#PIMZAC #CHASTEVRAUX you're not such an easy target, one minute i know you then i don't. i know you then i don't. hello, who are you? who are you?
Pimprenelle, ou l’art de se mettre dans des situations impossibles. Impossible, comme manque de se faire manger par un loup garou une nuit de pleine lune. Impossible, comme se faire poursuivre par un loup garou au beau milieu d’un bal alors que la lune n’est même pas pleine. Mais que leur avait-elle fait pour se retrouver toujours face à un Chastel ? Elle était certes amie avec l’une d’entre eux, mais elle n’avait pas signé pour le reste de la famille. Etre amie avec l’une d’entre eux signifiait donc se coltiner le reste de la famille ? Elle n’avait pas signé pour cela quand elle avait choisi de s’asseoir à côté de Gwendoline à Beauxbâtons, elle avait signé pour avoir une amie ayant du sang plutôt intéressant… Enfin, depuis les années, elle était allé au-delà de cela. Pimprenelle appréciait réellement son amie, sans se douter que l’amitié avait de quoi rapidement tourner au vinaigre. Très rapidement.
Aussi rapidement que cette soirée ? Sans l’ombre d’un doute ! Elle croit enfin atteindre les coulisses pour respirer un peu, enlever ce masque qui tenait si chaud, et ses gants qui lui donnait l’impression d’être en plein Bayou au moins d’août tant qu’elle suffoquait. Mais non, le Damian Chastel la rattrape, sans douceur, sans rien. ‘Visiblement, en plus d'être une souillon, tes parents n'ont pas su faire ton éducation. On ne t'a jamais dit, qu'il était impoli de refuser quoi que ce soit à un homme . Ou tu es simplement stupide en plus d'être d'une famille sans intérêt.’ Toujours aussi Charmant, Damian. Se retient-elle de dire avec sarcasme, sachant très bien à qui elle avait à faire, et surtout ce qu’il ne fallait pas faire tant qu’elle n’avait pas de solution de repli. Il l’attrape violemment pour la plaquer contre le mur.Elle n’hésite pas une seconde à essayer de se défaire de son étreinte, mais la force d’une sorcière de son âge en comparaison d’un loup, c’était peine perdu. Elle le fixe alors, reculant la tête au maximum contre le mur, espérant s’éloigner de lui. Elle détestait ça, la proximité. C’était pire encore à cet instant. ‘Tu veux jouer, on va s'amuser toi et moi. Ou plutôt c'est moi qui vais m'amuser et toi, tu regretteras simplement de ne pas avoir été flatté que je t'aborde.’ On y était, les menaces. Et le besoin d’assurer une supériorité. Elle allait sans doute lui dire qu’il y avait d’autre moyen de compenser ce que la nature lui avait offert qui était sans doute la source de son manque de confiance en lui, mais elle n’en eut pas le temps.
Elle respire de nouveau quand quelqu’un vient saisir Damian pour le tirer en arrière. Elle respire enfin. La proximité lui faisait perdre ses moyens dernièrement, et ça ne cessait de s’aggraver avec le temps. Incapable de comprendre comment elle en arrivait là, elle cherchait des solutions, refusant de se pencher sur l’origine du problème. Elle lève la tête quand elle entend une voix familière dire, ‘Damian retourne dans la salle. ’ 'Toujours à te cacher, louveteau. ’ Balzac Chastel avec les cheveux… noirs. La dernière fois qu’elle l’avait vu, il était reparti avec un méchant coup de point qu’il avait rendu à Lucifer. Il avait l’air plus en forme que la dernière fois, elle aussi à vrai dire. Mais là n’était pas la question. La question était qu’elle venait de tomber sur un duo de frère Chastel qui n’avaient pas l’air heureux de se voir. Il n’avait jamais été question d’une fratrie unie dans les propos de son amie, et elle allait en avoir la preuve. 'C'est pour ça que tu es partie ? Prendre la défense des filles ? Tu joues les petits chiens de services pour les amies de notre sœur ? Oh, Louveteau, papa va adorer entendre ça.’ Pimprenelle le fixe, affichant une mine presque dégoutée. Elle n’avait pas besoin de l’aide de Balzac actuellement, elle s’en serait très bien sortie toute seule, elle ne savait pas encore comment. Sans doute lui aurait-il suffit de crier, de le mordre, ou de lui mettre un coup de genoux à un endroit stratégique. Mais elle ne le saura jamais. ‘Et toi visiblement, tu toujours aussi con que le jour où je suis partie.’ Pimprenelle reste contre ce mur, ne voulant pas faire un mouvement brusque, deux loups c’était suffisamment dangereux. Elle regarde à droite et à gauche, cherchant une issue, peut-être qu’elle pourrait partir en douce ? ' Oh ? Et donc ? Tu veux faire des vagues alors qu'il y a toute la société sorcière pas loin ?’ ‘Comme si ça te dérangeait.’
