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Sympathy For The Devil. #PIMCESTE #RPSOLO

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✧ Parchemin envoyé Lun 25 Mar - 23:54 ✧





Sympathy For The Devil.

"Let me please introduce myself
I'm a man of wealth and taste."

#pimceste #rpsolo


L'annonce avait été dure à digérer, pour l'un comme pour l'autre. L'un voulait connaitre son propre sang, la seconde y était d'autant plus réticente. Pimprenelle avait vu son monde s’effondre, tandis qu'Alceste avait vu son monde prendre une nouvelle dimension. Ce n'était qu'une fille, mais c'était ce qu'une voyante lui avait prédit, lui qui jusqu'ici n'avait rien se disait que c'était sa chance. Une fille n'est qu'une valeur marchande dans ce monde de sang pur, mais ça restait son sang, précieux à ses yeux.  Il se doutait qu'avec une éducation Deveraux, la jeune fille ne serait en rien commune, ou même semblable à sa docile Joséphine. Elle serait d'avantage proche d'un caractère à la Viola. Il espérait cependant qu'elle ne soit pas trop semblable à sa mère aux mœurs légères.  Légère, et semblable à Viola, c'était tout ce que Pimprenelle n'était pas. Elle n'avait pas comme sa mère perdu sa vertu à un jeune âge, elle ignorait même l'avoir perdu. On le lui avait arraché en même temps que les douloureux souvenirs liées à elle. Elle ne savait rien Pimprenelle. Rien du tout. Mais, elle savait qu'elle n'était pas une traînée, pas comme sa mère, bien que Lucifer lui ai dit le contraire quand ivre au bal, elle avait laissé ses lèvres traînés sur celle d'un autre, une erreur - un faux pas où elle ne se reconnaissait pas. Cette soirée avait été riche en erreur, en première, et en révélation. Cette nuit avait dévoilà à Pimprenelle la vérité sur sa naissance, sa filiation. Alceste lui aussi l'avait appris cette nuit, sans pour autant pouvoir la voir, cette enfant qui pourtant était la sienne. Ils ne s'étaient fait face que plus tard, bien plus tard. Beaucoup plus tard. Laissant à Viola le temps d'essayer de réparer ses erreurs.  La rencontre avait eu lieu en présence de Viola, d'Alceste et de Pimprenelle - l'objet du délit.

Une mère était un obstacle pour Alceste, clairement. Viola et son désir de s'approprier leur fille, il ne l'avait pas vu d'un très bon œil. Elle la lui avait déjà pris à sa naissance, ne pouvait-elle pas se comporter comme le devait une femme : en se taisant et en retournant à sa place ? Il avait néanmoins puis entrevoir une chance, une faille dans la relation mère-fille, une tension irrésolue qui penchait en sa faveur. Alceste ne baissait jamais sa garde, il ne cessait jamais ses calculs.  Ils ne s'étaient pas beaucoup parlé en présence Viola, la fille un peu sur la défensive. Alceste pouvait-il lui en vouloir ? On lui avait menti toute sa vie, la voilà qui se découvrait un père. Un père qui aurait fait d'elle une princesse, et qui plus est une reine s'il avait eu la chance de l'élever. Ou peut être l'aurait-il brisé comme Joséphine ? Peut être. Nous ne la saurons jamais. Alors, quand il avait pu, quand il su qu'il lui avait laissé le temps de digéré ces annonces, il lui avait écrit, lui annonçant ce désir de faire partie de sa vie. Alceste avait attendu d'être père une bonne partie de sa vie, il n'avait pas l'intention de laisser la moindre chose due au hasard. Ça non. Il ne laissait jamais rien du au hasard, jamais. Certainement pas cette seconde rencontre, certainement pas cette relation. Il détestait ne pas avoir d'emprise sur quelqu'un, il avait besoin de temps pour savoir comment appréhender Pimprenelle, car elle était bien moins prévisible que Viola, du moins c'était ce qu'elle lui avait laissé entrapercevoir.  Cela pouvait être considéré comme une qualité, mais en l’occurrence, si sa fille était imprévisible, cela soulevait d'autre problème, comme le plus simple d'entre eux : le contrôle. Comment contrôler quelqu'un qui ne veut pas l'être ? Il fallait user de manipulation, d'adresse, de douceur, de tacts et de sagesse. Il fallait simplement la laisser venir à lui.

