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les atouts en main // benjamin

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✧ Parchemin envoyé Sam 24 Nov - 16:34 ✧


LES ATOUTS EN MAIN
๑ benjamin de chalon et marianne duchannes ๑
Du bout des doigts elle caresse le dos des livres qui s'étalent sur des pièces entières. La bibliothèque À la page volante était de ces lieux dans lesquels Marianne se sentait tout aussi à l'aise que dans sa propre demeure. L'odeur des livres anciens se mêlait à celle des plus nouveaux et les chuchotements des clients ne parvenaient pas à briser l'ambiance calme et sereine de l'endroit. Comme une bulle hors du temps, où les gobelins en charge de gérer l'endroit mettaient un point d'honneur à faire taire les curieux et les bavards. Marianne aimait passer ses après-midi là-bas quand rien ne la retenait chez elle ou ailleurs, parce qu'elle avait l'impression de retourner à Beauxbâtons l'espace de quelques heures quand tout était à la fois plus simple et d'une complication sans nom. Elle aimait y errer parce qu'en s'engouffrant dans les allées de livres la sorcière avait la sensation de disparaître une poignée d'heures. Personne ne venait jamais l'interrompre là-bas, on ne la dérangeait pas, ne venait pas la chercher. Ici, elle était libre de tuer le temps et tuer le temps était ce qu'elle y faisait le mieux. Les dix derniers jours avaient été éprouvants, à vrai dire, et la voyante avait eu besoin de recharger ses batteries loin des conflits autant internes qu'externes. Alors elle s'était réfugiée ici, les bras déjà chargés de deux ouvrages qu'elle avait longtemps voulu lire et qu'elle comptait bien emprunter. Elle les dévorerait sans doute dans les jours suivants, s'obligeant à veiller pour se vider l'esprit en le remplissant d'autres histoires que celles qui la troublaient encore aujourd'hui. C'était Basile et Pimprenelle qui hantaient chacune de ses pensées. L'un avait rouvert de vieilles plaies jamais vraiment closes tandis que l'autre... et bien l'autre ne quittait plus ses nuits. Parce que dès qu'elle piquait du nez dans son lit, l'esprit de Marianne rejouait comme un vinyle rayé les quelques secondes qui avaient suffit à profondément la marquer. Elle avait vu son amie mourir et ne parvenait pas à l'oublier. Au fond, le désirait-elle vraiment ? Le futur était sujet à changement, alors ce qu'elle avait vu Marianne réfléchissait inlassablement à comment l'empêcher. La voyante se trompait, bien sûr, victime de son donc capricieux et sournois sans en avoir la moindre idée. Et le livre sur lequel ses yeux s'étaient arrêtés soulignait ses doutes et ses inquiétudes. Les failles du futur de Cornelius Clairevue. Le titre de l'ouvrage était suffisamment éloquent pour comprendre quel était son contenu : la sorcière cherchait à savoir ce que sa vision ne lui avait pas dit, ce que le futur lui avait caché et surtout -surtout- ce qu'elle pouvait faire pour aider Pimprenelle.

D'un signe de main, elle appela l'échelle magique qui glissa jusqu'à elle silencieusement avant de s'arrêter face à elle. Puis Marianne déposa les deux romans sur lesquels elle avait jeté son dévolu (La lumière bleue de Geneviève Beauxécrits et Souvenirs d'autrefois d'Edmond Malamour, des histoires sans grande importance mais qui d'après les critiques du Cri de la grenouille méritaient d'être lus) sur une étagère et entama son ascension. Lorsqu'elle redescendit, son livre sous le bras, un drôle de sorcier attendait près de l'échelle : la voyante lui accorda un sourire un peu gêné et récupéra avec hâte ses livres. Pardon. s'excusa-t-elle, persuadée de lui avoir bloqué le passage d'une quelconque façon à cause de l'échelle. Elle se retourna prête à partir avant de faire volte-face. Le visage du sorcier lui était familier sans qu'elle ne réussisse à mettre le doigt sur son identité alors curieuse et surtout désireuse de savoir si son impression était justifiée, elle le lui demanda. Excusez-moi, c'est peut-être un peu fou mais j'ai l'impression de vous connaître. Et parce qu'elle se rendit compte que c'était peut-être effectivement le cas, elle s'empressa de rajouter un Si c'est le cas, toutes mes excuses je n'ai pas vraiment la mémoire des visages. avoua-t-elle dans un rire. Sans doute passait-elle pour une folle, mais elle y était habituée. Son don lui avait toujours conféré une réputation d'étrangeté qu'elle n'avait jamais accepté. Se considérant continuellement comme une sorcière normale plus que comme une particularité.