Les garçons ou les loups, ou alors un mélange expérimental des deux, et vous obtenez une bagarre qui n’avait rien d’enfantine. Pimprenelle reste contre son mur, les regardant se frapper mutuellement. Elle avait vu son frère à elle, et Balzac échanger des coups, mais ça ne ressemblait pas à ‘ça’. Pas du tout. C’était comme assister à un affrontement entre animaux, c’était violent, c’était … brutal. Elle voulut d’abord leur dire de s’arrêter, mais elle se ravisa aussi surement qu’elle laissa son bras encore engourdie par la pression de la main de Damian. Elle sursaute un peu quand ils s’effondrent sur le sol, et se battent comme des chiffonniers. Elle cesse de suivre jusqu’à ce que Balzac fasse pression sur la gorge de son frère. Elle ne put réprimer un petit sourire de satisfaction quand elle voit le plus jeune des deux suffoquer. Une part d’elle voulait qu’il en finisse, il n’y avait rien de mal à priver le monde d’un pareil idiot arrogant et violent. Mais, le doux rêve de Pimprenelle ne se réalisa pas. Non, l’aîné des deux loups relâche la pression, laissant au plus jeune le temps de reprendre son air. Comme si de rien n’était, elle regarde Balzac se lever, et dire, ‘Maintenant. Tu retournes d'où tu vins. Ou je te jure que la prochaine fois, je te laisses t'étouffer comme la petite merde que tu es.’ Dire qu’elle était déçue était un euphémisme. Elle avait un penchant certain pour le sang, et une fascination malsaine pour la mort en général. C’était de pire en pire, et l’alcool dans son sang ne l’aidait pas à avoir une conduite socialement adaptée, c’est-à-dire à s’offusquer de la mort et de la violence.
Elle fixe Damian, tandis que Balzac fait on ne sait trop quoi. Quand elle croise son regard une demi-seconde, elle le gratifie d’un sourire narquois. Elle n’avait pas vraiment gagné, enfin pas comme elle l’aurait souhaité mais elle avait réussi à se débarrasser de lui ; pas de son propre chef mais elle prenait cette solution aussi. ‘Je vais finir par croire que tu cherches les emmerdes.’ Elle lève un sourcil. Mais bien sûr c’était de sa faute à elle s’il avait un connard de frère qui pensait que les hommes pouvaient disposer de tout ce qu’ils désiraient en claquant les doigts. Disposer d’elle à sa guise. Heureusement qu’elle ne boit pas en ce moment même, sinon, elle se serait étouffer. Elle ne bouge pas quand il se baisse pour ramasser les boutons de sa chemise malmenée par son combat contre son frère. Quand il se relève, Pimprenelle le fixe, ne sachant pas vraiment quoi lui dire. Elle n’allait pas juste lui dire qu’elle ne cherchait pas les ennuis, elle n’avait pas à se justifier. Puis, il repart de là où il était venu sans un mot. Wow, lunatique, c’était clairement le cas de ce type. ‘J’imagine que j’aurais dû m’en remettre à mon talent.’ Dit-elle en souriant, sarcastique, allusion à ce même talent dont elle avait parlé quand ils étaient dans la forêt. Ce talent dont il s’était moqué parce qu’elle était couverte de sang, et qu’elle avait eu besoin de lui. Elle le regarde, et finit, ‘Mais je reconnais que je m’en remets au tien cette fois.’ Ça ressemblait presque à un ‘merci.’ Sans en être un, bien sûr. Il n’était pas habitué à l’entendre, elle n’était pas habitué à le dire, ça semblait correcte comme réponse. Un merci à sa façon, avec une pointe de sarcasme.
Elle allait ajouter quelque chose, ou bien tourner les talons, elle n’en sait trop rien quand un elfe qui faisait le service juste à côté passe la porte qui menait à la salle un plateau d’amuse-bouche en main. ‘Les coulisses sont…’ ‘Oh !’ S’exclame-t-elle alors en voyant le plateau. Sans doute s’agit-il d’une réaction de la sorcière face à l’ivresse des quelques verres qu’elle avait bu, ‘Comme c’est adorable, je garde ça !’ La sorcière lui prend habilement le plateau des mains. Il n’était en rien un elfe libre alors répondre à un sorcier ne faisait pas partie de la liste des choses qu’il était autorisé à faire, tout ce qu’il fait c’est bougonner et disparaître pour retourner en cuisine en chercher un autre. Elle était affamée Pimprenelle, un vrai ventre sur patte parfois. Elle vient humer l’odeur des mets qui sont sur le plateau. Bon sang, c’était la seule raison qui la ferait remettre les pieds dans un évènement mondain de toute sa vie, à ne pas en douter. L’équilibre du plateau sur une main lui permet de saisir un petit four qu’elle engouffre dans sa bouche… Elle ne peut réprimer un ‘Humm’ qui signifiait que c’était absolument délicieux. Elle lui montre le plateau. ‘Une faim de loup ?’ dit-elle la bouche à moitié pleine. Elle devait avouer qu’elle était plutôt fière de celle-ci, sans doute à cause de quelques verres de champagne. Elle ne rit pas, mais affiche juste un sourire satisfait.