Un homme qui vendait le corps de femme, Pimprenelle aurait pu en vomir quand on lui avait annoncé que cet homme était son père. Un homme qui marchande les faveurs sexuelles de femmes contre quelques galions. Sa mère était tombée bien bas, bien loin des principes de sa famille en fricotant avec quelqu'un comme cela. Elle ne le connaissait pas, mais une part d'elle ne faisait que ressentir du dégoût pour cette homme, et cette part d'elle refusait d'avoir à faire avec lui. Pourtant, Pimprenelle s'était comme soudainement retrouvée privée de ses racines, de son histoire, et Alceste de Montmorency était la clef de beaucoup de ses questions. Quand elle l'avait vu, ses cheveux blonds vénitiens l'avait frappé, c'était donc de lui qu'elle tenait ses cheveux naturels quand elle n'usait pas de son don de métamorphomage. Il était son père, il avait une part d'ombre, mais peut être y avait-il autre chose au delà de du vendeur de charmes ? Orpheline en quelques sorte depuis cette annonce, il incarnait un père qu'elle avait toujours cherché. Elle se sentait faible, de vouloir simplement ces choses là, de n'être soumise qu'à ses instinct de petite fille fragile. Mais, il fallait qu'elle voit s'il y avait quelque chose au delà de marchand de femme.  Viola lui avait dit qu'il lui avait brisé le cœur, que c'était pour cela qu'elle ne lui pas parlé de sa grossesse et qu'elle l'avait caché. Alceste n'avait pas l'air d'être un type recommandable, mais, juge-t-on un livre à sa couverture ? Pimprenelle n'avait jamais eu le cœur brisé, elle n'était même pas sûre d'avoir déjà été amoureuse, elle se souvenait juste de la déception d'une fin, et de rien d'autre. Elle était restée presque un mois entre l'annonce de sa naissance, et cet instant. Un mois à se demander ce qu'elle devait faire. Il lui avait dit qu'il lui laissait le temps dont elle avait besoin, qu'il était là si elle le souhaitait dans sa vie. Le souhaitait-elle vraiment ? Elle ne saurait le dire, mais la curiosité, le besoin de savoir l'avait guidé dans un endroit qu'elle n'aurait jamais cru voir de ses propres yeux un jour. Jamais.

