Who's in your shadows? Who's ready to play? Are we the hunters? Or are we the prey?
#pimzac #chasteveraux
Du sang de Manticore, un œil de Runespoor. Elle avait du mal à comprendre où ces dernières trouvailles allaient la mener. Elle avait simplement jeter un coup d’œil sur le grimoire où Lucifer griffonnait ses idées de sorts pour tenter de comprendre. Il avait été intéressé par le sang de Manticore, et il lui promit même de la faire participer. De toute façon, s’il était un cerveau en matière de magie noire, il avait besoin des mains expertes de Pimprenelle, habiles et aiguisées. Elle y lu qu’il cherchait à ajouter le ‘sang d’une rare pureté’. Alors elle avait commencé à faire des recherches de son côté, pour tenter de dégoter ce fameux sang. Il fallait le sang d’une vierge sacrifiée à la moitié du cycle lunaire, ce qui en soit, semblait plutôt difficile à trouver. Ou du sang de licorne extrait par une nuit de pleine lune qui saurait le faire scintiller de plus belle. Entre commettre un meurtre et finir derrière les barreaux, ou perdre ce qui était censé être une âme – ou du moins ce qu’il en reste après des années à verser dans la magie noire – et partir en quête d’une licorne par une belle nuit et dangereuse nuit de pleine lune. Il n’en fallut pas plus pour qu’elle se mette en quête d’une licorne dans les environs de Paris. La Parisienne qu’elle était ne voulait pas trop s’éloigner de sa ville chérie, et de ces rues pavées. Mais nul ne doute que pour chasser la licorne elle allait devoir sortir des sentiers battus. Sans savoir que ça allait sans l’ombre d’un doute la conduire dans de sales draps. Elle ne fit part de ses plans à personne, pas même à Lucifer. Parfois, Pimprenelle aimait prendre les devants et expérimenter les choses de son côté, elle voulait s’émanciper de son savoir en matière de magie et créer ses propres expériences. La nuit vint emmitoufler Paris dans ses obscures lueurs. Pimprenelle sorti délicatement de son lit, déjà vêtue d’un pantalon d’époque plutôt large. Elle n’avait aucune intention de se promener dans les bois vêtue d’une robe. Ça en serait totalement ridicule. Enfilant ses chaussures, elle attrape son manteau noir qu’elle enfile. Attrapant sa baguette, un sac sans fond. Et elle disparait, sortant par la fenêtre de sa chambre elle regarde Paris endormi depuis ses toits, et transplane.
(...) Un sort de protection parait simple. Un sort de protection par magie du sang, c’était particulièrement simple. Du moins, en théorie. Un peu de volonté, un peu de sang, et une branche de chêne. Il suffit de cela pour protéger une pièce, c’était un des sorts les plus simples qu’elle avait fait.Mais dans les faits, c’était bien plus compliqué. Bien plus. Surtout quand il faut tenir un long moment. Cette nuit-là, elle était passée par plusieurs états psychologiques. La stupéfaction de tomber nez à nez avec une licorne. L’horreur de croiser un véritable loup garou. La raison avait voulu qu’elle abandonne sa quête initiale pour tenter de sauver sa peau. La raison l’avait inspiré à mettre un pantalon plutôt qu’une robe, ce qui en pratique venait de lui sauver la vie. Elle avait dû courir, à en perdre haleine. Jusqu’à tomber nez à nez avec deux chênes plutôt anciens. L’idée lui avait rapidement traversé l’esprit, et le sort de protection avait pris forme. Commençant par s’entailler la main pour marquer chacun des deux arbres, elle reste debout entre les deux, concentrée. Du sang, du chêne, de la volonté. La machine était lancée, efficace, épuisante. La théorie, et la pratique. La pratique était tellement épuisante. D’abord debout, elle a du mal à garder ses forces rassemblées pour tenir le sort, la pression était plus lourde que dans les livres. Dans la théorie, il n’y a pas un loup garou qui tente de vous bouffer toute crue en face de vous. Dans l’absolue, dans la réalité, le froid glacial du mois de décembre se fait aussi coupant qu’une lame. Elle grelotte Pimprenelle, son manteau lui ayant été presque fatal dans sa course, elle s’y était accroché un peu trop, et l’avait abandonné en cours de route. Elle tremble, gelée, les bras nus. Le présent glacé la laisse sursauter au moindre bruit, à la moindre nouvelle menace. Concentrée, elle faibli, tombant à genoux, essayant de garder assez de force, en espérant que la lune va finir par se lever. Et dans les livres, on n’a besoin que d’une goutte de sang, pour tenir une nuit entière, elle avait entaillé les deux paumes à bout de nerf.Le sang était un peu partout autour d’elle, elle en avait perdu beaucoup trop pour pouvoir tenir encore longtemps. Elle passe une main sur son visage pour tenter de se forcer à garder les yeux ouverts, à ne pas perdre son contact avec la réalité. Elle devait rester ancrée, concentrée. Elle se fiche d’étaler du sang sur son visage, elle veut juste tenir. Somnolant, ses cheveux ont progressivement perdu de leurs éclats, dépérissant en virant délicatement vers un blanc immaculé. A la fin, elle est assise à même le sol, les avant-bras couvert de son propre sang à moitié séché, ses mains à vif, son visage couvert de ce qui aurait pu être des peintures tribales si le dessin avait été plus harmonieux qu’une trace de sang de plus. Le blanc de sa chevelure et le rouge carmin de son sang allaient bientôt ne plus être bercés par l’éclat lunaire. Lui laissant peut être, ce repos qu’elle mériterait. Elle détestait les loups garous, elle détestait la pleine lune, et les sorts de protections aussi. A la fin, elle s’est presque habituée à la présence de la bête, presque. Elle s’était habituée aux grognements, à son regard, à son hurlement. Il était difficile de croire que derrière la bête, il y avait un être humain. Humain, l’appellation est toute relative, car même un humain peut être un véritable monstre. Elle avait comme hâte de voir le visage sous la bête, de mettre un nom sur une monstruosité, c’était toujours utile. L’habit ne faisant pas le moine, les apparences étaient bien souvent trompeuse. Elle espérait simplement au fond qu’il ne s’agissait pas de Gwendoline, son amie. Et quand bien même, jusqu’ici, elle avait réussi à vaincre l’appétit du loup avec le plus basique des sorts de magie du sang. ‘Ne faiblis pas Pimprenelle, jamais.’ Elle n’aurait jamais imaginé les mots de Madame Deveraux comme puissant être une source d’inspiration. Comme quoi.
Soudainement, il y a ce qui semble annoncer le début de l’aube ce moment où tout devient soudainement plus obscur, car la lune disparait du ciel, emportant cette nuit d’horreur avec elle. Quand elle voit la créature face à elle se tordre de douleur dans ce qui semblait être le processus de son retour à sa forme initiale, Pimprenelle lâche prise, s’en effondre sur le sol couvert de feuille morte, à quatre pattes. A bout de souffle.
Pimprenelle parle en 843d36
Pimprenelle Deveraux
✧pour le plus grand bien✧
Missives royales : 94 Date d'arrivée : 30/09/2018
✧ Parchemin envoyé Mer 5 Déc - 15:38 ✧
Balzac Chastel
✧pour le plus grand bien✧
Missives royales : 32 Date d'arrivée : 30/10/2018
✧ Parchemin envoyé Jeu 6 Déc - 1:31 ✧
Game of survival.