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Qu’est ce qui lui arrivait à Pimprenelle ce soir ? Sans doute l’effet de l’alcool qu’elle venait de boire, incapable de se douter que demain, son monde serait totalement différent. Elle se retrouverait orpheline de parents qui n’étaient pas les siens, et se sentirait comme trahie par son propre sang, bercé depuis toujours dans le mensonge. 'C'est pas une question de talent quand ça concerne mon frangin.' Son frère, c’était tout un poème. Enfin ‘poème’ pas dans le bon sens du terme selon Pimprenelle. Un peu plus âgé qu’elle, elle n’avait jamais été en de bons termes avec lui. Toujours avec un regard pris de haut, toujours avec un regard dégradant sur les femmes. Il avait participé à son aversion grandissante pour les hommes, il avait contribué grandement. Ce soir, il n’avait fait qu’apporter un peu plus d’eau au moulin de la haine. Elle avait un problème avec les hommes en général, sans doute parce qu’ils ne lui avaient pas fait de cadeau. Et elle ne leur en avait pas fait en retour non plus. Damian, Eugène, c’était le genre de personne qui l’avait marqué, mais pas dans le bon sens. Elle ne se doutait pas de la profondeur des plaies encore à vif concernant le devis.
Elle essaye d’être sociable Pimprenelle, ça ne lui arrive jamais. Jamais, il fallait bien une première à tout. Une première cuite, une première socialisation sous l’effet de l’alcool. Elle vivait son adolescence avec un brin de retard – mais valait mieux tard que jamais. Pourquoi être sociable avec un loup garou ? Quelle idée saugrenue Pimprenelle, saugrenue. Comme toi. Comme lui. Elle ne s’attendait pas vraiment à ce qu’il fasse le même effort de revenir vers elle. Pourtant, il le fait, il revient vers elle. Pendant ce temps, Pimprenelle enfourne un second amuse-bouche dans sa gueule affamée, et se disant que ça épongerait sans doute un peu. 'La mauvaise garde nourrit le loup.' Il se sert alors sur le plateau qu’elle lui tend.'Donc, en plus d'avoir une étrange attraction aux sang. Et visiblement ne pas manquer de répartie. Tu es une voleuse ? Décidément. Je crois qu'a toi toute seule, tu écrases les attentes des hommes envers la gente féminine. ' Pour elle, ça ressemblait à un compliment. Oui, elle n’était pas commune, ni commode comme il le lui avait déjà fait remarqué. Et ça lui convenait comme ça. Elle n’avait aucune envie de rentrer dans les standards qu’on attendait d’elle. Elle n’avait pas été élevée de la sorte, et elle n’avait pas envie d’être de la sorte. Si ce soir, elle portait une élégante robe, c’était d’avantage pour elle que pour les autres. Mais, ça capacité à se fondre dans un soirée avait atteint ses limites. 'L'elfe va peut-être reporter ton forfait.' Peut-être. Peut-être pas. Qui sait.'Quoi que. Tu trouverais le moyen de l'égorger comme un cochon et le vider de son sang peut-être.' Elle laisse échapper un sourire. Peut être bien. Le sang d’elfe de maison devait avoir quelque chose de spécial. Elle le regarde, tandis qu’il passe une main dans ses cheveux étonnement bruns. C’était… étrange quand elle y pensait. Pourquoi noir ? Mais, elle est tiré de ses capillaire pensées par un, 'T'en veux ?' Il était au moins aussi doué qu’elle pour parler aux gens, mais l’avantage fut qu’elle ne s’offusqua pas d’un tel grand écart.
Il lui tend de l’alcool. Devait-elle le prendre ? Après tout qu’avait-elle à perdre ? Sa dignité ? Elle avait fini sur son dos, couverte de sang en manquant de lui vomir dessus, elle se voyait difficilement faire pire que ça. On peut partir du principe que l’on peut toujours faire pire, mais soit. Elle hoche la tête, et dit alors, ‘Essayons.’ Dit-elle, un peu enjoué à l’idée de tenter quelque chose de neuf. Elle prend la bouteille qu’il lui tend pour la porter à ses lèvres. Le whisky est clairement plus fort que tout ce qu’elle avait pu boire jusqu’ici, elle ne peut s’empêcher de grimacer un peu, mais, dans un sens c’était plutôt bon. Boire avait quelque chose d’enivrant, comme si elle avait besoin d’anesthésié quelque chose en elle, sans se douter que c’était réellement le cas. ‘C’est clairement pas pour les fillettes.’ Lance-t-elle comme si elle voulait un peu lui couper l’herbe sous le pied. Lui tendant alors sa bouteille pour qu'il la reprenne en main, il avait partager, elle devait continuer sur cette lancé, et lui rendre son dû. Elle s’attendait toujours à une remarque sexiste de la part des hommes, si jusqu’ici Balzac ce soir avait fait preuve de ce qu’elle avait pu appeler intelligence. Elle ajoute, ‘Tu sais, y a aucun intérêt à entrer dans les attentes masculines. Comme ça serait complètement con de t’demander d’être un prince charmant serviable et aimable non ?’ Dit-elle en toute franchise. Elle n’avait pas envie de se plier aux règles, et aux désirs des hommes. S’affranchir des stéréotypes, et des règles était bien plus grisant que l’obéissance. Elle n’avait pas été élevée dans la perspective de devenir une femme docile et qui attendrait sagement l’avis d’un mari sur quoi que ce soit. Madame Deveraux l’avait élevé à n’attendre l’avis de personne, à ne montre aucune faiblesse et à être plus futée que la moyenne. Elle n’en attendait pas moins de sa fille que l’excellence et la détermination. ‘Où serait l'intérêt d’être exactement ce que l’on attendait de nous ?’ Elle esquisse une mine de dégoût à cette idée. L’idée qu’elle puisse être indépendante ne plaisait pas à tout le monde, mais ça avait le don de marquer les esprits. Au moins, on se souvenait d’elle, ce qui n’était pas rien. Les gens banals sont aisément oubliés. Il était plutôt difficile d’oublier Pimprenelle tant elle avait du caractère et ne se laissait pas faire. ses goûts particuliers, notamment pour le sang avait tendance à la catégoriser comme quelqu’un de spécial, d’étrange, et parfois même de dangereux.
