appartient à mon passé, et pas à mon avenir, je crois que ma course ensanglantée était une partie de plaisir comparé à cette ... expérience. Marianne manque presque de s'étouffer quand son amie mentionne sa précédente vision avec tant de nonchalance, faisant même de l'humour avec ce qu'elle avait bien cru être le pire. La Duchannes s'était persuadée qu'elle avait vu Pimprenelle mourir ce soir là, avait passé des semaines à acheter, emprunter et lire tous les ouvrages sur les visions qu'elle n'avait pas déjà feuilleté pour tenter de trouver quelque chose de rassurant. Une solution, n'importe quoi pouvant lui faire dire qu'elle s'était trompée en pensant qu'il s'agissait de ses derniers instants. Cette vision l'avait sans doute autant hanté que Pimprenelle et si elle n'arrivait pas à en rire la Deveraux le faisait pour elle. Marianne reposa sa tasse, prise d'une quinte de toux après avoir avalé de travers surprise par la réponse de son interlocutrice. Mais le sujet changea rapidement, retournant vers quelque chose de plus léger. Moi non plus j'aurais préféré ne jamais croiser sa route. Très bien. Au moins, elles avaient le même avis sur le garçon... Mais la manière avec laquelle elle prononce ces mots fait frissonner Marianne sans qu'elle ne puisse se l'expliquer. La rancoeur qu'éprouvait Pimprenelle pour Eugène semblait si... profonde qu'elle en devenait presque triste : sans savoir pourquoi, son coeur se serra. Désolée, pour quelque chose qu'elle ne savait pas. Les peines de coeurs, elle connaissait. Et elle aurait bien pris la main de Pimprenelle si celle-ci n'avait pas soudainement changé de comportement. Mais loué soit S... Merlin, nous ne serons plus jamais proche, je ne me suis moi même pas supporté à son bras, aussi fugaces furent ces moments. Et Marianne hoche la tête vivement, comme pour soutenir son amie sur ce que celle-ci avançait : plsu jamais ils ne seraient proches. Eugène ne méritait pas quelqu'un comme Pimprenelle aux yeux de Marianne. Et rares étaient les prétendants qui méritaient son amie, à vrai dire. Trop unique pour que la Duchannes ne puisse la voir au bras d'un sorcier, à moins que celui-ci soit véritablement incroyable. L'amitié que portait Marianne à Pimprenelle était sans doute la plus forte qu'elle n'ait jamais eu : elle ne souhaitait à son amie que le meilleur et Eugène était loin, très loin de l'être. Ca devait être de la magie vaudou, un peu glauque et sordide. glissa-t-elle finalement, tandis que Marianne pointa un doigt vers elle en hochant la tête à nouveau. C'est ça, oui ! commenta-t-elle, glauque et sordide c'était exactement ce qui qualifiait la magie qu'elle avait vu dans sa vision et qui lui avait retourné l'estomac. Que Pimprenelle puisse être capable de pire de lui traversa même pas l'esprit. Je l'ai croisé une fois au marché, c'est un sale type. J'ai aucune intention de le 'revoir', clairement. Se penchant pour reprendre sa tasse maintenant que sa toux s'était calmée, Marianne hocha encore la tête positivement. Parfait, si elle n'avait aucune intention de le revoir. Ce crétin ne méritait pas son temps. Absolument pas. Et puis de toute façon, il embrasse mal, en plus d'être parfaitement irritant. Marianne manqua presque de faire tomber sa tasse tant l'éclat de rire qu'elle poussa la surprise, radieuse au milieu des appartements sombres de son amie. Véritablement amusée par son commentaire, elle avala une gorgée de thé les yeux plissés par le sourire qu'elle ne pouvait pas contrôler. Ce n'est pas une grande perte alors, si tout ça est du passé. fit-elle en reposant sa tasse sur la petite coupe qu'elle avait posé sur ses genoux. Je suis contente que tu ne veuilles pas le revoir, il ne te mérite absolument pas ! Pas du tout, si tu veux mon avis. qu'elle ajouta, presque avec de la colère dans la voix tant cela pouvait l'irriter de l'imaginer disparaître aux bras de cet énergumène. Et puis... ça ne m'étonne pas qu'il embrasse mal. Cela sied au personnage... se permit-elle de critiquer dans un sourire narquois. Ah, les hommes. Quand comprendraient-ils la valeur des femmes ? Sans doute jamais, songea Marianne. La preuve en étant le comportement de la majorité d'entre eux, et du Bellerose en particulier. Je ne comprends pas comment quelqu'un comme lui a pu être affecté au Ministère ici. qu'elle ajouta, pensive. Il était si jeune pour représenter son pays, sans doute avait-il marché sur plusieurs autres personnes pour se frayer un passage jusqu'où il se trouvait aujourd'hui. Ça ne l'étonnerait pas. Enfin... J'imagine que tu n'as pas très envie de parler de lui. Marianne envoya un sourire un peu désolée vers son amie. Parler de ce genre de chose ne devait pas être très agréable pour Pimprenelle, surtout maintenant que la voyante savait qu'elle et Eugène avaient un passé commun. On peut changer de sujet si tu veux. Ça ne me dérange pas du tout, je ne sais même pas pourquoi j'ai eu cette vision tout à coup... finit-elle en se pinçant les lèvres, comme une excuse. Elle avait beau être voyante depuis toujours, son don était aussi incontrôlable que pouvaient l'être certaines créatures magiques. Le plus important pour Marianne, à cet instant précis, c'était de passer du temps avec Pimprenelle : le sujet pouvait être à l'opposé de ses centres d'intérêts qu'elle continuerait à l'alimenter. Son amie avait besoin d'autre chose que de solitude à présent, et Marianne voulait à tout prix lui apporter son soutien. C'était à ça que servaient les amies après tout.