29 novembre 1927
Marianne parle en ffcc66


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✧ Parchemin envoyé Lun 26 Nov - 21:32 ✧


Les atouts en main
Marianne et Benjamin

Fouillant dans mon bureau à la recherche d'une lettre bien précise, j'étais en train de m'agacer fortement. Je trouvais tout, n'importe quoi, mais pas cette fichue lettre. Il va vraiment falloir que je range le foutoir qu'est mon bureau. À force de tout entasser, de ne rien ranger, je m'étonne encore de ne rien retrouver. Je soupire, m'assois et tire le dernier tiroir. Des lettres, des parchemins de tout genre et des... Photos ? Je fronce légèrement les sourcils, me demandant pourquoi elles étaient dans mon bureau. Passant une main dans mes cheveux blonds, je les regarde, attentivement. Cela me disait vaguement quelque chose, mais ça remontait a si loin. Un an, peut-être deux tout au plus. J'observais les clichés et j'eus un sourire, tout me revenait en mémoire. Marianne Duchannes. Il me semble que cette soirée avait été particulièrement arrosée et qu'elle s'était fait plaisir avec ses amis. À tel point que des photos avaient été prises. J'eus un sourire et reposai le tout sur mon bureau. Ce n'était pas ce que je cherchais, mais ça valait sans doute de l'or, maintenant qu'elle était au Sénat, la petite. Soupirant, je me levais de nouveau et sortis de mon bureau, d'un geste de la main, je verrouillais la porte. Je ne voulais pas qu'on entre en mon absence. J'avais rendez-vous avec Alceste pour faire un point sur les comptes que je savais positif et que j'espérais satisfaisant. Après tout, être gérant d'un tel établissement était une chance que j'avais saisie. Père serait fier de moi, c'est certain. Moi, un De Chalon, gérant d'un tel endroit, il se retournerait dans sa tombe. Prostituées, drogues, alcool, opiums coulaient à flots derrière les portes closes. Cela m'arracha un sourire.

Ce n'est que deux jours plus tard, que je m'intéressais de nouveau à ses photos. Et à dire vrai, je ne savais pas vraiment quoi en faire, je pourrais les vendre, oui, mais ça ne serait pas aussi amusant. Et l'idée germa dans mon esprit, m'arrachant un léger rictus. Prenant ma veste, j'informais ceux qui bossaient pour moi que je sortais, que je reviendrais tard. J'avais entendu dire que la belle passait pas mal de temps à la bibliothèque. Je n'aimais pas vraiment cet endroit, trop silencieux, trop calme pour moi. Déjà, à l'époque de l'Académie, je n'y allais pas ou très peu et quand j'y étais, je ne passais pas inaperçu. Pauvre Séraphine, mon amie avait essayé tous les moyens possibles et inimaginable pour m'y traîner, mais sans succès la plupart du temps. À peine entré dans la bâtisse, que je regrettais déjà d'être là. Il n'y avait que des chuchotements ou un silence presque religieux. Des gens absorbés par ce qu'ils lisaient. Que cette vie est ennuyante ! Moi, j'aimais le monde dans lequel j'évoluais et je ne changerais pour rien au monde. Bien, cherchons Marianne. Je ne sais pas encore ce que je vais faire avec elle, si je lui donne les photos, si je les garde, si je la fais chanter, je verrais bien sur le moment. J'avançais entre les rangées de tables, mais elle n'était pas là. Je traversais les allées, l'odeur des vieux livres se faisait sentir et étrangement, c'est une odeur que j'aimais bien. Et je la trouvais, en train de chercher des livres, perchée sur son échelle. Elle en descendit et s'excusa en pensant que j'avais besoin de l'échelle, ce qui m'arracha un léger sourire en coin. Elle était sur le point de partir, quand elle me demanda si on se connaissait. J'allais lui répondre lorsqu'elle s'excusa de nouveau. Bien élevée cette jeune fille. Un sourire amusé se dessina sur mes lèvres. " Ne vous excusez pas. Pour tout dire, c'est normal que vous ne vous souvenez plus de moi." J'avais les photos dans la poche, mais il était encore trop tôt pour sortir cette carte maîtresse. Je reprends, toujours avec un ton légèrement amusé. " Nous nous sommes croisés il y a deux ans, environ, lors d'une soirée arrosée que j'avais organisé à mon établissement." Je pose mon épaule contre l'échelle et mon regard se porta sur les livres qu'elle avait en main. Puis, mon regard se posa de nouveau sur son visage. " Benjamin De Chalon, je suis le gérant du club Le Marais. Cela vous reviens maintenant, Mademoiselle Dechannes ?" J'attends sa réponse en silence, mais j'avoue que cette situation m'amuse fortement.

copyright Bloody Storm

Benjamin A. De Chalon

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Benjamin A. De Chalon
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✧ Parchemin envoyé Mar 27 Nov - 14:51 ✧