Puis, elle rajoute ‘Sssshhhhhh.’ Pour le faire taire. Posant on index sur ses propres lèvres pour mimer le mouvement. ‘Ne dévoile pas mes plans concernant l’elfe.’ Elle semble sérieuse une seconde, et sans doute sous l’effet du whisky pur feu, elle laisse échapper un rire naturel qui n’avait rien de superficielle s’échapper de ses lèvres. Il était rare de l’entendre rire aux éclats. Tellement rare de l’entendre rire. Et pourtant, sous l’effet de l’alcool, cela devenait bien plus naturel, elle qui fuyait les gens comme la peste se retrouvait à rire en compagnie d’un loup garou. Habituellement, elle n’était pas du genre à avoir conscience du danger, et l’alcool la rendait encore moins vigilante. L’effet de la dernière gorgée se faisait sentir un peu plus. Les lendemains seraient très difficiles. mais, un peu sérieuse elle ajotue quelques mots. 'Mais du sang d’elfe doit valoir quelque chose…’ La moue est songeuse. Elle parlait de sang comme on parlait de la pluie et du beau temps, et n’en avait aucunement honte jamais.
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'Tout dépends des attentes qu'on a.' Pimprenelle n’avait aucune attente, parce que ça ne l’intéressait pas, la relation entre êtres humains. La sociabilité, les convenances sociales. Elle n’attendait rien de personne, comme ça elle se disait qu’elle n’aurait pas à subir de déception. Les seules attentes qu’elle n’avait jamais eues avaient été vis à vis de son propre sang. Attente qui pas plus tard que demain allaient toutes voler en éclats, n’épargnant rien ni personne dans la maisonnée Deveraux. Ne rien attendre, c’était le meilleur moyen de ne jamais etre déçue. Pimprenelle n’aimait pas êtr déçue, c’était comme vivre un échec même si ce n’était pas le sien. Elle n’avait pas été élevée de sorte à être quelqu’un qui tolérait l déception, ou la faillite. Elle se plaisait à croire qu’elle avait fit le choix d’être ce qu’elle était, mais c’était faux, elle était exactement ce que Madame Deveraux avait voulu qu’elle soit, forte, indépendante, ne dépendant de personne, et inflexible. Elle avait élevé un roc, une jeune fille qui passait la plupart du temps à côté de sa jeunesse pour se plonger dans les livres et les sorts à la limite du décent. ‘Le mieux c’est de n’avoir aucune attente.’ Lâche-t-elle, enfournant un autre gâteau dans sa bouche. Ça sortait du cœur, les gens qui se berçaient d’espoirs, d’illusion étaient les pires. Des naïfs qui pensait qu’il y avait encore du bon dans cette humanité décadente
'Pour ta gouverne. On attends pas d'un Chastel d'être un prince. Ce serait absurde.' Elle esquisse seulement un sourire d’un air de dire ‘ah bah clairement pas’. Croire même à l’existence d’un Prince relevait de stupidité, ne demandez pas ça à un foutu loup garou en prime. 'De toute évidence.' Lâche-t-elle allant dans son sens un gâteau de plus dans le bouche, si bien qu’il a peut-être du mal à comprendre ce qu’il dit. Bon sang, ce qu’elle avait faim. Il a beau être à deux doigts de s’énerver un peu, elle s’en fiche Pimprenelle. Elle mange et est sarcastique. Elle le voit boire une nouvelle gorgée, soit. Monsieur était susceptible. 'Certaines personnes ont pas le luxe de choisir la personne qu'ils vont devenir tu sais ?' On a toujours le choix songe-t-elle alors. On a toujours le choix de prendre la décision de ne pas suivre le chemin que notre famille a tracé pour nous. Elle n’est pas d’accord avec lui. Gwen lui a parlé de sa famille en restant vague, mais le nom de Chastel parlait de lui-même sur bien des plans. Gwendolyn n’était pas libre, Pimprenelle avait bien compris en regardant de loin que leur fonctionnement était animal, mais l’un n’empêchait pas l’autre. Mais dans un sens, il avait raison, la façon dont on était élevé conditionnait ce qu’on allait devenir ; on avait beau avoir le choix, ce n’était qu’illusion, car les choix qui s’offrent à nous ne sont que le résultat d’une éducation. Pimprenelle le comprendrait un jour qu’on est libre de rien. Elle croit encore, jeune et innocente. Naïve d’un certain point de vu, consciente que le monde extérieur était horrible, ignorante quant à sa propre famille, et ses secrets.