Pimprenelle parle en Pims

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The darkest.

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Elle n'avait pas beaucoup d'amis, elle n'en avait que deux pour ainsi dire. Il y avait Marianne, et il y avait Gwen, mais, cette dernière n'était pas exactement le même genre d'amie qu'était Marianne, c'était un tout autre genre. Le genre où Pimprenelle n'avait pas à cacher une part d'ombre grandissante, le genre où les discussions étaient d'avantages axées sur la magie que sur le reste. Marianne était un autre genre d'amie, le genre d'amie que Pimprenelle n'aurait jamais cru avoir. Le genre que l'on rencontre une fois dans sa vie seulement.  Une seule fois - c'était ce genre d'ami dont on prend soin, même s'il nous en coûte parfois, le genre que l'on ménage, le genre que l'on protège, le genre que l'on aime même si ce n'est pas notre genre de l'admettre. Marianne était tout ce que Pimprenelle n'était pas, et ne serait jamais, à l'aise avec les gens, profondément gentille, bienveillante, aimante, souriante, gracieuse. Le vilain petit canard, un cygne blanc et un cygne noir.  Si son amie avait aperçu de la magie noire dans la vision, elle n'avait qu'entrevue la partie émergée de l'iceberg. La magie vaudou n'était qu'une petite partie de ce qu'elle savait faire, c'était la magie la plus 'propre' qu'elle pratiquait. A en juger par son regard, elle n'avait en rien vu de sacrifice, de sang, de scarification - et c'était tant mieux. Elle s'était toujours dit que si Gwen avait été capable de comprendre, Marianne ne le pourrait de par son éducation. En France, la magie noire est malvenue, mal vue - elle ne voulait pas perdre sa plus précieuse amie de la sorte.