Pousser les portes d'un cabaret parisien ? Jamais elle n'aurait cru avoir à faire cela. Pimprenelle avait déjà poussé la porte d'établissement interdit, mais seulement à la Nouvelle Orléans pour entrer dans un de ces Speakeasy qui avaient fleuris avec la prohibition. Mais jamais elle n'aurait cru pousser la porte d'une établissement qui se disait respectable mais qui était un nid à prostitution. Elle reste un petit moment à se demander si elle fait le bon choix, vêtue de sa long cape de sorcière noire qui tombe jusqu'à ses genoux, laissant apparaître le bas de sa jupe bordeaux.  Puis, comme prenant une inspiration, et son courage à deux mains, elle pousse la porte de l'établissement encore fermé parce qu'il faisait encore jour, et que le monde de la nuit n'était pas encore en ébullition. Elle n'avait aucune idée de si elle le trouverait ici, mais au moins elle aurait essayé. Elle aurait simplement pu demander à Viola, mais elle se refusait à lui adresser la parole mieux que cela. Et jamais elle n'aurait voulu qu'elle le voit seul... Il y a comme quelque chose d'irrespirable pour Pimprenelle ici, une ambiance qui ne lui plait pas du tout. La lumière du soleil ne rentre pas ici, et si habituellement elle est à l'aise dans l'ombre, ce n'était pas le cas présentement.  Elle cherche un signe de vie, quand soudain, on s'adresse à elle, sur un ton qui ne lui plait pas le moins du monde. 'On est fermés ma belle.' Tant de condescendance, et si peu de respect dans ces mots. Ma belle, rien que cela, ça lui donne la nausée.  Elle doit se retourner pour faire face à ce qui semble être la personne chargé de la sécurité, où quelque chose du genre. Elle n'apprécie pas qu'on la détaille des pieds à la tête. Mais, c'était ce que faisaient les hommes dans ce genre d'établissement. 'Je cherche Monsieur de Montmorency, est-il ici ?' L'homme lâche échapper un petit rire, et s'approche d'elle, la regardant de haut. S'il croit qu'elle allait baisser les yeux, il se fourrait le doigt dans l'oeil. 'Le recrutement des putes c'est à la maison close poupée.' Elle avale sa salive, et sa remarque cinglante essayant de ne pas faire de vague, pas tout de suite. Elle serre son poing, jusqu'à ce qu'il fasse un pas de plus vers elle, pour lâcher un 'Mais si tu veux faire des extras...' Tout en posant sa main sur son bras, lourd, et répugnant.  Un homme reste un homme. Mais une chose était certaine, Pimprenelle ne se laisserait jamais faire. Elle se batterait toujours, ça c'était certain.

Alceste était bien dans le coin, enfin quelque part à l'étage du bâtiment dans un luxueux bureau encore baigné par le soleil du mois de février. Il avait une montagne de chose à faire, il aurait aussi bien pu déléguer ce travail, mais il avait cette manie de vouloir avoir un contrôle sur absolument tout. Il se lève de sa chaise pour aller chercher un rafraîchissement au bar. Il aurait pu claquer des doigts pour voir apparaître ce dont il avait besoin, mais il avait besoin de se dégourdir les jambes. Il arpente les couloir encore vide, l’effervescence de la nuit approchait.  