Pas qu’elle irait saigné cet elfe de maison. Quoi que, elle a encore envie de rire à cette idée. Plus encore quand le loup se met à rire avec elle. C’était bien la première fois qu’ils arrivaient à rire. Bon, cette fois il n’y avait pas de sang de mandragore, de Deversy mal en point, de licorne morte, ou de Pimprenelle qui n’avait plus de force et qui devait être portée. A vrai dire, elle se demandait si Chastel était capable de rire. La preuve étant sous ses yeux, elle se dit que cette question n’avait finalement pas d’intérêt. Ivre, les questions stupides se bousculaient un peu dans sa tête, sans l’alcool elle aurait simplement passé son chemin et serait retourné voir Marianne pour lui dire qu’elle s’en allait. Mais dans les coulisses, elle était tranquille, en mesure de fuir sa sœur. Mais, la réalité était que les verres s’étaient enchaînés, et que c’est quand elle a l’impression qu’elle tangue avec le plateau en main qu’elle se dit qu’elle a sans doute été un brin trop ambitieuse pour sa première soirée mondaine. Pour sa première soirée tout court. Elle voit Balzac s’adossé au mur, puis fermé les yeux. Ah donc, même avec de l’expérience ça tanguait aussi ? 'T'es encore jeune.' Et ? Elle ne voit pas où il veut en venir. Elle était jeune, c’était une évidence. Elle ne faisait sans doute pas aussi jeune que Gwendolyn d’ailleurs, Pimprenelle était plutôt grande en comparaison de certaine fille, et plus sûre d’elle aussi, ce qui lui rajoutait une maturité apparente qu’elle n’avait pas. Elle ne voyait aucun mal à être jeune, elle n’avait pas de filtre quand elle était ivre, le problème était sans doute plus dans l’alcool que dans son âge. Elle hausse simplement les épaules pour s’en ficher.'J'imagine que Gwen est assez vague nous concernant ?' Elle esquisse une moue pour essayer de se souvenir des termes de Gwen concernant sa famille. Hum… elle n’était plus tout à fait sûre. Elle avait dû la mettre en garde quand la Deveraux avait croisé le chemin de Damian la première fois à Beauxbâtons, mais même si elle lui en avait parlé, elle était restée vague toujours. ‘Cours.’ Dit-elle. ‘Elle a dû dire un truc du genre quand j’ai croisé l’autre imbécile misogyne.’ On peut sentir une pointe de dégoût quand elle parle de Damian, elle ne l’avait jamais aimé, jamais. Elle n’aimait pas grand monde, mais lui particulièrement. Elle remet un gâteau dans sa bouche. Elle avait cette étrange capacité à manger sans être inquiétée, continuellement, et ne jamais être rassasiée. Même dégouté à l’idée d’évoquer le frère de Gwen et Balzac, elle n’en perd pas l’appétit, il lui en fallait plus qu’un simple crétin pour en perdre le goût à faire quoi que ce soit.