LES ATOUTS EN MAIN
๑ benjamin de chalon et marianne duchannes ๑
Elle se sent stupide maintenant. Marianne aurait dû se taire, tout simplement, et aurait dû continuer sa route plutôt que se ridiculiser face à un inconnu ou presque. Cela avait été plus fort qu'elle cependant, une impression de déjà vu suffisamment puissante pour l'obliger à se retourner et chercher la vérité. Le sorcier avait des traits si familiers qu'il aurait pu être un ami de ses parents croisé au détour d'un dîner, ou un des rendez-vous d'affaire du Sénateur Chastel. Pas assez méconnu pour l'ignorer de but en blanc, mais trop flou dans sa mémoire pour provoquer plus qu'une sensation. Les bras croisés autour de ses livres, elle observe les traits du sorcier dans un sourire un peu gêné sans parvenir à replacer ni son nom ni son visage. Ne vous excusez pas. Pour tout dire, c'est normal que vous ne vous souveniez plus de moi. Tiens ? Ses sourcils se froncent un peu, intriguée par ce qu'il vient de lui avouer dans un large sourire. Elle avait peut-être raison finalement. Il s'agissait sans doute d'une personne qu'elle n'avait croisé qu'une fois plus jeune et dont les traits lui étaient restés en tête dans un souvenir lointain. Soulagée qu'il comprenne qu'elle ne puisse pas le reconnaître, elle soupire et lui rend son sourire en baissant la tête. Tant mieux. Marianne aurait détesté se retrouver dans une situation inverse ou froisser un inconnu qui n'aurait pas dû l'être pour les Duchannes ou l'équipe du Sénateur. Elle avait eu chaud sur ce coup là, mais ne s'attend pas à ce qu'il lui explique en prenant appuis sur l'échelle à côté d'elle. Nous nous sommes croisés il y a deux ans, environ, lors d'une soirée arrosée que j'avais organisé à mon établissement. C'est une douche froide qu'elle se prend tout à coup. Une soirée arrosée ? Dans son établissement il y a deux ans ? Ses méninges bouillonnent, se mettent en marche à toute allure tandis qu'elle tente de se rappeler de cette fameuse soirée. Des fêtes où l'alcool avait coulé à flots il y en avait eu oui : les jeunes français savaient s'amuser, mais Marianne se souvenait toujours de ces dernières. Elle mettait un point d'honneur à ne pas dépasser ses limites pour la simple et bonne raison qu'elle avait un nom difficilement oubliable de par le Paradise. La réputation de sa famille, Marianne ne pouvait pas se permettre de l'entacher sinon c'était toute la France sorcière qui chuchoterait dans leur dos. Alors elle s'inquiète de ne pas parvenir à se rappeler de ce sorcier, de cette soirée. Deux ans, c'était loin à présent et la voyante espérait qu'il ne s'agissait là que des affres du temps et non ceux de l'alcool. Ses lèvres se pincent légèrement mais elle ne failli pas. Pas encore. Il s'agit peut-être d'une erreur.

Benjamin De Chalon, je suis le gérant du club Le Marais. Cela vous reviens maintenant, Mademoiselle Dechannes ? Oh. Elle se souvient maintenant. Oh non. Ça lui revient comme un claque, dans une unique vague qui déferle et trace sur son visage une expression presque horrifiée si ça n'avait été pour ses efforts de rester impassible. Et il n'y a pas grand chose à se souvenir à vrai dire : elle y était venue s'amuser avec quelques amis de la faculté magique. Le petit groupe de sorciers avait choisi cet endroit pour les rumeurs qui courraient sur ce dernier. Des jeunes bourgeois à la recherche d'adrénaline, ça courrait les rues à Paris et ça n'avait rien d'étonnant... tant que leurs écarts de conduite restaient tus et ne dépassaient pas les murs des établissements dans lesquels ils venaient tester leurs moeurs. Marianne avait commandé un verre, puis deux et le reste... et bien elle ne s'en souvenait pas. La voyante s'était réveillée chez elle avec un mal de crâne digne de l'enfer et avait mis ça sur le compte de l'alcool sans s'inquiéter de ce qu'il s'était passé car après tout, aucun de ses amis ne se souvenait de la soirée non plus. Marianne cille et perd son sourire qui disparait dans un pincement de lèvres. Je crois que vous faites erreur... ment-elle dans un faux sourire qui se veut désolé. Il avait écorché son nom, et elle comptait bien utiliser cette faute à son avantage si cela pouvait lui éviter des soucis qu'elle sentait venir comme un orage en plein été. Mon nom n'est pas Dechannes, mais Duchannes. Vous devez vous tromper de personne malheureusement. dit-elle en penchant la tête sur le côté dans une grimace gênée. Puis elle fait mine de tourner les talons, prête à partir. Je dois partir, on m'attend. qu'elle ment encore. Elle était venue seule, et n'attendait personne mais c'était une excuse comme une autre pour mettre fin à cette conversation. Elle n'avait pas nécessairement envie de se souvenir de cette soirée qu'elle avait enfouie au fond de son esprit et dont le flou l'avait toujours un peu angoissée. L'ignorance était parfois préférable au savoir.

29 novembre 1927
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✧ Parchemin envoyé Dim 9 Déc - 15:50 ✧