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Rare étaient les fois où poussait la magie à son paroxysme, son corps à l’extrême. Les efforts abusifs de Pimprenelle en termes de magie noire lui coûtaient parfois cher. Combien de fois s’était-elle retrouvé à bout de souffle, les cheveux blanchis jusqu’à l’exagéré terme. La réponse était plus d’une fois, et cette fois était sans doute celle de trop. La dernière en date était un sortilège raté qui l’avait lié à sa cible et la privait jour après jour de sa force vitale, celle-ci s’échappant de ses lèvres par de las soupires. Il n’avait fallu qu’un sort de sa mère, Madame Deveraux pour réparer son erreur quand la jeune Pimprenelle s’était effondrée, les cheveux blancs comme la neige dans les escaliers. Si l’extrême avait été une erreur, rien dans ce qui se passait actuellement n’était une erreur. Non, ce n’était pas un échec. Si elle avait eu la lucidité, la force et la clairvoyance, elle y aurait vu un succès flamboyant. Aucune déconvenue ne trouvait grâce à ses yeux, l’exigeante sorcière n’attendait jamais moins que l’excellence de ses actions, parce qu’on lui avait appris qu’une femme ne serait jamais jugé avec douceur, toujours durement. Aucun revers n’était toléré pour Madame sa mère, aucun. ‘Relèves-toi sombre idiote.’ Alors qu’elle est à même le sol, chutant elle s’imagine qu’elle est là, entrain de lui donner un ordre. Cette peur de ne pas réussir, Madame sa mère le lui avait inculqué depuis son plus jeune âge. Le refus de l’échec n’avait jamais été une option. La réussite une obligation. Une femme avait toujours le besoin de faire ses preuves, et la plus efficace des façons était de ne pas faillir, jamais. Sauf, que dans l’extrême. Dans l’effort, elle s’épuise, à bout de souffle. Si elle avait survécu une nuit entière, elle n’était plus très certaine de voir la lumière du jour. La poupée inanimée à la chevelure blême, la peau cadavérique est à même le sol. A deux doigts de basculer dans l’inconscient. Sa poitrine se soulevait si doucement, la peur s’était évaporé, il ne reste que l’épuisement.
La faible lueur qui résultait de ce moment de pénombre juste avant l’aube la forçait à clore ses yeux. La sensibilité était totale quand elle était à bout de force, les paupières lourdes l’empêchaient de distinguer le monde autour d’elle. Pourtant, ce monde, même les yeux clos, elle le visualisait parfaitement. Elle avait eu la nuit pour le fixer, l’analyser. Un chêne de part et d’autre, un tapis de feuille morte sous ses pieds. Si elle ferme bien ses paupières, si elle tend l’oreille elle pourrait presque encore entendre le bruissement de celles-ci sous ses pieds quand elle tentait de bouger un peu pour ne pas voir ses jambes engourdies par le froid. Si elle tend l’oreille elle entend des bruissements de feuilles également. Dans le présent. Il lui faut un peu de temps pour reprendre des forces. Elle sait que quelqu’un s’approche, sans doute la bête qui avait dû reprendre forme humaine car si elle avait baissé sa garde c’était uniquement parce que la lune s’était couchée. La sacrosainte lune que bon nombre de sorcières de la Nouvelle Orléans – dont sa propre mère – plaçait sur un piédestal, et une voix dans la tête de la plus jeune Deveraux lui disait que si le sort avait eu une si grande efficacité c’était grâce à cette lune. Elle voulut grommeler, grogner quand elle sentit qu’on attrapait son bras, l’un puis l’autre pour finalement le laisser retomber sur le sol. Mais, la force lui faisait encore défaut. Dans un lointain brouhaha, la tête nauséeuse, elle entend ces quelques mots : 'Meurt pas tout de suite je reviens.' Elle n’avait pas peur de mourir Pimprenelle. Elle n’avait jamais songé à l’idée qu’elle allait mourir, jusqu’à ce qu’on lui prédise sa mort, entre une tisane et un café. Ça avait claqué dans l’air, comme un éclair. Mais, c’était peut-être l’heure, cette fois. Elle relève brièvement la tête, essayant d’ouvrir ses yeux exténués. La voix était familière, mais, ce qu’elle vu ne l’aida en rien à mettre un nom sur celle-ci. La silhouette d’abord floue de dos, met quelques secondes pour devenir visible plus nettement. Le loup garou, ça ne faisait aucun doute. Sa tenue d’Adam était plutôt évidente, mais ne fit pas rougir Pimprenelle pour qui c’était le cadet de ses soucis. Quand bien même elle aurait été en pleine possession de ses moyens, la nudité faisait partie de la vie.
Dans cet effort pour lever la tête, elle pousse un faible soupire, et laisse sa tête tomber par terre de nouveau, les yeux clos. Ce qui commençait à la réveiller, c’était ce froid qui lui brulait presque la peau. L’hiver était toujours des plus mordants. Enfin ‘l’hiver’, ou plutôt cet interminable automne glaçant. Bien que le bruissement des feuilles lui agace les oreilles, tant elle semblait à fleur de peau. Chaque bruit était une agression, chaque lueur aussi. Elle sursaute quand elle reçoit deux coups dans sa jambe. 'Hey...' Elle écarquille ses prunelles noisettes pour tenter d’y voir plus clair fronçant les sourcils pour que la mise au point se fasse. Elle a enfin une vision presque nette – et habillé – de l’homme loup. Elle lève doucement les yeux vers lui non sans un effort considérable quand il s’accroupit à côté d’elle. Bon sang, un Chastel. Le même dérangé qu’elle avait croisé dans le Cabinet des Inferi, qui certes lui avait permis d’obtenir du sang de Manticore, mais qui n’en restait pas moins curieusement taré. A la masse aussi, c’est le terme qui lui venait à l’esprit. Mais quand on écoutait Gwendoline parler de sa famille, ça semblait être des termes synonymes du nom ‘Chastel’. Aliéné, mais entrain de lui tendre une fiole avec l’inscription ‘Clair Obscur’ dessus. Une potion ? 'C'est pas le moment, ni le lieu pour faire une sieste. ' Timbré et comique en plus. Chouette. 'Ton frère t'a jamais dit qu'il fallait pas sortir les nuits de pleines lune ? Ou t'es juste suicidaire ?' Il connaissait son frère, et il sorti une racine de réglisse de son sac. Cette fois-ci, ça avait fait le tour de son esprit, et elle avait son nom, sur le bout de la langue ; Chastel, une lettre quelconque. Ce n’était pas un ‘A’, Gwendoline avait toujours dit que le plus grand de sa fratrie était mort. Sans doute le ‘B’ d’une tradition familiale assez impersonnelle et morbide. Ce n’était pas Basile, ni Bertrand, ni même Bernard. C’était plus atypique, comme cette bonne vieille famille de furieux aux coutumes absurdes pour Pimprenelle. Balzac, comme ce foutu auteur moldu. Un truc du genre. Ça lui traverse l’esprit comme un éclair de compréhension, mais elle n’allait certainement pas l’appeler par son petit nom. Elle n’allait pas l’appeler tout court.