Il descend les escaliers pour assister à une scène bien peu commode. Une jeune femme ressemblant à deux gouttes deux à sa fille entrain de frapper au visage Albert de la sécurité. Assurément un crochet du droit qui laisse le sorcier un peu agar, 'Touche-moi encore une fois, et tu ne toucheras plus jamais de ta misérable vie, c'est clair ?'Eh bien, Pimprenelle ne se laissait pas faire, jamais. Alceste vit une lueur de satisfaction apparaître sur son visage. Elle tenait peut être un peu de Viola, mais la détermination était bien un trait dont il se disait qu'elle avait hérité de lui. Il interrompt leur entrevue, laissant Albert faire un pas en arrière en voyant qu'Alceste saluait la demoiselle d'un signe de la tête. 'Oui, je te serais grè de ne plus toucher ma précieuse invité Albert.' La voix plutôt calme, mais il fallait savoir que le calme que Alceste n'était pas souvent porteur de bonne nouvelle. Non, jamais vraiment. Il  s'avance vers eux, s'il voit son employé avoir déjà subi une remontrance de la part de la jeune femme. L'homme saisit sous les yeux de Pimprenelle l'homme à la gorge pour lâcher froidement 'Tu sais que je n'aime pas avoir à rappeler quoi que ce soit. ' La voix est froide, le ton cassant. Une mise en garde, le diable qui se révèle sous son véritable visage. Cassant, violent, ne supportant pas être mis en défaut. Il avait la manie de tout vouloir controler. Mais, il n'arrivait parfois pas à se contrôler lui même. Il venait de laisser apparaitre aux yeux de Pimprenelle une part de ce qu'il était. La ferait-il fuir ? Elle n'a pas pourtant pas peur Pimprenelle, elle les regarde, assez stoïque. Elle n'avait pas l'habitude qu'on lui vienne en aide, généralement elle se débrouillait seule.  Elle ne peut reprimer un petit sourire quand l'homme reprend sa respiration et tourne les talons, hochant la tête. Il le remarque ce petit sourire, satisfait, Alceste. 'Pardonne-moi, si j'avais su que tu viendrais me voir, je t'aurais réservé un bien meilleur accueil.' Dit-il en faisant un pas vers elle, attrapant poliment sa main pour y déposer un poli baisemain. Il aurait pu la prendre dans ses bras, mais Pimprenelle se contenta du baisemain, s'en était déjà bien assez pour elle, et ses capacités sociales.  'J'aurais du vous prévenir mais jusqu'à il y a quelques minutes, j'ignorais que je venais vous voir.' Sa voix était posée, mesurée. Cette mesure intriguait Alceste, réellement. Pimprenelle se tenait droite, et n'avait même pas ciller devant un homme qui lui faisait de lourdes avances. Définitivement pas la fille à Viola sur ce coup là. 'Eh bien c'est une agréable surprise que tu me fais là, j'attendais ta visite avec impatience ma chère.' Il y a de la douceur dans ces mots. Une douceur qu'il espérait bien capable d'outrepasser les défenses de cette enfant sur qui il n'avait pour l'instant aucune emprise. 'Je t'en prie suis moi, ne restons pas ici.' Elle hoche alors la tête pour le suivre. Elle le jaugeait encore, incapable de savoir s'il était réellement charmant ou non. Quand deux méfiants se rencontre, il est difficile d'entrevoir le vrai, et le faux. Mais tôt ou tard, les masques finissent par tomber.