La bouche pleine elle mâche en silence, tandis qu’elle voit le sorcier face à elle agiter la main en l’air comme pour chasser une mouche ou un je ne sais quoi volant. Elle pouffe de rire, en se disant qu’il avait aussi trop bu, et qu’il avait l’air ridicule. Fronçant les sourcils pour mieux distinguer dans la pénombre, elle voit au-dessus de leur tête, parfaitement entre eux, une branche de gui. 'Putain c'est une blague ?' Du gui, une tradition saugrenue et affreusement stupide avait toujours dut Pimprenelle, là, maintenant que ça lui arrivait à elle, et même ivre, elle en demeurait convaincue. Elle lève les yeux pour s’en assurer par elle-même, puis lève aussi la tête. Mais, là, c’est une mauvaise idée. De lever la tête. Mauvaise à souhait. Très mauvaise, quand elle lève la tête, c’est comme si elle avait bougé trop vite et que la tête tourne un peu. Elle n’allait pas lui vomir dessus, mais le plateau sur sa main la déséquilibre un peu, elle qui déjà était dans un équilibre instable. Il n’en faut pas plus au plateau pour chuter sur le sol, faisant un bruit assez fracassant. Elle sursaute à cause du bruit. ‘Merde.’ Maugrée-t-elle en faisant malgré elle un pas en arrière. Elle n’aimait pas être maladroite. Elle détestait cela. Elle pouvait déjà entendre la voix de sa mère lui dire ô combien elle était stupide d’être si maladroite. Au moment où elle fait un pas pour s’éloigner, sans véritable volonté de fuir. Le gui perçoit le recul de la sorcière comme une fuite, et il se met alors à neiger sur les deux sorciers, à gros flocons. ‘Qu’est-ce que…’ Elle aillait jurer un peu plus encore, quand elle refait le pas qu’elle avait fait dans l’autre sens, faisant cesser le déluge sur eux. ‘Une putain de blague.’ Lui lance-t-elle pour faire écho à ses propos. Oui, Pimprenelle savait jurer, en deux langues, ce n’était pas rien. Ce n’était pas commode pour une fille, mais elle s’en fichait royalement à vrai dire. Ce gui n’allait pas les laisser tranquille, si même malgré elle, elle reculait, il se mettait à neiger sur eux. C’était décidé, elle ne fouetterait plus jamais un pied dans une de ces maudites soirées, même si la nourriture était gratuite. Quoi que Marianne dise, cette fois, c’était fini. Elle se sent réellement mal à l’aise. Les interactions humaines, elle n’aimait pas ça, mais alors les interactions physiques. Encore moins. ‘Faut croire que Jésus avait de l’humour.’ Dit-elle en faisant un pas vers lui. Trop près à son goût. Mais bon, elle avait envie de partir sans finir trempée jusqu’à l’os par une neige magique qui ne la laisserait pas tranquille. Aux grands maux, les grands moyens. C’est ce que sa mère lui avait toujours dit. Mille questions lui passent pas la tête. Comment fonctionnait ce foutu qui ? Avait-elle juste besoin de poser ses lèvres sur les siennes ? Elle ne pense pas une seule seconde qu’un baiser sur la joue aurait pu suffire, il fallait bel et bien embrasser la personne, c’était l’une de ces foutues traditions de Noël. Ce n’était pas son premier baiser. Non, elle l’avait embrassé Eugène, plus d’une fois, se refusant toujours à plus. Maladroite, incertaine, et complètement ivre. Elle hésite, ses lèvres à quelques centimètres des siennes. Il empestait le whisky, tout comme elle sans doute. Une main qu’elle pose maladroitement sur son épaule pour ne pas tomber comme le plateau. Décidément elle devait arrêter de se reposer sur lui quand elle en avait besoin, ça devenait gênant. Pas plus que ce qui allait se passer par la suite. L’hésitation s’efface quand elle dépose nerveusement ses lèvres sur les siennes. Ce n’était pas si compliqué après tout. Elle voulait que ça soit furtif, ça devrait suffire non ? Au gui certainement, à eux, elle n’en était pas réellement certaine en fin de compte. Le goût d’un whisky sur ses lèvres, mêlé à son sang causé par la bagarre et un brin de petit four. C’était soudainement bien trop addictif pour qu’elle puisse s’arrêter. Et lui que fait-il pour arrêter ?
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Un peu trop d’alcool dans le sang. Un peu trop pour une demoiselle qui avait dû boire un verre de vin dans sa vie. Peut-être un verre de gin quand elle avait été à la Nouvelle Orléans quand elle s’était aventurée dans un club clandestin de Jazz. Plusieurs vers de champexplosifs, une bonne gorgée de whisky, et elle qui pensait que manger suffirait à éponger tout cela. Pauvre sotte. Elle possédait encore une certaine innocence, une forme de naïveté qui n’était dû qu’à son jeune âge, et des expériences passées sous un horrible silence. Il fallait du temps pour construire ce que l’on est réellement, à vrai dire, on ne cesse jamais d’assembler les expériences comme on le ferait avec les pièces d’un puzzle pour définir ce que l’on est, ou va devenir. Pimprenelle aurait bientôt plus de pièce qu’elle n’en aurait jamais eu, régressant sur la voie de ce qu’elle aurait voulu être. La jeune femme dont la vie roulait à peu près sur des roulettes allait rapidement devenir dysfonctionnelle, semée d’embuche, et prendre une tournure sombre. Tout prenait une étrange tournure pour elle. Y compris cette soirée. Y compris ce fichu gui. Y compris ce fâcheux baiser.