Elle attrape d’une main plus tremblante qu’elle ne l’aurait voulu la potion du bout des doigts. La faiblesse qu’elle ressent ne lui rend pas justice. Elle s’était battue comme une féroce lionne cette nuit-là, luttant contre sa peur, contre le froid, et contre un loup garou qui n’avait rien de très sympathique ni sous sa forme nocturne, ni sous celle-ci à vrai dire. Maintenant qu’elle avait vu la bête, ça expliquait le comportement de l’humain. Animal quand il avait sécher le sang sur son visage pour le lécher. Encore… perturbée par ce geste qui trouvait sa source dans ce qu’il devenait chaque nuit où la lune était à son zénith. Trouver la source d’un comportement, ça ne l’excuse pas. Mais elle accepte ce qui semble être ce semblant d’aide, ou presque. La fiole entre sa main fragile et couverte de son propre sang, elle use de la seconde pour s’appuyer sur le sol, faisant bruisser les feuilles mort humidifié par la très fraîche rosée du matin pour se relever, au moins assise par terre. Une fois stabilisé, elle passe sa main libre sur son visage, massant l’arcade sourcilière et la joue comme pour tenter de se réveiller un peu, comme pour essayer d’émerger pour ne pas sombrer un peu plus. La tête était à deux doigts de l’implosion, c’était comme si on tambourinait dedans. La main se perd ensuite dans ses cheveux, elle dégage une mèche maladroite qui tombe sur ses yeux, et elle peut constater qu’ils sont devenue aussi blanc que la neige qui quelques jours plus tôt avait fait sa première apparition dans la capitale française avant de disparaitre de nouveau. S’ils étaient livide, comme son teint, c’était qu’elle ne devait plus être très loin de ce point de non-retour qu’était la mort. Elle savait qu’à trop poussé, le corps pouvait céder. Elle baisse les yeux sur la fiole dans sa main ignorant totalement ce que lui avait dit le Chastel à propos de la pleine lune, de Lucifer, ou encore d’un potentiel suicide. Non, elle s’en fiche, présentement il parlait déjà trop pour elle. La fiole devait être l’œuvre de Lucifer. Mais n’avait-il pas dit qu’il ne commerçait plus avec un Devereux. Menteur. Elle retire le petit bouchon de liège, machinalement, elle apporte le flacon à son nez pour s’assurer que ce n’était pas quelque chose d’incertain. Les effluves de la potion semblent lui donner plus encore la nausée. Doutant de son contenu, elle verse un peu de contenu sur le revers de sa main, tremblante. Elle lèche la potion, et réprime un haut le cœur quand elle réalise le goût amer de celle-ci. Mais cela ressemblait bien à une potion de Lucifer. La main tremble, terriblement, elle peine presque à porter la fiole à sa bouche. Elle peine tout autant à boire son abominable contenu et plaque sa main sur sa bouche pour se forcer à ne pas recracher le tout.
Elle pose finalement son regard sur lui. Il avait une sale mine. Pas autant qu’elle sans doute. ‘On commerce avec les Deveraux quand ça arrange.’ Maugrée-t-elle en désignant la fiole qu’elle avait laissé par terre. Elle le voit mâchouillé la racine de réglisse dont elle reconnaitre l’odeur entre mille. Nul doute, c’était le frère de Gwendoline, son préféré à un juger la façon dont elle en parlait. Les goûts et les couleurs… Elle enviait presque son bout de réglisse, presque, si elle n’avait pas ingurgité cette potion et si elle n’avait pas eu cette incessante nausée. La mine dégoûtée sur son visage en dit long sur son état. Il faudrait un peu de temps à la potion, il allait cependant falloir un peu plus qu’une potion pour la revigorer, elle était dépossédée de toute énergie. Les nerfs en pelote, elle n’était pas venue ici pour subir le sarcasme d’un loup garou. ‘Ma nuit commençait parfaitement jusqu’à ce qu’un putain de loup garou prenne en chasse ma licorne.’ Oui, le ‘putain’ est lâché. Pimprenelle n’était pas d’une grande délicatesse quand elle était au meilleur de sa forme, alors elle l’était encore moins assise, à bout, couverte de sang, dans une forêt, à l’aube d’un jour suivant la nuit de la pleine lune. ‘Trouvez du sang de licorne révélé par l’éclat de la lune qu’ils avaient dit.’ Maugrée-t-elle plus pour elle que pour lui. Oui, c’était simple en théorie. En théorie seulement. Bien qu’en pratique la licorne avait peut-être été la victime de Balzac et gisait peut être encore quelque part dans la forêt. Si elle peine à le fixer sans avoir sa vision qui passe d’une mise au point parfaite à un flou artistique. Elle remarque une chose, que Satan soit loué, il avait remis ses vêtements.
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Pimprenelle Deveraux
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✧ Parchemin envoyé Jeu 6 Déc - 18:37 ✧
Balzac Chastel
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✧ Parchemin envoyé Jeu 6 Déc - 23:54 ✧
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Alors, heureusement qu’elle était à deux doigts de tomber dans les pommes, et de rendre la potion sur les pieds du lycan quand elle entendit ça. 'Arrête de faire ta pimbêche et soit juste contente qu'il m'en restait une.' Allons dont, cette fois c’était clair, ils en avaient fini avec les courbettes, les ‘Monsieur’ et les ‘Madame’ à outrance pour tenter de faire fléchir l’autre dans une négociation sans queue ni tête. Ca l’arrangeait, dans son état, la politesse n’était pas son fort, ni la patience. En l’occurrence, rien n’était son fort. Strictement rien mais… On ne l’avait jamais traitée de pimbêche, ça jamais. Mais, il y a bien une première à tout, même à se faire traiter de la sorte. Elle ne pouvait pas s’empêcher d’être arrogante, ou même sarcastique c’était plus fort qu’elle. Il y a des choses qui ne changeront jamais, Pimprenelle était ainsi, elle était entière, et elle n’avait aucune intention de changer. Ça lui jouerait des tours, un jour, ça lui avait déjà joué mais l’œuvre maléfique sur ses souvenirs l’empêchait de lever le voile de l’oubli, et l’éloignait de la compréhension. Cette sensation d’avoir besoin d’être sur la maigre ligne. Cette démarcation entre la politesse et l’indécence. Ça lui jouerait des tours, un jour, ça lui avait déjà joué mais l’œuvre maléfique sur ses souvenirs l’empêchait de lever le voile de l’oubli, et l’éloignait de la compréhension. Cette sensation d’avoir besoin d’être sur la maigre ligne. Cette démarcation entre la politesse et l’indécence. 'Ce n'était pas la putain de licorne qu'il visait.' Elle n’était pas née de la dernière pluie, évidement que ce n’était pas la Licorne qu’il visait. Elle n’était pas une demeurée qui n’écoutait rien des cours aux créatures magiques, qui zappait les cours de défense contre les forces au mal de troisième année où l’évocation de la lycanthropie était bien souvent assommante, mais elle avait trouvé ces cours plutôt passionnant avec Gwendoline à ses côtés et ses commentaire ajoutant leur dose de réalisme. Rien n’énervait plus Pimprenelle qu’on la prenne pour une simple d’esprit tête en l’air. Pimprenelle savait très bien que les Loup Garou n’attaquaient pas les autres créatures, mais les êtres humains. Dans le but de … d’agrandir leur meute, sans doute, l’instinct animal, ou quelque chose du genre. Elle avait eu de la chance de ne pas finir dans l’estomac du loup, mais elle se disait que cette pauvre créature avait dû être sacrément… blessée. Elle est songeuse, ses capacités de réflexion encore en bernes. Elle ne pratiquait pas de magie, mais elle avait presque encore l’impression d’être autant épuisant qu’en jetant ce sort. Le premier de cette envergure, de cette puissance. ‘Ça aurait pu être impressionnant.’ La voix de sa mère dans sa tête, elle trouverait que ça ne serait sans doute pas assez, pas assez puissant, pas assez impressionnant. ‘Tu vaux mieux de t’apitoyer sur ton sors assise sur le sol, lèves-toi sombre idiote.’ Pourquoi Madame Deveraux hantait toujours ses pensées. Sans doute parce qu’elle était faible, presque pitoyable.