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Marianne et Benjamin

J'avais trouvé celle que je cherchais, mais elle ne semblait pas se souvenir, ni de moi, ni de la soirée qu'elle avait passé dans mon établissement deux ans avant. Ce qui, quelque part était normal, qui se souvient d'une soirée arrosée quand on le fait régulièrement ? Une soirée parmi d'autres. C'était mon cas, seulement, elle... Je ne sais pas, ce n'était pas le genre de femme à sortir tous les soirs, bien au contraire. Elle était plus le genre de fille à être de bonne famille, une sang-pur probablement. Un sourire se dessina sur mes lèvres. Elle semblait soulagée en tout cas que je l'excuse pour ne pas se souvenir de moi. Attends ma jolie, je n'en ai pas fini avec toi. Et pourtant, je ne sais toujours pas ce que je vais faire de ces photos. Tout dépendra de son attitude, j'imagine. J'ai souvent été méprisé par la nature de mon sang, par des gens comme elle, mais je n'en ai jamais rien eu à faire en réalité. Je suis bien au-dessus de toute cette histoire. Le plus amusant, c'est que grâce à mon boulot, j'en croise du beau monde, il est important de se faire des relations dans mon métier, c'est toujours utile. Je l'ai compris il y a longtemps. Puis, je me présente. Et je vois son attitude changer. Et moi, je souris toujours adossé à cette échelle sans me soucier si quelqu'un en avait besoin ou pas. Je l'observais, attentivement. Puis, elle reprit la parole. J'étais toujours calme, alors qu'elle essayait de maîtriser ses émotions du mieux qu'elle pouvait, mais je savais que j'avais fait mouche, qu'elle se souvenait même partiellement de cette soirée. Au moins d'y avoir mis les pieds. Le reste, j'avais les photos pour lui rafraîchir la mémoire. J'eus un haussement d'épaule lorsqu'elle avança que je m'étais trompé de personne, elle me reprit également sur son nom de famille. Je hausse la tête, légèrement amusé par la situation, je dois bien le reconnaître. " Toutes mes escuses, pour avoir écorché votre nom, Mademoiselle Duchannes, seulement..." Je laisse planer un silence de quelques secondes avant de reprendre. " Seulement, je ne me trompe pas de personne, c'est bien vous." J'aurais pu ajouter que j'avais des preuves, des photos, mais je n'en fis rien pour l'instant, la laissant se torturer l'esprit à mon plus grand plaisir. Je m'amusais, peut-être même un peu trop d'ailleurs, alors que la situation en elle-même n'était pas amusante enfin pour elle du moins. Elle fit mine de faire demi-tour, ajoutant qu'on l'attendait. Je me redresse légèrement et fouille dans mes poches. " Ais-je oublier de préciser que j'ai des preuves de cette soirée ?" Je sors l'enveloppe ou sont les photos et l'agite délibérément sous son nez. Je l'ouvre et prends la première photo et souris, amusé de la situation.  " Aucun doute, c'est bien vous là, non ? Ou bien vous avez une soeur jumelle, dont vous ignorez l'existence..." Je lui montre la photo pour bien lui prouvez que je n'inventais rien. Je restais silencieux quelques secondes, le temps de lui laisser comprendre la situation dans laquelle elle se trouvait. Je regarde autour de nous et nous sommes seuls dans cette allée, parfait. " Je connais des gens qui seraient prêts à payer cher pour ce genre de photos..." Je remets l'objet dans son enveloppe et la range de nouveau dans ma veste. Je repose les yeux sur elle et souris, légèrement ironique. Je sais la place qu'elle occupe, et je sais que cela créera un scandale sans nom si ces photos paraissent dans la presse. La seule question qui se pose, c'est si elle est prête à affronté cela, si sa famille l'est également. Je me détache de mon échelle et m'approche d'elle. " Mais, je suis certain qu'on trouvera un arrangement satisfaisant, n'est-ce pas ?" Je glisse ses mots doucement près de son oreille, ironique et amusé à la fois. Je gagne. Elle n'a pas d'autres chois que d'accepter.

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Benjamin A. De Chalon

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✧ Parchemin envoyé Mar 11 Déc - 23:02 ✧


LES ATOUTS EN MAIN
๑ benjamin de chalon et marianne duchannes ๑
Elle est prête à partir les bras chargés de ses trois livres. Se retourne même, pour s'éloigner dans la direction opposée : plus elle sera loin de celui qui semblait trop en savoir sur elle, plus elle se sentirait bien. Du moins, c'est ce qu'elle croit. Marianne avait décidé de fuir ce passé, plutôt que de l'affronter comme dans bien des situations. Se souvenir de cette soirée, si elle l'avait toujours souhaité (D'ailleurs n'avait-elle pas tenté à plusieurs reprises d'en voir des bribes en s'aidant de ses amis pour provoquer des visions ? En vain, bien évidemment. Cela aurait été trop simple si la voyante avait pu voir quelque chose.) aujourd'hui elle préférait s'en abstenir. Elle savait que l'alcool faisait des ravages et n'était pas certaine de n'avoir consommé que ça dans cet établissement. Du moins, pas de son propre chef. Les sorciers bourgeois avaient voulu tester leurs limites et en avaient eu pour leur argent. Marianne ne s'en souvenait tout simplement pas parce qu'elle ne le savait pas. Ses proches non plus à vrai dire : tout avait été fait dans leur dos par un groupe de sorciers moins fortunés qui, amusés de voir le groupe de bourgeois venir dans leur "qg", s'était empressé de rendre la soirée plus... amusante. Toutes mes excuses, pour avoir écorché votre nom, Mademoiselle Duchannes, seulement... Seulement quoi ? Marianne s'arrête net dans son avancée, se retourne même pour lui faire face. On ne tournait pas le dos à quelqu'un qui nous adressait la parole, lui répétait souvent sa tante. Seulement, je ne me trompe pas de personne, c'est bien vous. Et alors ? Que lui voulait-il à la fin ? Elle se crispe, la sorcière, parce qu'elle ne sait pas quoi faire. Elle lui avait menti (en partie, parce qu'elle n'avait rien vraiment nié mis à part le fait d'être une Duchannes et non pas une Dechannes) et voilà qu'elle devait tout de même lui faire face et affronter le reste de cette conversation qui la mènerait vers des problèmes. Elle en était certaine. Personne ne revenait deux ans plus tard une soirée arrosée sans une idée derrière la tête. Aussi sombre soit-elle. Alors elle appréhende sans dire un mot et attend la suite.  Ais-je oublier de préciser que j'ai des preuves de cette soirée ? Elle pâlit. Regarde attentivement l'enveloppe qu'il agite. Oh non, c'était de pire en pire.    Aucun doute, c'est bien vous là, non ? Ou bien vous avez une soeur jumelle, dont vous ignorez l'existence... Et quand il lui tend la photo, elle manque de faire tomber ses livres se ressaisissant avant de lui donner ce plaisir. Il devait être de ceux qui se délectaient de voir les gens se liquéfier sur place... ce qui arrivait à Marianne sans aucun doute. C'était elle. Et pire : c'était elle pieds nus sur le piano du bar, en train de danser un sourire d'une oreille à l'autre. Devant le piano, un homme joue et autour d'autres sorciers applaudissent en riant. Elle peut apercevoir sur la photo suivante une autre scène toute aussi gênante et se devine assise sur les genoux d'un homme qu'elle ne connait absolument pas en train de rire à gorge déployée. Le reste est caché à la fois parce qu'il y a plusieurs photos les unes derrière les autres et parce que Benjamin les tient de façon à ne pas tout dévoiler. Pour lui faire imaginer le pire peut-être : ce qui marche bien évidemment. Elle n'avait aucun souvenir de cette soirée alors tout était possible. Tout. Sans doute trop. Marianne est figée, le regard fixé sur les photos même après qu'il les éloigne d'elle pour les ranger. Si elle avait été un automate, on aurait sans doute cru qu'elle ne fonctionnait plus. Je connais des gens qui seraient prêts à payer cher pour ce genre de photos... Comment avait-elle pu faire ça. Comment avait-elle pu être aussi bête ! Bon sang ! La sorcière se maudit sur place, sur plusieurs générations. Elle se déteste aussi, peut-être même plus que ce type en face d'elle qui sous entend bien des choses. Complètement prise au dépourvu, elle perd ses moyens et se terre dans un silence qui ne lui ressemble pas. Que devait-elle faire ? Dire ? Mieux encore : que pouvait-elle faire ? Elle ne pouvait pas le laisser vendre ces photos, ou les donner à quelqu'un. Ce serait la fin pour elle. La fin du monde, oui voilà, la fin du monde.