Ce qui était fâcheux pour elle, c’était toute cette situation. ‘Embrasser’ quelqu’un c’était fâcheux pour elle, parce qu’elle n’aimait pas particulièrement cela. Les seuls lèvres qui avaient déjà effleurées et capturées étaient celle de Bellerose, exploitant la naïveté d’une jeune fille innocente. Il n’y avait rien de déplaisant à l’époque, rien de bien plaisant pour elle non plus. Le cœur en état de marche forcé ne ressentait pas grand-chose. Trop jeune, pas éduqué à la sensibilité de la vie, elle n’avait rien ressenti. On n’éduque pas une Deveraux pour avoir une notion de sensibilité, on lui avait inculqué la force, l’ambition, la recherche de pouvoir, la combativité, mais certainement pas la sensibilité. ‘Ne laisse rien transparaitre Pimprenelle, jamais.’ Les mots de sa mère resteraient à jamais gravés dans son esprit, au fer rouge, incarnant le leitmotiv d’une vie. Ne rien laisser transparaitre, ni la peur, ni la joie, ni la moindre émotion. Elle avait appris plusieurs fois à ses dépens que ses émotions n’étaient que des armes qui pouvaient être utilisées contre elle. Ne laisse rien transparaître, aucune faiblesse. Rien. Mais est-on simplement capable de tenir cette impossible promesse quand le corps, soumis à l’épreuve de l’alcool peut s’effondrer à tout moment ? L’attention de celui-ci focalisé sur une équilibre, et l’esprit libéré de ses chaînes n’en fait qu’à sa tête, divague et en oublie ses priorités.
Une seconde, un peu plus. La notion du temps s’égare en même temps que l’esprit. Un baiser simple devrait entièrement satisfaire de maudit gui magique, pernicieux et vicieux. Qu’elle espère, ne se doutant pas une seconde que tout allait rapidement déraper. C’est quand le bras du sorcier-loup vient enserrer sa taille pour réduire à néant l’espace qui les sépare qu’une part de son esprit se fige, spectateur de ce qui lui cause à la fois, trouble, et effroi. Et pourtant, il y avait ce quelque chose qui ne lui déplaisait pas sur ses lèvres. Peut-être était-ce le goût du sang, qui en plus d’être une passion pourrait devenir addictive. Pas qu’elle y ait déjà réellement goûté. Mais qui sait. Il y a quelque chose d’électrisant dans l’air, et plus encore quand sa main se pose sur sa nuque soutenant ce qu’elle avait initié avec l’ivresse qui leur était commune. De sa jeune vie, de toute son existence, jamais quelqu’un n’avait cherché à posséder ses lèvres avec une telle hâte. Pas qu’elle ait embrassé beaucoup de lèvre, cette innocente jeune sorcière. Jeune. Encore trop jeune pour avoir sa propre et véritable expérience. Ça se voit, le manque d’expérience. Aucune idée de la conduite à tenir, de la marche à suivre, de quoi faire de ses mains. Si ses mains à lui se perdent dans ses cheveux avec ce qui se rapproche finalement plus d’une violence que d’une hâte, ses mains à elle viennent non sans une hésitation se nouer autours de sa nuque.
L’hésitation, l’inconfort, l’envie d’avoir plus, tout s’entremêle dans un dédale de penser dont elle a perdu le fil à la seconde où elle s’est hissé sur ses pointes pour exécuté la volonté du gui. Tout pouvait transparaitre. La peur, le manque de savoir-faire, absolument tout. Ses cheveux qu’elle avait fait viré au roux pour passer totalement inaperçu dans la foule pour échapper à Viola reprirent ce qui semblait être leur couleur originelles – celle qu’ils avaient dans elle n’arrivait pls à maitriser quoi que ce soit – ce blond vénitien sombre hérité de personne. Sa peur transparait un peu plus quand ses lèvres quittent les siennes. Le souffle de la sorcière se noie dans un océan de confusion. Plus encore quand ses lèvres ne cherchent plus les siennes, mais sa peau, celle de sa mâchoire. C’est son souffle qui effleure d’abord la peau de son cou, chaud mais… malaisant pour elle. Une sensation étrange qui lui insuffle la nausée. Ce malaise sorti de nulle part qui grandi à tout instant, faisant émerger une peur qu’elle ne connaissait pas. Pas réellement. Une peur viscérale qu’elle avait oublié, qu’on lui avait arrachée. L’étreinte autours d’elle se resserre, comme un étau. Elle lâche sa nuque pour poser ses mains contre ses épaules, comme se préparant à amorcer un mouvement pour se dégager de lui. L’apaisement autre pu être proche grâce à ses lèvres qui rejoignirent les siennes de nouveau, ne la laissant plus dans un flou et un inconnu perturbant. Sauf qu’il la serre encore plus fermement, un peu trop.
C’est comme une sonnette d’alarme pour elle. S’en était comme trop pour elle, incapable de mettre le mot sur ce qui la paralyse au point qu’elle ne soit même pas en mesure d’essayer de se dégager de lui. Une peur sans doute, qu’il entend peut être quand ceci cesse, le baiser. Front contre front, elle a le regard posé sur ses yeux clos, le souffle court. Le pouls à cent mille, la peur mêlé à un je-ne-sais-quoi qu’elle préfère taire. Quand il daigne la libéré, elle se recule doucement, sans brusquerie, tentant de remettre ce masque dénué de transparence fictifs qui lui conseillait de porter sa mère. Quand il ouvre ses yeux, son regard à elle est fuyant, et elle l’entend à peine murmurer ces quelques mots, 'Quand on ne le connaît pas, l'homme est un loup pour l'homme.' Cela sonnait comme un avertissement, une mise en garde, ce genre de phrase bateau que l’on trouve sur les livres de sorts interdit et dangereux avant de tourner la première page. Elle trouvait à redire sur ces mots, car même les gens que l’on connaissait demeuraient des loups, et la confiance même en son clan ne pouvait être totale. Plus tard, ce soir, elle allait en avoir la preuve, défaillir un peu plus devant l’abominable vérité, et réaliser que nul n’est digne de confiance en ce monde. L’Homme n’était qu’un animal qui prétendait être civilisé, rien de plus. Les instincts de survie, primitif et dominateur ne le quittaient jamais. Ce besoin d’assurer à son être la place de choix dans l’échelle alimentaire, c’était transformé en besoin pour l’homme d’être au sommet de la chaîne de commandement.