Comme si sa mère le lui ordonnait mentalement, elle aurait voulu se lever. Mais seule, elle n’y arrive pas. Elle ne pourrait rester ici seule, dans cette forêt, elle allait finir par mourir de froid, de faim aussi. Alors qu’elle se demande comment faire, refusant de lui demander de l’aide. Plutôt… mourir ? Elle n’eut pas le temps de suivre le cours de cette pensée qui s’échappe immédiatement quand il lui tend la main pour l’aider à se relever. Ainsi-donc, les crétins de son espèces aussi… dérangé puissent-ils être avaient une sorte de… code ? Ou juste un moment de lucidité. Peut-être. Elle ravale salive et fierté en attrapant sa main. Le contact de sa peau contraste avec la sienne, qui était aussi froide que la nuit qu’ils venaient de traverser. L’ascension est brutale. L’horizon au loin semble tanguer étrangement, était-ce la forêt entière qui se mettait à tourner à son tour ? Pimprenelle réalise qu’elle était entrain de basculer encore parfaitement incapable de se mouvoir seule. Si elle se voit déjà heurter le sol une fois de plus sans l’ombre d’une délicatesse, c’est le non-délicat Balzac qui la rattrape avec une absence totale de douceur. Soit, au moins elle ne s’ouvrirait pas le crâne par terre. ‘Mer-‘ Ci. Ou Merde. Qu’importe, qu’il comprenne ce qu’il veut. La syllabe est prononcée plutôt faiblement et pourrait être prise pour une sorte de murmure à soi-même. Il méritait peut être un merci, pour la soutenir car sans son soutien, elle gîserait sur le sol, aussi lourde qu’une pierre plate. Elle n’est pas bien lourde Pimprenelle, mais sans son aide, c’était un sacré poids. Elle tente de rassembler ses forces, mais c’était encore trop lui demander, alors quand il demande, 'J'imagine que tu...' Que quoi ? La Deveraux croise le regard du loup, qu’elle parvient à soutenir un petit instant avant que ces yeux à lui ne se closent comme pour chercher des réponses à ces questions qui pouvait le tarauder ? 'C'est..un poids mort.' Parce qu’il pensait lui-même faire le poids d’une plume peut être ? Elle se retient de lancer cette remarquer sarcastique. Qu’espérait-il ? Qu’elle soit en mesure de se débrouiller seule ? Elle aurait nettement préféré pouvoir se débrouiller seule. Elle détestait demander de l’aide, elle détestait en recevoir, elle détestait être redevable à qui que soit, elle détestait toute cette situation, et pourtant elle n’avait pas le choix. Pas le choix, la promiscuité entre eux l’aurait mis bien plus mal à l’aise si elle avait été en mesure de réaliser ce qu’il se passait vraiment. Tout commençait à s’engourdir, son esprit, ses muscles. Elle avait si froid. Alors quand il lâche son, 'Fait chier' Elle commençait presque à s’endormir. La potion n’était pas aussi efficace qu’elle l’aurait cru. Il fallait sans doute du temps, du temps. Juste un peu de temps, c’était tout ce dont elle avait besoin, elle avait puiser tellement loin dans ses ressources. La main dans son dos la fait grimacer un peu, elle n’aimait pas du tout ça. 'Tu as deux options. Tu grimpes sur mon dos, et tu me dis ou Madame veux aller. Soit je te laisse ici' Sur son dos ? C’était un loup-cheval maintenant ? Loucorne (mi loup, mi licorne ?) peut être. Bon sang, elle a envie de se moquer, l’esprit est plutôt mal en point pour dire quoi que ce soit. Elle le laisse se baisser récupérer son sac, tandis qu’elle s’efforce de tenir debout par la force du Saint-Esprit, et surtout l’épaule de Balzac sur laquelle elle s’appuie plus qu’elle ne le voudrait. 'Et j'aime pas me répéter.' Il n’avait pas l’air d’aimer grand-chose de toute façon.
Monter sur son dos. Quelle idée. Mais quelle idée. C’était à la fois déplacé, dégradant et plutôt stupide. Mais c’était la seule option qu’elle avait. Elle ne tenait pas à moisir ici, elle se demandait encore quelle idée saugrenue avaient-ils eu d’interdire de transplaner dans les parcs, cette nuit ça lui aurait sauvé la mise plus facilement, et ce matin elle n’aurait pas eu à être dans cette situation. Au diable la fierté, elle n’avait plus grand-chose à perdre. Elle était couverte de sang, les mains entailles, les cheveux d’un blanc et ébouriffé, le corps au bout du rouleau, alors cette fierté semblait disparue pour cette matinée-là. Rassemblant ses forces, elle hoche la tête pour lui signifie qu’elle était d’accord pour monter sur son dos. Bon sang, que faisait-elle. Elle se tient toujours à son épaule pour ne pas chuter, et pousse un soupir, ‘Okay.’ Déjà que pour mettre la main sur son épaule, elle se sentait petite, alors pour monter sur son dos. Elle fait un pas pour aller dans son dos, titubant doucement. La main droite sur l’épaule droite, la main gauche sur l’épaule gauche. Bon sang, il l’avait l’air tendu à en juger par la tension dans ses trapèzes. En même, une folle nuit de pleine lune à terroriser les jeunes sorcières et les licornes, ça vous tend un homme. ‘Tu peux juste…’ Te baisser un peu ? Oui, parce qu’il faisait presque une tête de plus que la frêle Deveraux. Une grande asperge, comme dirait sa mère. ‘Moins haut.’ Dit-elle doucement. Elle attend qu’il se baisse un minimum pour se hisser sur ses bras, elle ne voulait pas entourer son cou. Il y avait quelque chose de gratifiant pour une Deveraux de faire baisser un homme devant-elles, quoi qu’elle en die. C’était… grisant même. Heureusement qu’il lui tourne le dos, son petit sourire presque moqueur l’aurait sans doute énervé. Mais ils n’avaient ni élever les hippogriffes ensembles, plus le temps passait, plus la situation avait tendance à la mettre inconfortable. Peut-être était-ce que parce que son ventre gargouillait dangereusement, et qu’elle avait de plus en plus l’estomac qui se tordait. La proximité l’avait toujours gênée avec qui que ce soit, mais c’était sans doute une raison plus profonde qui la poussait à se sentir mal, les souvenirs oublier. Sans le vouloir, elle contracte ses mains sur ses épaules, refusant de tomber de si haut. A cet instant, elle se facilite d’être en pantalon quand les mains du sorcier viennent saisir ses jambes pour la retenir. Elle ne sait pas pourquoi, mais elle n’aurait pas supporté sa main sur sa peau nue. Et puis, en robe, elle serait sans doute déjà morte de froid. ‘J’aime pas dire merci.’ Lâche-t-elle quand elle est en place, essayant de ne pas le déséquilibrer vers l’arrière, devant se maintenir dans son dos, appuyée contre lui. Les mots faisaient échos à son ‘je n’aime pas me répèter’, c’était sa façon à elle de dire merci. Une mèche de cheveux devant les yeux, elle peine à garder la tête droite.