Quand il s'approche, c'est là qu'elle sort de sa torpeur pour reculer d'un pas. Elle a peur de ce dont il est capable, ou de ce qu'il pourrait faire ensuite. S'il pouvait sous entendre vouloir lui nuire en partageant ces clichés qu'il avait gardé deux ans (qui était suffisamment fou pour attendre deux ans dans l'ombre et choisir son moment ? cela présentait bien le personnage...) seul Merlin pouvait prédire la suite que son esprit visiblement torturé pouvait imaginer. Mais, je suis certain qu'on trouvera un arrangement satisfaisant, n'est-ce pas ? lui glisse-t-il cependant à l'oreille, se fichant bien qu'elle ne veuille clairement pas qu'il s'approche d'elle. Marianne recule à nouveau : plus elle était loin de lui, mieux elle se porterait. Et que voulait-il au juste ? De quel arrangement parlait-il ? Je - Elle en perd ses mots, ses moyens, avant de froncer des sourcils comme pour se donner du courage (et un air un peu plus éloigné que celui d'une biche égarée). Qu'est-ce que vous voulez ? finit-elle par demander sans passer par quatre chemins. Déjà franche de nature, elle n'a pas envie de tourner autour du pot. Pas quand plus que sa réputation est en jeu. Qui sait ce que ces photos pourrait faire à sa famille, au Sénateur Chastel aussi. Tout simplement à elle-même également. Vous... Ce que vous faites est illégal. C'est du chantage, je pourrais vous dénoncer directement à la Ministre de la Justice et vous seriez alors bien embêté. tente-elle de l'intimider, le ton pourtant tremblant. Elle connaissait Anastasie Lupin personnellement, en plus de lui avoir prédis l'avenir de ses enfants il s'agissait de la grande soeur de sa meilleure amie Olympe Saint-Clair. Et en disant ça, Marianne se rend compte que dans l'histoire c'est elle qui a le plus d'amis hauts placés : du moins, elle ne le connaissait pas mais elle se doutait qu'il ne devait pas être dans les petits papiers de la famille Royale. Ou de certains Sénateurs. Alors elle se reprend, plus confiante en elle et essaie de tourner les choses à son avantage. Alors donnez-moi ces photos avant de faire quelque chose que vous regretterez. finit-elle par dire d'une voix plus ferme que précédemment. Elle espère de tout coeur qu'il tombera dans le panneau et fera la chose la plus censée. Lui donner les clichés et oublier toute cette histoire.

29 novembre 1927
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✧ Parchemin envoyé Mar 18 Déc - 22:57 ✧