La discussion pouvait paraitre anodine, deux demoiselles parlants de garçons, ça semblait si banal. Pourtant, pour Pimprenelle, c'était une épreuve qu'elle ne saurait qualifier. Au fond d'elle, parler d'Eugène lui coûtait plus qu'elle ne le croyait, non pas parce qu'elle l'aimait, ni parce qu'elle l'avait aimé, mais parce qu'enfouis ses souvenirs enchainés lui lançait un cri de détresse qu'elle n’interpréterait que comme une gêne à parler d'elle. Mais c'était tellement plus horrible qu'une simple gêne. 'Ce n'est pas une grande perte alors, si tout ça est du passé. '  Oui, c'était du passé. Plus jamais je ne veux y songer de nouveau, pense-t-elle alors. Pourtant, bientôt ce nom henterait ses cauchemars quand elle aurait ouvert les yeux sur ce passé maudit qu'on lui avait arraché. 'Je suis contente que tu ne veuilles pas le revoir, il ne te mérite absolument pas ! Pas du tout, si tu veux mon avis.' Pimprenelle ne peut s'empêcher de sourire. Elle méritait certainment mieux qu'un sang mêlé de son espèce, mais... Mais Pimprenelle ne s'intéressait pas à ces choses là. Ca n'avait jamais été le cas. Un béguin dans sa vie peut être, rien de plus, elle n'était pas du genre à faire un pas vers la personne, non. Elle attendait parce que ces relations, ces émotions, ce n'était pas vital pour elle. Ca ne l'avait jamais été. 'Et puis... ça ne m'étonne pas qu'il embrasse mal. Cela sied au personnage...' A ces mots, Pimprenelle a un haut le coeur qu'elle n'explique pas, et place sa main devant sa bouche. Sans doute Marianne pourra croire qu'elle manqua de s'étouffer en riant, et tant mieux. Quand cela passe, elle esquisse un sourire de circonstance, avec l'affreuse sensation de passer à côté de quelque chose, de ne pas comprendre ce qui lui arrivait. 'Enfin... J'imagine que tu n'as pas très envie de parler de lui.' Bien vu, La Deveraux - devrait-elle dire De Montmorency après tout - hoche légérement la tête, masquant habilement son degoût. Elle pose rapidement sa tasse, les mains tremblantes sans raison quand son amie ajoute, 'On peut changer de sujet si tu veux. Ça ne me dérange pas du tout, je ne sais même pas pourquoi j'ai eu cette vision tout à coup...' Qui sait. Les visions étaient ainsi faites, et comme bon nombre de chose, il y avait une raison, une raison qui échappait au commun des mortels. C'était ainsi, voilà tout.

'Pourquoi est-ce que la pluie tombe ?' dit-elle un peu énigmatique. Pimprenelle était un peu perchée la plupart du temps, même avec Marianne, même si avec cette dernière elle avait ce semblant de normalité qui lui faisait défaut dans sa vie. 'Tes visions font parties de toi aussi surement que la lune se lève le soir dans le ciel, tu ne peux rien y faire.' Aussi surement, que ses cheveux prenaient parfois une teinte différente en fonction de ses émotions.  'Un jour tu comprendras peut être pourquoi, peut être pas.' Les mots de Pimprenelle n'étaient pas nécessairement clairs, ni même d'une grande aide. Elle avait ce côté fataliste parfois, mais elle savait que rien n'était dû au hasard avec la magie que chaque chose arrivait pour une raison. Peut être devait-elle lui parler d'Eugène pour parvenir à lever de malaise qu'elle avait en elle ? Elle n'en savait rien. 'Inconsciemment ta première vision m'a sans doute sauvé la vie cette nuit là, qui sait.' Essayer de lui dire que son don l'avait aidé, c'était une bonne solution. Peut être que non. 'Celle ci m'aidera peut être à admettre que j'ai fait une énorme bétise ce jour là, et à ne plus jamais comettre d'impaire de la sorte.' Avec Bellerose, c'était fini, mais ça l'aiderait à ne plus jamais commettre d'impaire avec de charmants et ténébreux sorcier. Ce n'était pas son genre après tout, 'Ou simplement pour te prouver que je suis humaine après tout.' Un sourire sur ses lèvres, elle se moque de sa propre personne, elle s'en fiche.  Oui, souvent Pimprenelle n'était pas quelqu'un de normal, très souvent. Trop souvent peut être. Elle le montrait principalement en présence de Marianne d'ailleurs. Au bal, Pimprenelle s'était sentie normale pour la première fois de sa vie. Elle laisse échapper un rire sincère à ces mots. C'était la première fois qu'elle riait depuis longtemps, depuis Noël peut être. Marianne avait réussi sa mission, et les deux aies purent rire de bons coeurs, et soulever quelque voile obscure sur le coeur de Pimprenelle qui bientôt ne pourraient être dissipés.

FIN DU RP.


Pimprenelle parle en Pims

Pimprenelle Deveraux

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Pimprenelle Deveraux
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Date d'arrivée : 30/09/2018

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