Il n’aimait donc pas répéter, et elle essayait de se souvenir de ces mots. Monter sur son dos, et lui dire ou Madame voulait aller. ‘J’veux juste pouvoir rentrer chez… moi.’ Les mots sont un peu saccadé, il la poserait là où bon lui semblerait, ça serait déjà ‘gentil’ oui, s’en était gentil, pour un crétin taré. Elle n’ose pas s’accrocher à son cou, préférant l’équilibre instable que lui offrait la prise sur ses épaules. Elle n’avait jamais enlacé personne Pimprenelle, c’était plutôt étrange pour elle. Trop étrange. La tête de la sorcière fait des siennes, et commence à tourner de nouveau. Alors qu’elle perd presque l’équilibre, malgré elle, elle se rattrape à lui, une main accroché à son épaule, l’autre passant autour de sa nuque sans qu’elle ne s’en rende compte. Elle ne se sent pas très bien, pas bien du tout. ‘Laisse-moi descendre.’ Fit-elle en réprimant un haut le cœur. Cette potion lui restait sur l’estomac. Sans doute penserait-il qu’elle faisait des manières parce qu’il la portait, qu’elle était mal à l’aise, ou je ne sais quoi d’autre. Le fait est qu’elle ne se sentait pas bien, pas du tout. La proximité aurait pu en être la cause, Pimprenelle n’aimait pas être près des gens, ça la rendait nerveuse, depuis quelques temps déjà. Mais c’était d’avantage son estomac qui était en cause. Oh oui, foutu estomac. Foutue potion, depuis combien de temps l’avait-il dans son sac ? Elle tente même de faire preuve de politesse, ‘S’il te-‘ Plait ? Elle ne lui laisse pas le temps qu’il lui faut pour descendre décemment. Elle n’a même pas le temps de descendre, juste le temps de tourner la tête pour rendre la potion qu’il lui avait donné sur le côté droit. Une chance que son estomac soit vide. Eh merde. ‘Oh put-... Pardon.’ Articule-t-elle, toujours accroché pour ne pas chuter. Par chance, elle ne lui avait pas vomi dans le cou. Une chance, elle avait fait un effort. Peut-être une éclaboussure, peut-être. ‘La potion…’Commence-t-elle… ‘Elle datait un peu non ?’ Simple analyse, elle était faible, elle n’avait pas pour habitude de vomir quand elle était à bout. Elle regarde par-dessus son épaule, et voit au loin sur le sentier ce qui semblait être des traces… plutôt… ‘Pailleté’ ? ‘La licorne…’ Dit-elle un peu à bout de souffle… ‘T’as réussi à blessé la licorne.’ Ajoute-elle a mi-voix non sans une pointe d’excitation dans la voix, presque émerveillée. Il pourrait croire qu’elle débloquait. Ce n’était pas le genre de phrase qu’on attendait dans la bouche des gens, on s’attendait plu à ‘sale barbare tu as blessé une licorne.’ Mais il s’agissait de Pimprenelle, tout ce qui l’intéressait chez une Licorne, c’était son sang, éventuellement sa corne, et quelques crins. Rien de plus.
Pimprenelle parle en 843d36
Pimprenelle Deveraux
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✧ Parchemin envoyé Sam 8 Déc - 23:49 ✧
Balzac Chastel
✧pour le plus grand bien✧
Missives royales : 32 Date d'arrivée : 30/10/2018
✧ Parchemin envoyé Dim 9 Déc - 22:20 ✧
Game of survival.
Who's in your shadows? Who's ready to play? Are we the hunters? Or are we the prey?
#pimzac #chasteveraux
Pimprenelle n’était pas habitué à recevoir de l’aide, ni même à en demander. Chez les Deveraux, il est formellement interdit de demander de l’aide à qui que ce soit. Elle entendait déjà sa mère ou Viola être parfaitement scandalisée par ce qui se passait : le Chastel l’aidait, et elle se laisser aider par un homme. ‘C’est le chemin de la soumission pauvre enfant.’ Pimprenelle n’était pas du genre à se soumettre, elle ne se soumettait déjà que très peu à l’autorité de Viola ou de sa mère. Alors se soumettre à un homme… Bon, Lucifer avait une certaine influence sur elle, plus qu’elle ne voulait bien l’admettre. Mais elle ne soumettait pas à un homme. Et si elle acceptait cette aide, c’était parce que… parce qu’elle n’avait pas le choix. Mais, elle n’allait quand même pas dire merci. 'Ca tombe bien, je suis pas habitué à l'entendre.' Personne ne le remerciait ? Eh bien n’avait-il qu’à être plus aimable ? Sans l’ombre d’un doute, c’était ce qu’elle pensait. Il n’était pas des plus aimables, mais bon, ça devait être à cause de ce qu’il était de son nom, et il était clairement né sous une mauvaise lune pour avoir un tel tempérament. Pimprenelle ne le connaissait pas. Connaitre un nom, une condition, ça n’était pas suffisant pour clamer de connaitre qui que ce soit. Il n’y avait que les gens de petites vertus et de faible intelligence qui en arrivaient à des conclusions différentes. Pimprenelle ne connaissait pas grand monde, elle connaissait Gwendoline et une partie de son histoire. Elle connaissait son propre frère plutôt bien, ne se doutant pas une seule seconde qu’il lui cachait plusieurs secrets la concernant. Elle commençait à connaitre plutôt bien sa belle-sœur, qu’elle appréciait beaucoup. Mais elle ne connaissait que très peu sa propre aînée, Viola, qui gardait toujours une certaine distance avec elle. Elle avait beau bien connaitre son frère par exemple, elle n’avait jamais posé de question sur son amitié, ou quoi que soit le qualificatif de leur relation qu’avait entretenu le Chastel et le Deveraux. Tout ce qu’avait trouvé à lui dire Lucifer quand elle avait annoncé être amie avec Gwendoline, c’était qu’elle devait se méfier de ces gens. En même temps, tout le monde ayant toute sa tête se méfierait des Chastel. 'J'ai pas eu affaire à ton frère depuis 3 ans.' Elle grimace, ça expliquait la potion avariée. Ils ne devaient pas vraiment être amis, en jugeait Pimprenelle, s’ils ne se parlaient plus depuis aussi longtemps. Ils avaient leurs histoires, et ça ne la regardait en rien. Pimprenelle était amatrice de ragots mais uniquement quand cela concernait des gens qui lui étaient cher, et Chastel n’en faisait pas partie.
Une fois la potion en dehors de son estomac, elle se sent tout de suite beaucoup mieux. Enfin ‘Beaucoup’ c’est un bien grand mot, mieux aurait été bien plus convenable, mais elle n’avait plus cet affreux poids sur l’estomac. La vue du sang de licorne en aurait dégouté plus d’un, la vue du sang tout court. Pimprenelle avait encore les mains et les avants en bras couvert d’un sang qui séchait, plus d’une personne aurait eu le haut le cœur rien qu’en voyant cela, mais pas elle. Le sang ne faisait pas partie des choses qui la répugnaient. A vrai dire, peu de chose la répugnait en fait. Mais certainement pas la perspective de trouver du sang de licorne, le sang par excellence que n’importe quel pratiquant de magie noire souhaiterait posséder. Boire ce sang maudit la personne qui y pose ses lèvres, le pouvoir de quelques gouttes pouvait être tellement dévastateur. 'Une putain de nuit blanche et je dois supporter tout ça.' Eh, que l’on soit d’accord, elle ne lui avait pas demandé son aide. Non, pas le moins du monde. Elle ne lui avait même pas demandé de changer son chemin pour aller voir une licorne. Mais elle sent qu’il change de direction quand elle se sent un peu ballotter sur son dos. 'Là, tu veux voir la licorne qui git probablement ouverte en deux dans la forêt. Tres bien...' Parce qu’il croyait que ça risquait de lui retourner l’estomac ? Elle s’en fiche de la vie de cette Licorne, Pimprenelle n’aimait pas vraiment les animaux, ils étaient plus des accessoires ou bien des ingrédients dans la pratique de sa magie. Elle n’avait aucune passion pour les bestioles, elle trouvait les chiens insupportables à coller leur bave partout, les hiboux assez … perturbant, et les chats insupportables. Elle avait eu quelques chats, mais on ne pouvait pas dire jusqu’ici que l’un d’entre eux lui avait survécu. La marche en forêt n’était pas une passion pour Pimprenelle, elle n’aimait rien dans la forêt en réalité. Certainement pas les feuilles, ni les branches, ni les racines, ni l’odeur, ni l’humidité. Pimprenelle était une citadine, une vraie. 'Par contre. Va falloir que tu te détendes. J't'ai forcé en rien à monter sur mon dos. Et la, t'es crispé comme si ... t'avais un putain de couteau sous la gorge.' Se détendre ? Elle était sur le dos d’un loup garou, couverte de son propre sang, en pleine forêt au petit matin d’une pleine lune, à deux doigts de tomber dans les pommes tellement elle se sentait faible, et lui, il voulait qu’elle se détende. 'Imagine que t'es sur le dos de ton frangin, j'en sais rien. Mais arrête de te crisper, ça me stress.'Elle n’était jamais montée sur le dos de son frère. Et elle essayerait de ne pas trop se crisper. Mais s’il cessait de gigoter, ça serait mieux.