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Marianne et Benjamin

Le chantage n'était pas ma tasse de thé en règle générale. J'aimais ce qui avait un goût d'interdit, de défendu, j'en avais fait mon fond de commerce en quelques sortes, mais jamais je ne m'étais livré au chantage, enfin si, mais pas aussi ouvertement, parce que c'était ce que j'étais en train de faire. Et pour tout dire, je ne savais pas encore ou ça allait me mener. Je n'avais pas peur, je savais qui elle était. Je présentais un semblant d'excuse avant d'ajouter que j'étais vraiment sûr de moi. Elle s'arrête net quand j'ajoute que j'ai des preuves de ce que j'avançais et je sortis mon enveloppe. Elle se décomposait, mais essayait quand même de garder une certaine prestance, qui était tout à son honneur d'ailleurs. Les photos étaient assez équivoques sans que je n'aie besoin d'ajouter quoi que ce soit. Je suis certain qu'en ce moment même, mon père se retourne dans sa tombe, moi l'enfant indiscipliné, en train de faire du chantage à une fille de bonne famille. Je souris légèrement à cette pensée. Il avait toujours pensé que j'étais irrécupérable, même s'il ne l'avait jamais exprimé avec ces mots. Je n'avais jamais été assez bien pour lui, attiré par l'interdit, par ce qui était illégal, lui qui avait un temps espéré me voir redorer le blason de la famille. Il avait misé sur le mauvais cheval. Ma mère savait elle que mon train de vie, que l'appartement que j'avais en ville, je ne le payait pas avec un boulot légal. Mais elle ne me disait rien, sachant parfaitement que je ne changerais pas. Elle savait parfaitement que je ne serais pas ce jeune homme de bonne famille que toute mère rêverait d'avoir. Disons que ce qu'elle ignore de ma vie ne peut pas lui faire de mal en définitive, mais elle ne me verra jamais marié à une fille de bonne famille, c'est certain. Même pas pour les apparences, je n'aime pas les mariages de convenance et puis ça me priverait de ma liberté et ça il en est hors de question. Je sors de mes pensées quand je range les photos, elle en a assez vu, j'imagine. Assez pour savoir ou avoir une petite idée de ce qui s'était passé ce soir-là. Je range donc les photos en ajoutant que certaines personnes payeraient cher pour les avoir. Il n'est pas forcément mieux pour elle que ce soit moi qui les aie, mais au moins ça restera dans un cadre... Plus privé diront nous. " Désolé d'avoir autant tardé d'ailleurs, j'avais complètement oublié que je les avais en ma possession. Comme quoi, ranger ses tiroirs... ça a du bon parfois." Je lâche ça légèrement ironique. En vérité, ces photos auraient pu traîner des années sans que je ne mette la main dessus dans ce tiroir. Tant mieux pour moi et tant pis pour elle, mais j'ai remis la main dessus. Puis, elle semble se reprendre un peu et me demande ce que je veux exactement. Je reste songeur quelques secondes, ne sachant pas vraiment quoi répondre à cette question. Je n'étais pas encore bien fixé sur ce que je voulais faire.J'avais suggéré l'idée d'un arrangement entre nous pour lui éviter la honte garantie si les photos finissaient entre de mauvaises mains. Je lui en avais montré que quelques-unes, mais la suite était tout aussi intéressante. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres. Puis j'eus un léger rire lorsqu'elle ajouta que c'était illégal et qu'elle pourrait me dénoncer. Je croisais les bras et pris de nouveau appuis contre une étagère. Je la regardais sûr de moi avec un sourire amusé scotché sur les lèvres. Elle était bien plus naïve qu'il n'y paraissait si elle pensait que c'était aussi simple. " Me dénoncer n'empêchera pas la parution de ces photos ma chère. Bien au contraire, celles que vous avez vu sont décentes comparer au reste..." Oui, j'étais un enfoiré sur ce coup-là, mais je pense que ça en vaut la chandelle, au moins pour quelque temps, je dirais. Une fois lassé, je lui donnerais les photos et me désintéresserais de son cas. Puis elle essaya de tourner la situation à son avantage en me faisant comprendre qu'elle connaissait du monde. Oh, mais moi aussi. J'étais peut-être issue de la petite noblesse française, être dans l'illégalité m'avait permit de croiser des gens influents et dangereux et de gagner leur confiance au fur et à mesure. Comme mon patron, Alceste De Montmorency entre autres. Du coup, je n'avais pas vraiment peur au vu des choses que je savais sur certains de ces gens hauts placés ou de leur famille. Je gérais un établissement où tout était permis ou presque alors forcément... " Et ?" Je souris et reprends. " Suis-je sensé avoir peur ? Je dirige un établissement ou la jeunesse vient passé du bon temps. Je pourrais détruire la réputation de certaines familles rien qu'avec ce que j'y ai vu..." J'ai un sourire légèrement ironique sur les lèvres. " La vie est trop courte pour s'embarasser de regrets, je ne regrette jamais rien et surement pas ce qui se passe en ce moment." Oh, elle pourrait certainement en toucher deux mots à des gens bien placés et ça me compliquera passablement les choses, mais je m'en sortirais quand même. J'ai toujours été débrouillard et eus de la chance donc je ne m'inquiète pas vraiment.

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✧ Parchemin envoyé Ven 21 Déc - 14:12 ✧