Ne sachant que fixer, elle perd son regard un instant sur ses lèvres, les siennes qui s’étaient teinté d’un rouge qu’elle portait, mêlé à sans doute ce sang qui perlait à la suite de la bagarre. Elle regarde le sol aussi, réalisant comme avec un temps de retard ce qui s’était produit. ‘Ce ne te ressemble pas Pimprenelle, ressaisi-toi !’ En effet, perdre la raison une fraction de seconde et se pendre au cou d’un loup n’était pas dans ses habitudes, se pendre au cou de personne d’ailleurs. Ce n’était pas elle, ça ne l’avait jamais été. Elle avait tenté de courir après cette adolescence que beaucoup jugerait manqué sans comprendre ce qu’il y avait de plaisant dans les baisers. Cette fraction de seconde là lui fit entrapercevoir ce pourquoi certains voulaient aisément s’y perdre, avant que sa raison de la rappelle à l’ordre, terrifiée sans raison, sans comprendre, sans se souvenir pourquoi. Si elle se tient droite, immobile, elle a l’impression que ses jambes sont entrain de flagellé un peu, il n’y a que l’adrénaline qui le fait tenir debout, comme un instinct de survie. ‘Ne laisse pas ta faiblesse transparaitre.’ Comme un ordre primaire qui la fait relever la tête pour le fixer, droite, et froide au possible. L’effet immédiat de la dessouler est réel. Ou presque. ‘Parce que tu crois que connaitre les gens ne les rend pas moins animal ?’ Ce n’était qu’une question de pure rhétorique. L’Humanité faisait l’erreur de se croire au-dessus des lois animales. L’homme n’était qu’une bête qui prétendait être apprivoisée. Elle refusait d’être une proie facile, et l’idée même d’être une proie la terrifiait, elle n’avait pas été élevée pour être une victime. Jamais, songe-t-elle. Dans son inconscient un ‘plus jamais’ germe au fin fond de son esprit.
‘Pour en revenir…’ A nos moutons faillit-elle dire, se refusant à une énième facilité sur le loup et les moutons. ‘C’était…’ Elle esquisse une moue boudeuse en cherchant ses mots. ‘Int… instructif.’ Le mot n’était pas tout à fait juste, elle s’était peut être laissé porter sur le cou, mais, elle avait choisi de suivre les préceptes de sa mère. ‘Mais…non.’ Elle esquisse ce sourire de circonstance, froid, hérité d’une mère tout aussi froide qu’elle. Une carapace qui cache une blessure profonde qu’elle n’arrive pas à identifier. Un mal être qui couvre tout le reste, un mal de ventre qui l’empêche presque encore de respirer. Ce quelque chose qui ne fonctionne pas chez elle. Le cœur bat, mais pas pour ce baiser, pas pour ce qui venait de se passer. C’est la peur qui dicte sa loi. Ne jamais laisser transparaitre les choses. ‘Merci pour le whiksy.’ Lâche-t-elle, à la fois polie et irrespectueuse de ce qui venait de se passer. Elle tourne les talons, marchant malgré elle sur un chou à la réglisse, qui manque de la faire tomber du haut de ses talons.'Ne laisse rien transparaitre, certainement pas cette hâte que tu as de sortir.' Son esprit lui dicte ces mots pour la maintenir debout. Ses talons claquent sur le sol carrelé des coulisses pour vitre rejoindre la salle principale. Le monde, c’était tout bonnement insupportable. Machinalement, elle porte ses doigts à ses lèvres, la sensation étrange qui y subsiste encore est réelle. Etrange, mais réelle. Encore un goût de sang sur le bout des lèvres, et sur le bout des doigts, elle réalise qu’elle en avait peut aussi sur la mâchoire, de ce rouge qui était le sien, mêlé à celui du loup. Bon sang, heureusement qu’elle avait un masque Pimprenelle. Il fallait arranger cela au plus vite. Ne rien laisser transparaitre. Cette faculté à se tenir droite, alors que dans le fond, quelque chose se brisait sans qu’elle ne puisse identifier quoi. Tous les monstres ne sont pas des bêtes, certains monstres sont bel et bien humains, laissant une marque indélébile et invisible à l’œil nu, hantant les gens au plus profond d’eux même. Elle rase les murs, voyant que le gui faisait des siennes ici aussi à la recherche des lieux d’aisance ou simplement d’une sortie. Elle étouffait.