Elle peut finalement se détendre un peu quand il ralentit le pas, simplement parce qu’elle se sent plus en sécurité sur son dos maintenant qu’il ne bouge plus dans tous les sens. Elle s’appuie un peu plus sur lui, s’accrochant un peu plus à lui, parce qu’elle n’avait pas envie de glisser par terre, une chute de toute la hauteur de Balzac ne lui ferait pas du bien. Elle garde les yeux ouverts, et regarde dans l’horizon proche pour tenter d’apercevoir la licorne, ou ce qu’il en restait. Elle aperçoit sur le sol, ce qu’il restait de son manteau quand le Chastel se baisse pour le ramasser. Il était dans un sale état, et il semblait en manquer une bonne partie. Pimprenelle se tient au loup pour ne pas chuter quand il se baisse. Mais tout ce qu’elle voyait c’était qu’elle devoir en racheter un autre, et que ça allait lui coûter une petite fortune. 'Ce n'est pas moi qui l'ai blessé.' Il dit cela de but en blanc. Qui n’avait pas blessé la licorne ? Lui ? Il y avait un second loup dans ces bois ? Ce n’était pas très rassurant. Elle ne se rendait pas compte qu’il parlait simplement de la créature qui prenait possession de lui à chaque lune, elle ne réalisait pas la schizophrénie qui le saisissait. Comment aurait-elle pu le savoir, qu’il y avait comme deux personnes distinctes chez lui ? Elle ne le connaissait pas, il n’était à ses yeux que le chasseur de créature qui avait ramené une manticore et à qu’elle avait réussi à ‘convaincre’ de lui donner quelques gouttes de sang, il n’était aussi que le frère de Gwendoline, et un lycanthrope à la sinistre réputation. Elle s’accroche un peu plus, quand il lâche une de ses jambes pour ramasser la veste de la lui donner. Se tenant d’une main, elle l’attrape alors, essayant de le mettre sur ses épaules. Elle grelottait un peu, mais ça lui passerait. Une chance qu’elle ne porte pas une robe. 'Couvre-toi. J'ai pas envie de finir avec une fille inconsciente sur le dos.' Eh ben il avait tort, parce que inconsciente, elle parlerait moins. Mais elle n’allait pas lui suggérer cela, parce que sinon, il risquait de vouloir l’assommer, ou quelque chose dans ces eaux-là.
Elle allait le remercier, mais elle ne ravala pas fierté, mais ravala simplement son ‘merci’ et ne laissa aucun son s’échapper ses lèvres. Elle n’aimait pas dire merci, et lui n’aimait pas l’entendre… donc, pas la peine de gaspiller sa salive. Mais, c’est vrai qu’une fois que la veste – ou ce qu’il en restait – était sur son dos, elle se sentait un peu mieux. Ses cheveux étaient encore d’un blanc inquiétant, mais elle savait que cela lui prendrait du temps pour retrouver une couleur dite ‘normal’, un châtain qui tirait par quelques mèches sur le roux. Une couleur qui n’était pas celle de sa mère, ni de son mère, mais que tout le monde avait mis sur le dos de son dos. D’une main, elle maintient le manteau sur son dos, la main crispée sur celui-ci plutôt que sur Balzac, puisqu’il lui avait demandé de se détendre. Elle essayait de ne pas l’étrangler en se tenant à lui, passant ses nerfs sur cette malheureuse veste qui n’avait rien demandé et qui était déjà bien amochée par la griffure que lui avait infligé le loup cette nuit. Vu l’état de son manteau, Pimprenelle réalisait maintenant qu’elle aurait pu être découpée en morceaux. Elle avait failli mourir, elle l’avait bien compris quand elle avait dû s’entailler les mains pour jeter le sort le plus dur de toute sa vie. Mais, elle réalisait de plus en plus la dangerosité de l’être dont elle était sur le dos. Il reprend sa course dans les bois. La sorcière réalisait qu’il n’avait sans doute pas besoin de ses yeux pour scruter l’horizon, elle se dit qu’il devait pouvoir sentir le sang d’une créature dans les bois. Elle tout ce qu’elle sentait, c’était l’humidité, et le froid, une odeur de feuille morte en décomposition. Puis, soudain, le regard de Pimprenelle s’arrête derrière un immense chêne, la licorne était là, une patte en moins, celle-ci gisait quelques mètres plus loin. N’importe qui en aurait eu le cœur tout retourné, mais elle esquisse un faible sourire, et laisse échapper ce qui ressemble à un ‘Oh’ d’admiration. ‘Le sang a été éclairé par la pleine lune…’ dit-elle à voix basse comme pour elle-même, frétillant presque de joie. S’il avait des doute sur ses intentions, s’il pensait qu’elle voulait juste admirer une licorne, il pouvait désormais se rendre compte que ce qui l’intéressait c’était le sang, et juste le sang. C’était étrange de voir une si jeune demoiselle avoir autant de passion pour le sang. Elle n’était pas commune, et encore moins normale. Ce n’était ni une jeune fille de son temps, ni une demoiselle intéressée par les choses de son âge. La magie trouvait plus de grâce à ces yeux que les hommes, alors qu’à son âge les filles aiment d’avantage divaguer sur leurs fréquentations que sur le sang le plus approprié pour un sortilège de magie noire. ‘C’est pour ça que j’étais là, le sang de licorne est déjà puissant dans l’usage de sortilège, mais s’il a été versé sous une lune pleine, c’est encore plus…’ elle cherche son mot, ‘Puissant.’ Une femme qui parle de puissance, il y avait de quoi vous décontenancer un homme réfractaire au changement. Mais le fait est que Pimprenelle était plus doué que les membres de sa propre famille, et plus apte à la magie noire que la plupart de ces hommes qui refusaient de voir le monde changer. ‘On dit que si l’on boit du sang de licorne on a qu’une demi-vie, et une vie maudite, imagine ça dans une malédiction.’ Elle a les yeux qui brille, sans doute ce brin de folie, ce soupçon de magie noire qui la forçait à continuer encore plus à avancer sur le chemin de Satan. ‘C’est encore mieux que le sang de manticore qui s’avère être un meilleur poison qu’autre chose. C’est tellement génial, toutes ces possibilités. ’ Elle divague un peu, elle parle de magie noire comme une fille de son âge parlerait d’un garçon. Elle parle beaucoup. Impatiente. ‘J’avais de quoi récupéré du sang dans mon sac que j’ai…’ Elle réalise soudain qu’elle la perdu. Fichtre. Elle se demandait ce qu’il avait fait de la fiole de la potion avariée qu’il lui avait donné à boire.