LES ATOUTS EN MAIN
๑ benjamin de chalon et marianne duchannes ๑
Mais elle est trop confiante Marianne. Beaucoup trop. Elle a la naïveté de croire en la bonté des gens, la stupidité de penser le bien l'emportait toujours et que par conscience, il finirait par lui tendre les clichés honteux. Elle a tord. Bien évidemment. Ce serait beaucoup trop simple, beaucoup trop beau, de penser que Benjamin De Chalon ferait quelque chose dans l'intérêt d'une autre personne. Marianne ne le connait pas, se souvient à peine de lui, mais elle cerne le personnage plus ou moins bien. Pour venir faire du chantage à une jeune fille, il ne devait pas avoir trop de scrupule. Surtout s'il avait lui-même pris les clichés, c'est que depuis le début le sorcier planifie de s'en servir. Elle avait vingt-et-un ans au moment des faits. Et il n'avait pas hésité à profiter d'elle pour s'enrichir aujourd'hui, de quoi dégoûter Marianne. Il n'était pas quelqu'un de respectable, et c'était presque un euphémisme alors. Sans doute était-il même de la pire des races. Il l'avait prise en photo ivre, sans doute droguée, au lieu de lui venir en aide avant que tout ne parte trop loin. Il avait décidé de rester spectateur et ne méritait certainement pas qu'elle le respecte. Pourtant c'est plus fort qu'elle. Même quand elle bouillonne elle ne s'imagine pas faire autre chose que le menacer de le dénoncer. Une autre aurait sans doute été plus perfide, un autre plus violent, Marianne n'était pas de ce genre là. Trop douce. Trop bienveillante. Trop sotte aussi. Elle se souvient des mots de Basile, Si tu crois que le monde est optimiste, et la vie c’est la fête tous les jours, reste dans ton monde imaginaire parfait. Il avait eu raison. Elle était trop optimiste. Désolé d'avoir autant tardé d'ailleurs, j'avais complètement oublié que je les avais en ma possession. Comme quoi, ranger ses tiroirs... ça a du bon parfois. Il plaisante mais Marianne est loin de rire. Elle le fusille du regard, parce qu'elle n'a pas envie d'avoir l'air d'une proie facile ou d'une biche égarée. Ce qu'elle était pourtant, avec ses grands yeux que les sorciers n'hésitaient pas à raccrocher à l'animal quand elle les rencontrait pour la première fois. Vous avez des yeux de biche. qu'on lui disait, ou encore. Quelle jolie biche nous avons là. sortait souvent aussi. Elle s'y était habituée, sans jamais apprécier. Une biche, c'était si fragile. Ça n'avait rien de fort, alors qu'elle n'attendait que ça Marianne : être forte. Qu'on la considère tel quel et non plus comme une jeune fille. Me dénoncer n'empêchera pas la parution de ces photos ma chère. Bien au contraire, celles que vous avez vu sont décentes comparer au reste... La sorcière déglutit, elle cille même mais tente de garder les apparences à son avantage. Quoiqu'elle fasse, il semblait déterminé à partager les clichés avec la presse. Elle était piégée. Et avoir pensé qu'elle avait l'avantage avait été une grave erreur de jugement. Quelle abrutie. La sorcière a même du mal à imaginer pire que les photos qu'elle avait pu voir. Le pire, du pire, lui frôla l'esprit mais elle préféra ne pas y penser de peur de mourir de honte sur le champs. Suis-je sensé avoir peur ? Je dirige un établissement ou la jeunesse vient passé du bon temps. Je pourrais détruire la réputation de certaines familles rien qu'avec ce que j'y ai vu... Encore une fois, il prouvait qu'il n'avait aucun scrupule, aucune honte et qu'il n'était pas des sorciers les plus respectables. Se faire de l'argent, se créer du pouvoir, sur les erreurs des autres était lamentable. La vie est trop courte pour s'embarasser de regrets, je ne regrette jamais rien et surement pas ce qui se passe en ce moment. Et encore et toujours ce sourire ironique mais pleinement satisfait sur les lèvres. Il la dégoûte, et au fond Marianne le craint. De quoi était-il capable d'autre ?

Plus petite, elle doit lever les yeux vers lui pour croiser son regard. Elle ne se défile pas, parce que fuir lui causerait sans doute encore plus de tord si elle ne s'abaissait pas à son petit jeu. C'était bien ça, d'ailleurs, un jeu ? Il s'amusait bien, avait toutes les cartes en main. Bon sang. Qu'avait-elle fait pour mériter ça, maintenant. Si vous pouvez détruire la réputation d'autres, pourquoi moi alors ? Qu'est-ce que j'ai bien pu vous faire ? a-t-elle cependant le cran de demander, un brin défiante. Pourtant sa voix tremble un peu, parce que mine de rien il l'impressionne et elle a terriblement peur qu'il décide que le jeu n'en vaut pas la chandelle et que diffuser les photos est un divertissement bien plus lucratif et amusant. Qu'est-ce que vous voulez ? De l'argent, c'est ça ? Elle en avait, de l'or. Sa famille n'était pas noble mais faisait partie des bourgeois les plus riches de Paris : personne n'ignorait son nom, parce que les galeries du Paradise faisaient briller bien des regards. Envieux, parfois, mais surtout émerveillés. Par le nombre d'objets qu'on pouvait y trouver, par les décorations qui faisaient venir les foules simplement pour les observer. C'était un lieu de surconsommation, oui, mais c'était aussi un lieu qui faisait rêver de par son opulence. Et dans l'hôtel particulier des Duchannes au coeur de Paris, on retrouvait le même luxe que les nobles sans pour autant en avoir le rang ou le statut. Marianne était riche, surtout sa famille, mais pour rien au monde ceux qui l'avaient élevée à la mort de ses parents n'oseraient lui tourner le dos. Parce qu'elle était la dernière chose qui leur restait d'un frère parti trop tôt, d'une famille brisée. Elle avait de la chance, dans son malheur, que son parrain qui était aussi son oncle ait décidé de l'adopter et de l'élever comme sa fille. D'autres auraient vu chez elle un poids supplémentaire. Et Marianne ne voulait pas le devenir, consciente de sa chance. Ces photos seraient, étaient déjà, un poids et la sorcière n'avait aucune intention de les laisser filer. Si c'est ce que vous voulez, dites moi un prix et vous l'aurez. dit-elle d'un ton un peu pressé. La situation la gêne, l'inquiète, entre honte et frayeur. Et elle a beau vouloir garder un air impassible, elle n'y parvient pas. Trop touchée par la soudaine ombre qui vient planer au dessus d'elle, sans pour autant tomber à genoux et demander la pitié de Benjamin : il n'en avait surement pas à lui donner de toute façon. Victime de chantage. Il ne manquait plus que ça.