Ils étaient deux inconnus qui se suivaient. Ils avaient beaucoup à se dire, et rien en même temps. Pimprenelle essayait de jauger ce père qu'elle venait de trouver, et lui essayait de comprendre le fonctionnement de la jeune femme. L'un était pour l'autre ce qu'ils avaient tendance à détester. Lui détestait les femmes indépendantes, celles qu'on ne pouvait manipuler à sa guise. Elle détestait les hommes qui n'avaient que du mépris pour les femmes, qui ne les prenaient que pour des objets. Qui sait ce qu'il adviendra... Elle le suit jusqu'à ce qui semblait être son bureau. Elle n'est pas totalement à l'aise, elle n'était pas du genre à demander les choses. Elle se sentait comme piéger par les siens avec ce mensonge sur sa naissance, comme si on l'avait privé toute sa vie. Il l'invite à entrer et lui indique le fauteuil de velours rouge sur la gauche pour qu'elle puisse s'y installer.Lui prend place sur le canapé, comme il le fait à chaque fois. Une main sur le dossier, les jambes croisés, Alceste était toujours à son aise. Quant à Pimprenelle, c'est bien sagement qu'elle s’assoit là où il lui indique. 'Tu veux boire quelque chose?' Une barrière encore présente l'empêche d'ajouter un 'Ma chérie' qui lui brûle presque les lèvres, mais elle n'était pas encore à sa merci. Pimprenelle ne tolérerait pas qu'on l'appelle de la sorte, ni lui, ni personne d'autre. 'Non, ça va aller merci.' Le remercie-t-elle poliment. Elle était bien élevée quand elle le voulait, elle savait faire preuve de savoir vivre, et de patience aussi.'Si je vous dérange je peux repasser à un autre moment à un autre endroit.' Le mot 'endroit' laisse un peu transparaître ce qui pouvait clairement s'apparenter à du dégoût, ou tout du moins à quelque chose qu'elle n'approuvait pas. Ca donne quelque informations à son sujet que glane Alceste. 'Allons, Pimprenelle, soyons d'accord sur le fait que ta présence ne sera jamais dérangeante pour moi, je suis ton père, quel père serais-je pour refuser ta présence à mes côtés ?' Il joue la carte du père aimant, pas réellement certain que cela pourrait prendre avec elle. Il a ce sourire, qui se veut doux, mais qui tient d'avantage du sourire prédateur qu'autre chose. 'Et cesse donc de me vouvoyer, j'ai l'impression d'être mon propre père, que Merlin en soit remercier je suis bien plus jeune que lui.'  Il suffisait s'instaurer une relation de confiance, une pseudo-proximité. 'Je sais très bien que je ne pourrais rattraper les dix neuf dernières années de ton existance, mais j'aimerais beaucoup qu'on ne soit pas deux étrangers, le même sang coule dans nos veines.' Un vrai moulin de belles paroles. Pimprenelle trouve qu'il parle peut être un peu trop pour elle. Une part d'elle voudrait bien le croire sincère, et aimant, mais le lieu où ils se trouvent l'empêche un peu d'y voir complètement clair. 'Je vais tenter de ne plus te vouvoyer.', elle était un peu sur la défensive. Toujours, elle avait cette carapace dont elle ne se défaisait pas; Elle ne cessait jamais de s'endurcir un peu plus.