Pimprenelle parle en 843d36
Pimprenelle Deveraux
✧pour le plus grand bien✧
Missives royales : 94 Date d'arrivée : 30/09/2018
✧ Parchemin envoyé Ven 21 Déc - 1:50 ✧
Balzac Chastel
✧pour le plus grand bien✧
Missives royales : 32 Date d'arrivée : 30/10/2018
✧ Parchemin envoyé Ven 21 Déc - 21:48 ✧
Game of survival.
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#pimzac #chasteveraux
Une odeur de bois humide. C’était donc ça l’odeur de la forêt. Étrangement Pimprenelle la trouvait plus agréable qu’elle ne l’aurait cru. Elle la citadine parisienne qui était mal à l’aise dès qu’elle quittait les pavés de la capitale trouvait que la forêt avait une odeur agréable. Décidément tout finit par arriver. Elle trouvait tout de même l’air froid, et l’humidité la faisait grelotter jusqu’à la moelle. Elle n’était pas du genre frileuse mais la, elle ne se sentait pas bien du tout. Le corps en manque de beaucoup de chose, la faute à une nuit où elle avait dû pousser la magie et son corps à son paroxysme. La magie était particulièrement sournoise mais dans ce cas, Pimprenelle se disait qu’elle avait été plutôt clémente avec elle, puisqu’elle était en vie. Sa magie était un mystère qu’elle ne parvenait pas à éclaircir correctement, elle avait plus de facilité avec celle ci que tous les autres membres de son sang, et elle ne cessait de se demander ce qu’elle avait de plus, mal à l’aise de ne pas être dans le norme familiale. Elle n’aimait pas sortir des carcans habituels des siens, elle n’aimait pas ressembler aux autres, mais elle n’aimait pas être remarqué. Elle était cette contradiction perpétuelle entre vouloir ne pas être comme tout le monde et qu’on vous laisse en paix. Si certaines filles s’amusaient à jouer les demoiselles en détresse pour attirer l'attention d'un sauveur émérite, elle n'était pas de celle ci. Par Satan, non. Elle ne trouvait pas plus stupide qu'une fille qui faisait exprès d'attirer l'attention d'un homme d'une quelconque manière, c'était tellement réducteur pour la condition des femmes. Elle ne se voyait pas ramper au pied de quelqu'un pour un peu d'attention, elle trouvait ça rabaissant, et réducteur, comme elle n'avait aucunement envie que l'on soit à ses pieds. Il y avait un plaisir certain à dominer, à avoir un ascendant. Mais pas poussé à l'extrême, non. Elle détestait l'idée même d'être une demoiselle en détresse, elle détestait cela. Tout comme elle détestait l'idée d'être sur le dos d'un loup garou ascendant psychopathe. Mais avait-elle le choix actuellement ? Elle aurait pu faire le choix de refuser son aide, et elle se serait retrouvée seule au milieu du bois, et personne ne serait venu la chercher.
Mais pour l’instant, elle se tenait dans le dos d’un loup, ce n’était pas ce qu’elle avait imaginé en partant hier soir en quête de sang de licorne. Elle savait que part une lune pleine, elle pouvait croiser un loup garou, mais, à vrai dire elle n’avait perçu cela comme une ‘éventualité’, et l’éventualité était devenue certitude. Mais, la bonne nouvelle que c’est le loup n’avait pas mangé la jeune sorcière, il lui avait fichue une peur bleue, avait mis ses sens en éveil, et avait réveillé un instinct de survie. En cherchant à survivre, elle réalisait qu’elle avait perdu son sac, sans doute non loin de là, car elle ne se souvenait pas l’avoir vu après avoir aperçu la licorne et commencé sa course. C’est alors que le loup s’arrête dans sa course, et s’abaisse un peu, lâchant ses jambes pour la laisser tomber par terre. Elle ne lâche son cou que quand elle s’assure de tenir à peu près debout. Ses mains encore couverte de son propre sang, dont les paumes étaient encore douloureuse car l’entaille ne guérissait pas comme cela. La proximité de l’arbre l’aide à tenir debout, comme une béquille. Elle a légèrement la tête qui tourne maintenant qu’elle tient debout par elle-même. Bien plus à l’aise portée, que les pieds sur terre, elle n’aurait jamais cru en arriver à cette conclusion. Le sol avait tendance à tanguer un peu. Elle avait vomi la totalité de son estomac vide, n’avait pas mangé depuis hier soir, et avait utilisé toute se forces, donc le sol se mettait à pencher dangereusement, parce qu’elle manquait probablement de sucre. La seule raison pour laquelle elle ne rejoint pas immédiatement le sol qui pourtant l’attire comme un aimant parce que ses doigts s’agrippent au tronc.
Pendant qu’elle voit Balzac s’éloigner, et ramasser ce qui ressemble à son sac. Elle cligne de yeux, essayant de reprendre ses esprits, tandis qu’il le saisi, et fait alors tomber sa dague. Oh, loué soit Satan, elle ne l’avait pas perdu. C’était le cadeau de sa mère pour son onzième anniversaire. Ce n’est pas le cadeau que l’on offre généralement à une enfant de cet âge, mais Pimprenelle avait été ravie. C’était l’un de ses biens les plus précieux. Le loup ramasse l’arme précieuse et dit alors, 'Ta lame est émoussée.' Elle ne le savait que trop bien, mais c’était utile pour couper brièvement quelque chose. Si elle s’en servait pour dépecer une bête, alors oui, elle serait probablement inutilisable. Mais l’usage n’était pas intensif, la lame avait plutôt un côté sentimental pour elle. Un malaise s’empara d’elle en le voyant avec sa dague, comme n’importe qui aurait pu être dérangée de voir un taré avec une lame. Celui-ci la fait voler pour mieux la rattraper. Pimprenelle ne jouait pas de la sorte avec, ça lui arrivait parfois. Sa mère avait jugé bon d’apprendre à sa fille à manier une dague, car la magie est une puissante alliée, mais parfois il ne faut pas compter dessus. L’éducation Deveraux était des plus étranges, bien loin des standards sorciers où l’on préfère sociabiliser ses enfants avant tout, pour qu’ils puissent avoir une place dans le monde. Le loup lui tend alors son dû. 'Sang de licorne ou pas. C'est extrêmement idiot, de se balader en forêt une nuit de pleine lune. Soit contente que ma soeur fût ailleurs.' Ah oui, Gwen n’était pas là, heureusement, sinon la sorcière sanguinolente aurait fini en amuse-gueule pour Chastel. D’ailleurs, elle fut presque étonnée de ne pas voir son amie surgir du bois à un moment, persuadé qu’elle se transformait avec un membre de sa famille chaque pleine lune. A croire que finalement elle ne connaissait pas son amie, et ce n’était pas fini. La sorcière tend alors le bras pour saisir un peu tremblante sa lame.