29 novembre 1927
Marianne parle en ffcc66
Benjamin parle en 0066cc

Sa robe : ici.


๑  A VAINCRE SANS PERIL ON TRIOMPHE SANS GLOIRE ๑



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Les atouts en main
Marianne et Benjamin

Je la vois qui réfléchis et elle est sans doute en train de se faire une idée peu flatteuse de ma personne, mais qu'importe, les faits sont-là. J'ai les clichés en ma possession et ce qu'elle peut bien penser de moi m'est complètement égal. Je sais qui je suis, et même si je ne suis pas réellement fréquentable pour une fille de sa classe, ce n'est pas ça qui va m'arrêter. Je souris, j'ai l'avantage, je le sais bien. Je ne sais pas trop ce que je peux attendre de sa personne. De l'argent ? Non, j'en ai à plus savoir quoi en faire, en réalité ? M'amuser à ses dépens ? Oui sans doute. Me servir d'elle et de son nom en cas de problèmes ? Oui pourquoi pas. Elle tente de sauver les apparences, mais je vois bien qu'elle se sent mal à l'aise. Ce n'est pas seulement à cause de moi, mais surtout à cause de ces photos. Et dire que je fais parti de la petite noblesse de ce pays, famille quelque peu déchue, oubliée dans un coin de la Bretagne. J'ai eu une bonne éducation, je sais parler aux gens comme elle, je peux être charmant et courtois, mais là, je n'en vois pas l'intérêt. Étant plus petite que moi, elle lève la tête pour croiser mon regard et ne détourne pas les yeux. J'admire. Ce n'est pas donné à tout le monde de garder autant de contenance dans une situation comme celle-là. Il est vrai que rien n'annonçait ce qui allait lui tomber dessus. Elle avait oublié et moi aussi jusqu'à ce que... Je soupire légèrement à sa question, mais ne la quitte pas du regard. " Et pourquoi pas, après tout ? " Je ris légèrement avant de reprendre. " Oh, vous ne m'avez rien fait, en fait je suis simplement venu aujourd'hui, pour vous rafraîchir la mémoire." Ce qui n'était pas tout à fait faux. Je n'étais pas venu dans un autre but. Je voulais juste voir qui elle était réellement. Je savais que je m'attaquais à un gros morceau. Cette fille vient d'une des familles les plus connues de la ville, si ce n'est du pays. Qui suis-je moi à côté ? Si ce n'est le fil d'un petit nobliau de province... Mais j'ai le pouvoir et l'avantage pour le coup. Elle me demande si c'est l'argent qui m'intéresse et je ricane légèrement. " Non, absolument pas." J'étais sincère sur ce point. Une voix calme, comparé à la sienne, je voyais bien que rester impassible lui demandait de très gros efforts. J'étais là à présent et elle ne pouvait tout simplement pas ignorer le risque que je représentais pour sa réputation et celle de sa famille, par extension. Et je savais parfaitement qu'elle n'était pas idiote au point de risquer que ça fuite dans la presse ou quelque chose comme ça. J'en connais certains qui seraient prêts à tout pour ce genre de clichés, mais encre une fois, je ne voulais pas la détruire, pas dans ce sens-là du terme. J'étais certain de pouvoir tirer avantage de la situation d'une manière ou d'une autre, tout en sachant qu'au final, les clichés, elle les récupérera. Je suis ce que je suis, mais je ne suis pas un monstre. " L'argent ne m'intéresse pas, Mademoiselle. Mais, je suis certain qu'on peut trouver un arrangement qui sera satisfaisant pour l'un comme pour l'autre." Enfin plus pour moi en fait, mais elle doit déjà s'en douter. Je m'adosse de nouveau au mur, de façon bien désinvolte, les bonnes manières, trop peu pour moi au final, même si j'ai gardé le principal. " En vérité, je ne vous demande rien pour l'instant. Je suis juste venu vous prévenir de ce que je possédais. Vous les récupérerez un jour, dans un avenir pas si lointain, je pense, mais tout se paye dans ce monde, comme vous le savez." Et dans son cas, sans doute très cher. Il me faut faire des recherches un peu plus poussés sur cette jeune femme, savoir ce que je pourrais bien attendre d'elle. Il n'y a que des rumeurs qui me sont parvenus pour le moment, mais je finirais bien par trouver. Je n'en ferais pas une prostituée, cela n'en vaut pas la peine et elle vaut bien mieux que cela et ça serait sans doute dangereux pour moi de la mettre à profit comme ça, mais je finirais bien par trouver, j'en suis certain. " Je ne vous retiens pas plus longtemps. Sachez juste que je ne tarderais pas à revenir. Et nous aurons un autre genre de discussion à ce moment-là." Je me redresse légèrement avec un sourire amusé sur les lèvres.

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Benjamin A. De Chalon

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