Pimprenelle n'était pas à l'aise, elle n'était clairement pas ici favorable à la discussion, elle était tellement méfiante. Alceste le ressentait, il se reconnaissait un peu dans ces traits méfiants. Il fallait être prudent, il était ravi que sa fille le soit dans un sens, ça signifiait qu'elle n'était pas 'facile'. Du moins, il espérait. 'Je comprends que tu sois sur la défensive, mais je suis tout aussi perdu que toi.' Il admettait être perdu. Il l'était, mais pas totalement. Il cherchait à réveiller en elle un peu de compassion. Pimprenelle voudrait presque le croire, mais elle n'y arrivait pas. Les hommes n'étaient que des menteurs, pourquoi son père serait-il différent des autres ?'Ah oui ? J'en doute, ça ne remets pas en cause ce que tu es.' Lâche-t-elle un peu offensive. S'il voulait connaitre sa fille, il devait faire face à son caractère un peu tranchant, à son franc parler et à son sarcasme. Son existance entière à elle était remise en cause. Elle n'était pas vraiment une Deveraux, pas vraiment une De Montmorency, elle avait l'impression de n'être rien du tout. 'Oh que si, être père remet en cause bien des choses, ma chère. ' C'est vrai qu'il n'avait pas d'autres enfants, elle était l'unique. Pimprenelle soupçonnait presque sa mère adoptive (sa grand mère) d'être à l'origine de ce manque d'héritier. Après tout, il avait trois mariages à son actifs, Pimprenelle s'était renseignée avant de se jeter dans la gueule du loup. 'Si elle m'avait laissé le choix, crois-moi que j'aurais assumé ton arrivée, elle a été si enfantine.' Il ne peut s'empêcher sourire, quand elle laisse échapper un rire nerveux. Elle rétorque soudainement, plus rustre, 'C'est de Viola dont on parle, elle est caractérielle et égoïste.' Elle n'avait pas de douceur dans la voix quand elle parlait de Viola, ce qui n'échappa pas du tout à Alceste. 'Tu n'as pas beaucoup d'affection pour ta mère ?' Pimprenelle se referme un peu sur elle même. Viola était le suet sensible de sa vie, elle n'arrivait pas à digérer tout ce qu'elles avaient vécu. Elle n'arrivait pas à lui pardonner. Madame Deveraux avait été une mère éfficace, Pimprenelle n'avait jamais manqué de rien, sauf peut être de douceur, mais soit. Alceste se délectait presque de la situation, sa colère envers sa mère était du pain bénit pour lui, ça ne faisait qu'apporter de l'eau à son moulin. 'Ce n'est pas ma mère, c'est la femme qui m'a mise au monde, et qui ne s'est jamais battue pour moi, c'est tout ce qu'elle est.' Elle se révèle un peu plus sous son vrai jour Pimprenelle, entière, impulsive, et violente dans un sens. Ces mots étaient violents. 'Je pourrais te trouver dure, mais oui, elle a été égoïste à ton égard, et au mien. J'espère pouvoir un jour avoir la chance que tu me considère comme ton père, j'en serais heureux.' Alceste essayait d'être sincère. Il l'était un peu dans le fond, il avait toujours voulu être père, pour transmettre son empire.Ce n'était qu'une fille, mais une fille avait une valeur aussi. Elle semblait solide, assez pour entrer dans cette famille, mais peut être trop solide pour être domestiquée comme il voulait que les femmes de son entourage le soient.  Il touche une corde sensible parce qu'elle bafouille, 'J'ai besoin de temps, j'ai besoin de...' Elle avait besoin d'avoir confiance en lui. Elle avait été élevée par une mère, par un  père mais n'avait jamais vraiment eu de lien avec ce dernier. Le poste était vacant depuis tant d'années. Elle cherche ses mots Pimprenelle. Elle cherche. '...de digérer la nouvelle. Toute ma vie est un mensonge, je ne suis qu'une bat...' Une bâtarde ? Alceste n'aimait pas ce mot. Pimprenelle ne l'aimait pas d'avantage, mais c'était le cas. Elle est interrompu par le sorcier. 'Pour l'instant, j'entends bien te donner la place qui te reviens si tu le souhaites.' Sa place ? Sans s'en rendre compte, Alceste vient de repousser sa fille un peu plus loin. Pimprenelle n'avait pas besoin qu'on lui montre sa place. Certainement pas.