Les mains de Pimprenelle étaient encore tremblantes, comme le reste de son corps fatigué. Elle rêvait simplement de se coucher dans son lit après avoir pris la plus brulante des douches. Ce sang avait tendance à coller une fois sec, pas que ça la dérange outre mesure tout ce sang, mais être propre ne faisait de mal à personne. Proche de l’arbre, elle se laisse glisser contre le tronc, préférant le plancher des vaches à un équilibre instable. Elle regardait la licorne à moitié éventré sans sourciller. Plus d’une personne aurait vomi en découvrant ce spectacle, mais pas elle. Son estomac accroché, le sang berçait sa vie depuis sa tendre enfance. Elle tend le bras pour ramasser son sac et y mettre la dague, fermant soigneusement celui-ci pour ne rien perdre. Ses affaires étaient ses biens les plus précieux, elle n’était pas matérialiste, juste consciente de la valeur des choses. Elle cherche alors dans son sac les petites fioles qu’elle y avait mise tandis qu’elle lève un œil intrigué sur le loup entrain de découper les crins de la licorne. au moins, il ne perdait pas le nord, le crin de licorne pouvait se revendre à bon prix, surtout après des fabricants de baguette magique, même si d’après elle, les sorciers possédant une baguette au crin de licorne n’était que des sorciers ratés, mais c’était son avis personnel, sa baguette, elle ne s’en servait pas tant que cela finalement. 'Tes vraiment pas commodes comme sorcière. T'extasier devant la mort d'une licorne, alors que tu as failli perdre la vie en même temps qu'elle.' Elle esquisse un sourire, et couvrant le tintement de ses fioles encore intactes fraichement retrouvé, elle lâche un ‘Merci.’ Lui dire qu’elle n’était pas une sorcière commode, elle le prenait comme un compliment. Le fait de ne pas vomir devant un tel spectacle, elle le prenait comme un compliment. Elle n’était pas commode, elle n’était pas commune, et elle ne voulait jamais devenir une personne dans la multitude. Elle voulait être elle-même. Ca avait toujours été aussi simple que cela. Elle sort une à une des fioles, tandis qu’il lui demande, 'T'a besoin d'aide ?' C’était anormalement aimable qu’il demande cela. Il n’avait pas l’air d’être le genre de personne qui aide les autres, comme elle n’était pas le genre de personne qui acceptait de l’aide. Cela devenait de plus en plus curieux comme situation. Le sorcier-loup a sa propre dague entre ses dents, comme un chien aurait son os. ‘Le côté animal’ ironise Pimprenelle dans sa tête. Retirant celle-ci pour articuler il ajoute, 'Ou tu préfères te trainer jusqu'ici ?' Elle lui répond par un haussement d’épaule nonchalant, alors qu’elle savait très bien ce qu’elle allait faire. ‘Je vais y arriver.’ Assure-t-elle, essayant de rester digne. Enfin, la dignité n’était pas quelque chose dont elle pouvait se vanter après avoir prise sur son dos, et lui avoir presque vomi dessus, mais soit.
Les doigts tremblant, la voilà qui referme le sac qu’elle remet sur son dos en se contorsionnant un peu. Elle pouvait le faire, elle était forte après tout. Si elle avait tenu jusqu’ici elle n’allait pas faillir si près du but. Du sang de licorne, ça avait une valeur marchande incroyable sur le marché noir, mais la revente n’avait jamais été une option, seule la quête des ingrédients les plus rares avait un intérêt pour elle. Au cas où. Pimprenelle ne se doutait pas qu’elle allait prochainement avoir besoin de ces mêmes ingrédients pour elle, et peut être même pour autrui. Muette, elle veut d’abord se trainer par terre comme une limace, mais bien que ses bras tremblent, elle choisit l’option la plus…étrange. Basculant à quatre pattes, elle fait quelques ‘pas’ sur les bras, laissant ses jambes trainer derrière elle. Une larve, à quelque chose près. Elle n’était pas glamour Pimprenelle, et elle s’en fichait bien. Elle grimace quand elle s’appuye sur ses mains encore ouverte. Arrivant sur le flanc de la licorne, elle se glisse pour finalement s’asseoir, sortant une première fiole de sa poche.Du bout des doigts, elle touche le sang de licorne. Il était glacé, luisante comme argenté au bout de ses doigts. La texture était visqueuse, plus encore que le sang humain. L’œil aiguisé de la sorcière cherche à savoir si c’est exactement le sang dont elle a besoin. Frottant son pouce, son majeur, et son indexe pour déterminer un je ne sais quoi. Elle esquisse finalement un sourire quand le sang de la licorne coagulé prend une texture plus solide. C’était parfait. D’un geste, elle va chercher la fiole dont elle arrache le bouchon de liège avec ses dents. Aussi heureuse qu’une petite sorcière un matin de Yule, elle avait cette lueur dans les yeux. Elle penche la fiole sous la plaie béante de la créature, et recueille le sang qui goutte encore, baignant le sol d’une fresque argenté que viendrait bientôt faire briller les premières lueurs du matin. Levant la fiole au niveau de ses yeux pour l’examiné, étincelante, elle lâche un ‘Fantastique.’ Dans un murmure. Elle était assurément étrange.
Elle range la première fiole dans son sac, avec une minutie incroyable. Elle en sort une seconde pour répéter le processus. ‘Je ne suis pas folle.’ Dit-elle très naturellement. ‘Ni même idiote. La probabilité de tomber sur un loup au beau milieu de cette forêt était approximativement de une pour mille.’ Le calcul était fait en fonction du nombre de loup vivant en France, et contenu de l’immensité du territoire, il était improbable de tomber sur l’un d’eux ici. Elle lui parlait sans lui jeter un regard, parfaitement happé par le sang qui coulait dans la seconde fiole. Elle répète le même geste pour la rebouché, et recommencer avec une troisième. Chaque goutte comptait, elle pratiquait des expériences sur le sang de toute sorte, on n’en avait jamais assez. ‘Une sur mille, c’était à tenter. Le risque c’est la vie elle-même.’ Pimprenelle s’exécutait encore sans un regard pour lui. Oui, la vie était un risque. ‘On peut aisément la briser, la maudire, ou la réduire un miette, autant tenter sa chance.’ Pimprenelle avait le goût du risque, elle se laissait aller à de plus en plus d’expérience, se fichant parfois des conséquences. Parce qu’en pratiquant la magie, elle se sentait vivante. Elle se sentait renaître parfois, quand elle sentait des picotements dans le bout de ses doigts. Elle ne pourrait expliquer l’ivresse de la magie noire à personne, mais cela se voyait à sa façon de ranger soigneusement les fioles, à examiner chaque fiole qu’elle remplissait. Elle n’en avait hélas que trois. Peut-être aurait-elle dû en prendre plus. Elle rebouche la dernière, et essuie ses doigts couverts d’un sang brillant dans les feuilles. A genoux par terre, près d’un corps, Elle repousse une mèche dans ses yeux avec le revers de sa main pour ne pas étaler du sang partout. La dernière fois qu’elle avait eu du sang sur le visage, il avait eu un comportement flippant et déplacé. Finalement, elle lève ses yeux vers lui, ‘Mais la survie n’est pas due à la chance, juste au talent.’ Chasser le naturel, il revient un galop. Oui, il avait été question de talent, n’importe quel amateur en magie du sang n’aurait pu performer un tel sort sur une telle durée. Elle aurait pu lui dire merci pour l’avoir laisser prendre du sang. Elle pourrait, mais elle ne le fit pas. Il n’était pas le genre de personne habitué à entendre ces mots. Elle retrouve un peu de couleur Pimprenelle, elle n’est plus aussi blanche qu’un linge, ses cheveux dont quelques mèches se re-teintent doucement son encore en bataille. Comment allait réussir à rentrer chez elle sans heurts ? Elle n’y avait pas songé, parce qu’elle n’y était pas encore.