Elle n'avait pas besoin qu'on lui dise quoi faire de sa vie. C'était comme des espoirs qui s'envolaient. Cet homme avait peut être de son sang, elle n'avait pas besoin de lui pour avancer dans sa vie. Elle se redresse un peu sur ce fauteuil où elle se sent mal à l'aise. Mais elle tente de ne pas trop laisser transparaitre cela. Elle ne veut pas montrer sa faiblesse, pourtant, une mèche de ses cheveux fluctu de couleur sans qu'elle s'en rende compte, attirant le regard intéressé d'un père qui découvre les talents de sa fille. Sans s'en rendre compte, à mesure qu'ils parlaient les cheveux bruns de la sorcière avaient doucement dérivé vers leur couleur originelle, semblable au blond vénitien qui courvait les boucles d'Alceste. Cette enfant était pleine de ressource. Pleine de répartie aussi, 'Ma place ?' Aie, il voit qu'il a dit quelque chose qui ne fallait pas, néanmoins, il ne capitule pas. Jamais, il continue.'Tu es ma fille, ton destin n'est certainement pas de faire la leçon a une famille aussi désargentée que ces Montrose qui pensent encore faire partie du monde.' Qui était-il pour juger ses choix professionnels ? Pimprenelle n'entendait pas être une femme au foyer au cours de sa vie, elle n'avait pas l'intention d'être assise derrière un bureau à classer des documents. Elle s'occupait des enfants Montrose, elle se fichaient qu'ils soient riches ou pauvres, tout ce qu'elle aimait c'était transmettre un savoir, inculqué des connaissances et des valeurs.Rien de plus. 'Je contrôle parfaitement mon destin merci.' Réplique-t-elle avec un ton sans appel, froid, et cassant. 'J'entends bien, nous sommes fait du même bois n'est-ce pas ? Nous aimons que tout se déroule selon notre plan ? ' Il savait qu'elle était comme lui. Ils jouaient au même jeu  depuis tout à l'heure, ils cherchaient à percer l'autre à jour pour en connaitre les limites. Ils se ressemblaient tellement. Alceste voit ce gâchi qu'avait fait Viola en la laissant grandir loin de lui, elle aurait pu être une arme parfaite s'il avait pu la façonner à sa guise, s'il avait pu exploiter cette force de caractère. Mais rien n'était perdu. Il la regarde, continuant son exposer, tentant de lui prouver qu'il voulait lui offrir le meilleur. Un nom ne se refuse pas, il était prêt à faire d'elle sa fille. 'Dis-toi qu'un nom comme le mien ouvre des portes, et est un coup de pousse même pour la plus audacieuse des jeunes sorcières que tu sembles être.' Il la brosse dans le sens du poil. Pimprenelle n'aimait pas être percée à jour, mais il avait raison. Elle aimait que tout se déroule selon ses plans, elle détestait être prise au dépourvue, elle détestait ne pas avoir de contrôle sur ce qui pouvait se passer. Ils se ressemblaient bel et bien. Tel père, tel fille. 'On se ressemble Pimprenelle, tu refuses qu'on te dicte ta destinée, laisse-moi juste t'offrir les clefs pour la réussite.' Elle soutient ce regard azure, et lâche, 'A quel prix ?' Alceste reconnait bien là cet esprit qui est le sien. Tout a un prix, elle avait l'air d'être au courant. Pimprenelle n'était pas née de la dernière pluie, elle ne croyait pas à la bonté de l'espèce humaine. Tout avait un prix, même la magie, alors les services et les faveurs n'en seraient pas dépourvus. Pourtant Alceste tente un coup de poker, 'On est en famille, çe ne s'achète pas.' Bien sur que si, tout se marchande, tout s'achète.'Je veux simplement faire partie de ta vie, et que tu fasses partie de la mienne. Que tu connaisses ton oncle, ta tante.' Elle n'était pas prête à laisser qui que ce soit entrer dans sa vie. Pimprenelle n'avait pas réellement de vie, sa vie était remplie de magie noire, de sort, et de malédiction en tout genre. Elle n'aimait pas les gens, elle préférait la solitude d'un instant qu'à l'effervescence d'un moment.  Il lui parle d'oncle, de tante. Etait-elle prête à les rencontrer ? A laisser d'autres personnes entrer dans sa vie ? Alceste essayait de placer les siens, même s'ils n'avaient pas vraiment d'importance dans l'équation selon lui. Bien que Joséphine puisse s'averer être assez intéressante pour le faire passer pour quelqu'un de bien, si elle ne s'avisait pas de parler de tout. Les De Montmorency avaient leurs petits secrets, et Pimprenelle n'était pas encore en mesure d'en connaitre les tenants et les aboutissants. 'Tu arrives dans une période de deuil, l'un de tes oncles est décèdé à Noël, le coeur n'a pas tenu le choc. Enfin... Placide ne gagnait pas à être connu.'Non, grand dieu, ce frère était mort. Un de moins à se débarasser, parfait, songe Alceste. Cependant, le nom de Placide réveille en Pimprenelle quelque chose qu'elle avait anesthésié il y avait quelques années.  Elle articule alors, un peu perdue, 'Placide De Montmorency ?' Comme un murmure presque. Alceste est étonné qu'elle le connaisse. S'il savait. S'il savait que cet homme avait voulu absuer d'elle, et qu'elle s'était défendue d'une façon sournoise. Ca avait été sa première malédiction de grande engergure, et elle l'avait loupé en beauté, liant sa vie à la sienne. Il avait fallut l'intervention de sa 'mère' pour qu'elle s'en sorte, celle-ci avait repris le sortilège pour elle, liant sa vie de vieille dame à celle du sorcier. Il était donc mort en même temps qu'elle. C'était la faute de Pimprenelle. Dans un sens, elle avait pris cette vie. 'Lui-même, une tragédie officiellement, un soulagement en coulisse.' Alceste lui n'allait pas mentir à sa fille, Placide mort, c'était bien mieux pour lui, et bien mieux pour elle aussi. S'il devenait le seul homme de cette famille, tout lui reviendrait de droit, et un jour, ça serait à elle. Mais Pimprenelle ne l'écoute pas vraiment, elle a ce regard un peu vague, ses cheveux se teintent soudainement d'une couleur bien plus foncé, le signe d'un malaise, d'une angoisse, que quelque chose d'irresolue qui sommeillait en elle. Il s'en rend compte, même s'il ne possède pas encore toutes les subtilités de son langages, ils se ressemblaient assez pour qu'il en comprenne les bases. 'Quelque chose ne va pas Pimprenelle ?' Il est concerné, il jure qu'il l'est. Il la regarde, affectueusement, n'ayant même aps à feindre une sorte d'inquiétude qui vint naturellement prendre place en lui. Pimprenelle se lève brutalement, peinant à réaliser ce qu'elle avait fait. Peinant à savoir ce qu'elle devait ressentir. 'Tout va bien, j'ai besoin de...' Elle s'interrompt, secoue la tête pour reprendre ses esprits. 'J'ai besoin de prendre l'air.' Elle veut faire un pas, mais manque de tomber. Alceste s'est lever en même temps qu'elle et la retient quand elle manque de tomber, l'attrapant par la taille, délicatement. 'Tout va bien, ma chérie. Tout va bien.' Elle lève les yeux vers lui, presque interdite.  'Ne me touche pas.' Une sorte d'avertissement. Elle reprend position sur ses pieds, le regard froid. Alceste s'excécute, lâchant la jeune femme à la taille. Ce n'était pas une enfant de toute évidence, il peut lire dans ses yeux qu'elle n'apprécie pas du tout ce contact, il l'entend aussi dans sa voix. Il la laisse faire un pas en arrière. 'J'ai besoin de temps, et d'air.' Dit-elle, marmonant presque, confuse entre ce qu'elle venait d'apprendre, ce qui venait de se passer. Ca paraissait presque anodin, mais pas pour elle. D'où venait ce malaise constant quand on la touchait, parfois même quand on ne faisait que l'effleurer ? 'Je serais là, quand tu le souahiteras, tu le sais.' Il se veut confiant, il se dit qu'elle va revenir vers lui. Il est intrigué par ce qui l'a mise dans un état pareil. Placide et elle, il y avait quelque chose chez son frère qui l'avait mise à mal. Il aurait le temps de se torturer l'esprit plus tard. Elle n'hoche pas la tête, elle ne lui décroche d'un regard avant de tourner les talons, et de dévaler les escaliers pour sortir au plus vite. Elle avait besoind d'air. Elle passe devant Albert, le type qui l'avait accueillit sans un mot. Quand s'ouvre la porte, elle respire enfin.

Elle respire enfin. Elle peut respirer. Placide de Montmorency était mort, et c'était entièrement de sa faute. Elle aurait pu s’effondrer à cette idée, mais non, elle respire enfin. Un poids de moins sur son coeur déjà bien noirci. Un soulagement, un sourire satisfait sur ses lèvres, la satisfaction de prendre une vie, le pouvoir entre ses mains. La magie avait toujours un prix, mais pour ressentir ce pouvoir, elle était prête à tout sacrifier. Le bienfait de cette révélation la fait sourire sincèrement. Devant la porte du cabaret, la voilà qui sourit bêtement, tandis que par la fenêtre, le père l'observe intrigué, sans se douter que l'un comme l'autre étaient prêts à sacrifier un peu de leur âme pour toujours plus de pouvoir; l'un pour le pouvoir sur les gens, l'autre pour les pouvoirs de la magie noire. Ils étaient semblables, et pourtant si différents.  



Pimprenelle parle en pims
Alceste parle en alceste

Pimprenelle Deveraux

✧pour le plus grand bien✧
Pimprenelle Deveraux
Missives royales : 94
Date d'arrivée : 30/09/2018

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